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Stuck in the middle with you- Jo & Aaron
Make A Difference :: 03 Astoria :: Burton Ridge
Aaron J. Davis
Aaron J. Davis
Rang super naze
Âge : 39 ans
Supers : Lucky, je manipule la probabilité. Oh, ça va, j'ai de la chance quoi, ouais, mais ça donne mieux quand on le dit comme ça, ça fait genre je suis un SUPER super héros, tu vois ?
Occupation : Policier / Membre de l'Alliance
Habitation : Southwood
Stuck in the middle with you- Jo & Aaron 38EI
Mer 11 Nov - 2:24 #
.
STUCK IN THE MIDDLE WITH YOU
- Allez, fais pas chier, Aaron. T'as perdu, c'est le jeu.

J'affiche un sourire en coin en croquant goulûment dans un donut. Je fais mine de les ignorer, tandis qu'ils tentent de me convaincre de le faire.

- Pas au boulot, les gars, j'ai un Super à interroger. J'aimerais garder ma dignité.
- Alors après, mec !
- Ouais, t'as perdu un pari, tu dois le faire.
- Je croyais que vous déconniez !
renchéris-je. En plus, je pensais vraiment que mon charme allait opérer. Je croyais vraiment que cette boulangère me donnerait son numéro.
- T'as l'air idiot à chaque fois que tu rentres dans sa boutique,
m'informa Simon.
- Ouais et tu débats toujours sur la forme de ses éclairs au chocolat, forcément qu'elle peut pas te blairer.
- Écoute, les éclairs français n'ont pas cette forme, ça peut pas être aussi long qu'une baguette de pain, c'est plus rond, avec un petit truc sur le dessus-là,
dis-je, sûr de moi.
- C'est une religieuse, ça.
- Pourquoi je me taperai une religieuse, je voulais déjà la boulangère.
- Mais je parlais pas de la boulangère,
rétorqua mon ami.
- Bah oui, tu parlais de la religieuse...
- Mais non, le dessert, le dessert rond avec un truc dessus c'est une relig...
- OK CA VA, je vais le faire après l'interrogatoire.


Ils sont heureux, ils rient déjà sans avoir vu le spectacle. Je grommelle et me met en route pour aller voir le suspect. Ce n'est pas la première fois que je le vois. En fait, c'est la troisième fois, mais il avait toujours pu nous glisser entre les doigts, faute de preuve. Cette fois, il était cuit.

J'entre dans la salle, ferme la porte derrière moi. Je m'installe devant lui, un dossier dans les mains que je laisse lourdement tomber sur la table qui nous sépare. J'essaie de me concentrer pour rester sérieux mais je m'imagine déjà la scène qui m'attend. Je joins mes mains sur la table en fixant l'homme qui paraît nerveux.

- Alors, monsieur Beckett. Il semblerait qu'on est un petit souci. Est-ce que vous allez continuer à nous mentir longtemps ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur l'officier.
- Monsieur Beckett, je vais vous rappeler les faits. La nuit dernière, vers 23h, vous avez utilisé vos pouvoirs pour ouvrir une brèche dans un mur et voler un téléviseur dans un magasin. Je me trompe, peut-être ?
- Bien sûr que vous vous trompez, monsieur. Je suis innocent. Si je veux une télévision, je me la paie. Et j'ai largement les moyens de le faire.
- Monsieur Beckett, vous avez été pris sur le fait par une caméra de surveillance. Allez-vous continuer à nier ?


Il devient cramoisie, pince ses lèvres et comprend qu'il est fichu.

- Les autres fois, les affaires vous concernant ont été classées sans suite, faute de preuve. Maintenant, les preuves, on en a.
- Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.
- Monsie...
- Mon avocat !!!!


Hey merde. Je sais très bien qui est son avocat. Et habituellement, j'arrive à l'esquiver. Mais ce matin nous étions tellement peu qu'il est inévitable que je la rencontre. Je pensais qu'avoir des preuves me permettrait d'avoir des aveux mais visiblement, je vais devoir la revoir.

Je sors de la salle d'interrogatoire pour rejoindre mes deux collègues. Ils m'attendent à l'accueil avec un tutu rose Barbie. Je veux souffler mais je souris comme un idiot à la place. C'est le jeu, après tout, un pari perdu est un pari perdu. Et puis, nous sommes le matin, il y a très peu de gens au poste, le temps que l'avocate arrive, j'avais le temps de le faire rapidement pour que personne ne me voit.

J'enfile rapidement le tutu en me faisant taquiner par les collègues et sautille légèrement sur place.

- Mec, c'est pas un ballet, ça. Tu te mets au milieu du poste et tu nous fais une danse digne du Lac de Cygnes.

Je grommelle, passe une main dans mes cheveux courts. Ai-je vraiment le choix ? Je me mets au centre du poste, affublé de mon nouveau costume et commence à me mettre sur la pointe des pieds pour imiter la ballerine. Je tente des levés de jambes absolument gracieux (mais si je vous le dis!), manque de tomber plusieurs fois, fais un tour sur moi-même et tombe nez à nez avec Joséphine.
(c) AMIANTE

Josephine Sørensen
Josephine Sørensen
Il va faire tout rang
Âge : 39 ans
Supers : Détecteur de mensonge
Occupation : Avocate spécialisé dans les affaires de Supers
Habitation : Burton Ridge
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Mer 18 Nov - 22:08 #
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Octobre 2020

7h02 du matin. Sa tasse de thé fumante entre les mains, Josephine savourait le calme de son appartement avant d'entamer sa journée. L'heure était beaucoup trop matinale pour accepter de répondre au téléphone selon elle. Quand la sonnerie retentit de nouveau, ses sourcils se froncèrent. Deux appels, coup sur coup, signifiaient une urgence. Le nom qui s'affichait lui tira un soupir agacé. Parmi les rares clients qui disposaient de son numéro personnel, rare était ceux qui osait l'utiliser en dehors de Madame Beckett. Si le poste politiquement haut placé de cette femme lui avait permis d'obtenir certains passe-droits, le couple en abusait un peu trop au goût de leur avocate. Pourtant, poussé par un professionnalisme exigeant, elle décrocha.

- Bonjour, Madame Beckett. J'imagine que votre appel n'est pas un appel de courtoisie considérant l'heure à laquelle vous le passez. Son sourire se figea alors qu'elle entendait les sanglots dans la voix de son interlocutrice. - Qu'a-t-il fait exactement ? En silence, elle récupéra une feuille et y inscrivit quelques indications à la main. - Bien. Je m'en occupe. En raccrochant, Josephine exhala un soupir d'agacement. Quel imbécile ! Quel fichu idiot ! Qu'avait-il encore fait pour se retrouver tiré au saut du lit par les forces de l'ordre ? Elle lui facturait au double les heures passées à arranger ses erreurs.

À regret, elle délaissa sa tasse de thé pour profiter d'une douche rapide. Elle prit soin d'enfiler une tenue appropriée au lieu où elle se rendait. Talon haut, pantalon sombre, veste de tailleur crème et un pull en cachemire rose poudré au décolleté très léger. Juste au cas où il lui faille compter sur son charme pour amadouer ses opposants. Moins d'une demi-heure après le coup de fil, elle se garait à proximité du poste de police.

Josephine y pénétra de sa démarche assurée, concentrée sur son objectif. Tout en passant la porte, elle termina d'envoyer un message à son plus proche collaborateur, lui intimant de prendre en charge ses rendez-vous. Elle releva le visage juste à temps, après avoir validé l'envoi, pour voir Aaron se entreprendre ce qu'elle supposait être des pas de danse. Elle s'arrêta net, soufflée par son tutu rose. Venait-elle de passer un portail la conduisant tout droit dans une autre dimension ? Elle fit quelque pas de plus, prête à s'annoncer quand il tourna sur lui même, précipitant leur rencontre.

Ses yeux clairs fixèrent les siens cinq longues secondes. Pour être en mesure de garder le sérieux que sa tâche lui incombait, elle s'autorisa ce temps pour ressentir pleinement les choses. La joie de le revoir malgré les circonstances, un brin de nostalgie, une affection certaine, saupoudrée d'une point de rancœur quant au fait de le voir désormais si peu. Un frémissement passa sur son sourire en coin, signe incontestable qu'elle se retenait de rire plus franchement. - Aaron, le salua-t-elle finalement, d'un mouvement de tête sur le côté. - Tu envisages une reconversion dans les arts ? Les mots prononcés ne l'avaient été qu'à sa seule intention. Pourtant, elle entendit quelques rires qui la poussèrent à reporter son attention sur les collègues de... d'Aaron. Difficile de trouver le mot juste pour qualifier la relation qu'elle entretenait avec cet homme. Il n'était plus son amant depuis longtemps déjà, ni tout à fait son ami.

- Messieurs, fit-elle, s'armant de son air le plus courtois avant de laisser fleurir un sourire qui révéla ses dents. Si elle devait avoir affaire à ces hommes, elle n'en ferait qu'une bouchée.- J'espère que le spectacle a été à la hauteur de vos espérances ! Elle reconnut quelques visages pour les avoir déjà croisés. Certains devaient avoir gardé d'elle le souvenir d'une avocate tenace, acharnée. Pénible, auraient-ils dit. - Vous me voyez malheureusement contrainte d'interrompre votre divertissement. Lequel d'entre vous a mis Monsieur Beckett en cellule, aujourd'hui ? Silence dans l'assemblée avant qu'un index accusateur ne se porte sur Aaron.

Josephine se tourna vers lui. Elle n'aurait su dire si c'était une chance ou un obstacle. Il la connaissait très bien. Elle ne pourrait pas l'influencer à sa guise sans qu'il ne s'en rende compte. - Ce sera donc toi et moi aujourd'hui. Que dirais-tu de m'offrir un mauvais café avant de m'expliquer ce que tu penses avoir contre mon client ? Tu peux garder ton tutu si tu le souhaites, ajouta-t-elle. L'éclat amusé de son regard ne lui échapperait pas non plus, aussi plein de douceur, puisse-t-il être.
Aaron J. Davis
Aaron J. Davis
Rang super naze
Âge : 39 ans
Supers : Lucky, je manipule la probabilité. Oh, ça va, j'ai de la chance quoi, ouais, mais ça donne mieux quand on le dit comme ça, ça fait genre je suis un SUPER super héros, tu vois ?
Occupation : Policier / Membre de l'Alliance
Habitation : Southwood
Stuck in the middle with you- Jo & Aaron 38EI
Jeu 26 Nov - 13:19 #
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STUCK IN THE MIDDLE WITH YOU
Merde. Pris en flagrant délit de connerie. Super manière d'entrer en matière quand on a pas vu l'autre depuis longtemps. Faut dire que je suis assez lâche et que je n'osais plus la regarder dans les yeux quand j'ai su qu'un couple entre nous, c'était pas possible. Elle sourit, se permet un brin d'humour... J'ai toujours le chic pour me rendre ridicule. Pour quelqu'un qui avait la chance comme pouvoir, j'avais aussi très souvent la poisse, cette situation pouvait être prise en exemple.

Je tends mon bras pour m'appuyer sur le mur et affiche un large sourire qui pourrait faire la tête d'affiche pour une pub Vanguard. J'étais ridicule, certes, mais je ne voulais pas m'enfoncer plus. Faire mine de rien était peut-être une bonne solution pour essayer de garder la face ?

Elle salue mes collègues, leur échange quelques mots. Elle avance dans le commissariat, moi sur ses talons. Lorsqu'elle est dos à moi, je fais signe à mes collègues que je vais les tuer, doigt sur la gorge, tandis que, les yeux rieurs, ils essaient de ne pas rire. Jo demande qui s'occupe de l'affaire et ils me désignent, alors que je fais toujours mes menaces de mort. L'avocate se tourne, tandis que je fais mine de bailler. Je dépose mes mains sur mes hanches, l'air d'un cowboy en tutu rose, toujours le grand sourire d'imbécile. L'un de mes pouces me désignent, tandis que je prends une voix rauque pour lui dire :

« C'est bien moi, ma p'tite dame. »

Je continue mon rôle de cowboy ridicule quand elle m'annonce que je vais devoir travailler avec elle. Je reste un instant crispé en me disant que je vais, au fil des minutes, avec le trac, continuer à m'enfoncer dans le ridicule, plus que je ne le suis déjà (oui, si vous me connaissez, vous savez que c'est possible...)

« Allons boire un mauvais café dans ma taverne. Eeuuuuh mon saloon, je veux dire mon saloon. Passe devant. »

Je fais un mini-détour par l'accueil pour attraper la cravate d'un collègue et lui demander discrètement et désespérément comment actionner la cafetière.

***


Tous les deux dans la salle de pause, j'essaie de garder mon calme. Mais mes mains sont moites, j'ai oublié d'enlever mon tutu et surtout : je fixe la cafetière comme si lui lancer un mauvais regard me permettrait de la persuader de le faire pour moi. Non pas que je sois un empoté, mais mon rôle à moi, dans la salle de pause, c'est de blablater et amuser la galerie. Quelqu'un s'occupe toujours de me faire mon café.

Je finis par tenter d'ouvrir, fermer la machine, prendre une dosette, la retourner dans tous les sens pour comprendre comment l'insérer, finis par savoir où se trouve l'endroit qui lui est destinée, appuie sur un bouton qui s'allume. Fier comme un coq, je me tourne vers la jolie blonde, un sourire en biais, le torse bombé. Mon cerveau ne cesse de m'épater. Je m'apprête à enclencher la machine mais remarque que je n'ai pas sorti de tasse. Je jure, fouille dans les placards, me cogne plusieurs fois, choisis la plus jolie tasse pour Joséphine. Pour moi, j'avais trouvé une tasse qui m'a laissé sortir un hoquet de rire : une tasse blanche écrit « l'amitié c'est bien mais ça suce pas la bite », un cadeau de Lenny quand il est parti à Chicago, mais je l'ai trouvé légèrement déplacé. Je la repose en bafouillant que ce n'est pas la mienne – mais bien sûr – et en choisis une simple noire.

Une fois nos cafés faits, je m'installe face à elle.

« Ton client est un sacré con, se faire prendre devant les caméras en utilisant ses pouvoirs ET en volant, c'était pas la plus brillante de ses idées. »
(c) AMIANTE

Josephine Sørensen
Josephine Sørensen
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Âge : 39 ans
Supers : Détecteur de mensonge
Occupation : Avocate spécialisé dans les affaires de Supers
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Dim 29 Nov - 16:34 #
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Josephine ne releva le "p'tite dame" que d'un haussement de sourcil évocateur, sans pour autant se départir de son sourire. Un autre qu'Aaron aurait subit son courroux mais, elle avait toujours eu pour lui une affection particulière. Tant que ses collègues ne s'imaginaient pouvoir se permettre la même familiarité avec elle, tout irait bien. Elle l'observa se perdre dans ses mots, éviter le moindre sous-entendu. Craignait-il donc tant qu'elle puisse interpréter ses dires de façon ambiguë ? Elle s'humidifia les lèvres, principalement pour réprimer le rire qui menaçait de s'échapper, profitant également de l'ambivalence induite par ce geste. Un hochement de tête pour lui annoncer son accord et elle se tourna. - Messieurs, je crains qu'il vous faille trouver une autre façon d'occuper votre temps. Son sourire de circonstance laissait planer le doute. Venait-elle de leur signifier leur manque de professionnalisme ? Toujours fut-il qu'elle ne s'excuserait jamais de cette interruption. Altière dans son allure, assurée quant à la direction à suivre, elle s'avança sans hâte. Elle avait suffisamment fréquenté le commissariat pour ne pas se perdre en chemin.

La salle de pause fut le théâtre d'une toute nouvelle pièce. Aaron en fut le principal personnage, qu'elle ne quitta pas des yeux malgré les difficultés qu'il semblait rencontrer à se faire entendre par cette machine à café. Ne pas rire lui était difficile. Josephine n'y parvenait que grâce à des années de pratique à endosser le rôle de la parfaite hôtesse, ou celui de l'invitée gracieuse. - Tu penses pouvoir t'en tirer ? lui demanda-t-elle finalement alors qu'enfin, il extirpait deux tasses à leur attention. L'une d'elle valut d'ailleurs un mensonge qu'elle accueillit en secouant délicatement la tête. - Aaron... Un air interrogateur passa sur ses traits. Avait-il oublié qu'on ne pouvait lui mentir ? Elle en doutait. Il avait probablement parlé d'instinct, sans plus penser à celle qui se tenait à ses côtés. Josephine choisit de ne pas lui en tenir rigueur. Elle s'abstint, de la même manière, de le mettre face à la vérité. Il paraissait suffisamment mal à l'aise comme cela. Si, elle ne fit rien pour le détendre, appréciant le spectacle à sa juste valeur, elle eut la décence d'éviter d'empirer les choses.

- Merci, lui dit-elle après avoir récupéré la tasse, cherchant son regard pour y comprendre quelle mouche pouvait bien l'avoir piquée. Quand enfin, il s'installa en face d'elle, il entra directement dans le vif du sujet. Josephine l'observa quelques longues secondes, sans rien dire. Son cœur se pinça à l'idée que la situation de son client puisse prévaloir sur quelques mots de courtoisie. Elle hésita. Si sa tête lui dictait une réponse en miroir, quelque chose se rebellait au fond de son ventre. Une émotion brute qu'elle écouta, à contretemps. - Je vais bien, Aaron. Merci, et toi ? Ça me fait plaisir de te voir en forme. Je pourrais même dire que le rose te va à ravir et que cette couleur te met incroyablement en valeur. Si ce n'était pas un mensonge. Chaque mot avait été prononcé d'un ton presque enjoué alors même qu'elle dardait sur lui un regard givrant. Josephine battit des paupières. Il était temps de se ressaisir maintenant qu'elle lui avait fait part de son point de vue.

Aussi tranquillement que possible, elle porta la tasse fumante à ses lèvres. La première gorgée lui tira une légère grimace. Ils n'avaient pas amélioré leurs standards en matière de café, visiblement. Même en sachant quelle était la qualité de breuvage, elle était toujours surprise par l'amertume qui s'en échappait. Elle reposa sa tasse en même temps qu'elle reportait son attention sur le policier en face d'elle. S'il voulait du professionnel... Qui était-elle pour l'en priver ? - Une vidéo, donc ? Vous n'êtes pas sans savoir que Monsieur Beckett a un faciès que l'on peut qualifier de banal. Je ne suis pas sûre qu'il soit parfaitement reconnaissable sur ses images sans que le moindre doute puisse être émis. Quant à la capacité que vous mentionnez, monsieur Davis, elle ne fait pas preuve irréfutable de son identité. Josephine jouait sur les mots. Elle en avait pertinemment conscience. Sa marge de manœuvre était incroyablement limitée. Son client avait été d'une stupidité effarante qu'elle ne manquerait pas de lui signifier. Même elle, n'était pas certaine de pouvoir éviter le scandale. La partie s'annonçait serrée. - Quant à son intelligence, je ne crois pas être la personne adéquate pour me prononcer sur le sujet. Vous serait-il possible de me laisser accès à ces images avant de me conduire à mon client, qui, jusqu'à preuve du contraire, a le droit d'être défendu correctement. Elle s'arrêta enfin pour lui donner l'occasion de répondre. L'air doux qu'elle affichait contrastait drastiquement avec le caractère acéré de ses arguments. Une once de culpabilité la saisit, qu'elle tenta de rejeter. Pas sûre que l'un comme l'autre apprécie de s'en tenir à une conversation strictement professionnelle. - Mais avant ça, puisque je t'apprécie, je vais terminer mon café, ce qui te laissera le temps d'enfin me demander comment je vais pour qu'on puisse repartir sur de bonnes bases. Que disait la tasse déjà ? Ah oui, l'amitié ça ne suce peut-être pas la bite mais, tu devrais essayer quand même. C'est plus agréable qu'il n'y paraît. La vulgarité n'était pas facilement sortie de sa bouche. Josephine avait presque buté sur le mot, peu familière de ce type de language. Prendre une autre gorgée de cette affreux café lui permit de dissimuler le sourire qu'elle affichait.

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