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We 're all Mad here
Make A Difference :: 03 Astoria :: Southwood
Audrain Wilde
Audrain Wilde
La roue libre totale
Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
We 're all Mad here  Chadrain_danse
“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
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Mar 22 Sep - 11:39 #
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Septembre 2020

Les bouquins, c'était pas tellement son truc. Depuis quelques années déjà, Audrain ne s'accordait plus vraiment le temps de lire, préférant de loin d'autres activités. Pourtant, ce ne fut pas par hasard qu'il poussa la porte de la petite librairie de Southwood. En passant acheter son paquet de cigarette, à l'autre bout de la rue, il avait été attiré par une affiche qui reprenait la couverture d'un livre et annonçait que Chimera serait en dédicace. Cigarette coincée entre ses lèvres, le jeune homme avait froncé les sourcils jusqu'à que des souvenirs s'imposent d'eux-mêmes.

Deux ans auparavant, une discussion animée entre lui et Alex, le chanteur de son groupe de l'époque, au sujet d'un des romans de cette nana. L'autre voulait à tout prix dédier une chanson à l'écrivaine, meilleur que Stephen King, selon ses dires. Lui, au contraire, se foutait amplement de sa gueule de fanboy, n'y allant pas de main morte dans les adjectifs employés. Par orgueil autant que pour faire fermer son clapet à son pote, il avait chopé le premier livre de Chimera sur lequel il était tombé. L'objectif avait été de trouver des arguments pour faire valoir son point de vue. Sauf qu'il avait terminé le fameux bouquin en une nuit et qu'il avait adoré. Ce qui ne l'avait pas empêché de prétendre le contraire puis d'opposer son droit de veto sur cette putain de chanson que l'autre voulait. Y'avait quand même des putains de limites à la connerie !

Revenant au présent, le jeune homme jugea que l'occasion qui se présentait à lui était trop belle pour passer à côté. Alors, poussé par son envie irrépressible de rester un emmerdeur fini, il écrasa sa cigarette et poussa la porte de l'établissement. S'il parvenait à chopper un selfie avec la jeune femme, son premier réflexe serait de l'envoyer à Alex. Tant pis si les deux jeunes gens ne s'étaient pas franchement reparlé depuis la scission du groupe. Aucune importance si ça remettait le feu aux poudres entre eux. D'ailleurs, ce ne serait que la cerise sur le gâteau, une vengeance mesquine qu'il savourerait avec délice.

La dédicace ne devait pas commencer avant au moins une demi-heure. Pour tuer le temps, il fureta dans les rayons, bien trop organisés à son goûts, et finit par jeter son dévolu sur un bouquin retraçant l'histoire des grandes légendes du rock. Assis nonchalamment sur une marche, il regarda, du coin de l'œil, les allers et venues d'un libraire qui préparait l'espace en vue de l'évènement prévu. Allez savoir, peut-être que c'était le seul du mois, ou même de l'année. Au moins, comme ça, l'homme était bien trop occupé pour venir le souler, lui. À aucun moment, Audrain ne proposa son aide. Pas même quand il le vit galérer à installer les tables ou faire tomber une pile du nouveau roman de Chimera. Cela ne lui tira qu'un sourire en coin avant qu'il ne se replonge dans sa lecture.

Il attendait patiemment, un écouteur bien calé dans son oreille, dont s'échappait discrètement une musique aux accords rythmés jusqu'à ce qu'enfin, Chimera daigne se montrer. Il la suivit discrètement des yeux, impatient de découvrir si elle était vraiment aussi tarée que sa réputation le laissait entendre. Un demi-sourire moqueur lui restait accroché aux lèvres alors qu'il constatait que la file d'attente pour une dédicace s'était progressivement allongée. Que le spectacle commence.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Mer 23 Sep - 21:37 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Je regarde ma montre, tapote mon pied au sol, cinq minutes que je suis ici, et j'ai l'impression que cela dure une éternité. Je regarde tout autour de moi : c'est une petite librairie dans un vieux quartier de Southwood. Je n'étais pas rentrée dans ce genre de boutique depuis très longtemps. J'adorais m'y cacher pour y lire des livres lorsque j'étais jeune, pour m'évader, oublier ma jeunesse gâchée et mes nombreuses familles d'accueil. C'est ce qui m'a donné envie de devenir auteur.

Je viens voir la place sur laquelle je serai pour signer mes autographes. C'est très... rustique. J'ouvre la bouche pour dire que ceci ne me convient pas, que je ne suis pas une petite auteur qui vient de sortir son premier livre, que je mérite une mise en scène grandiose, mais lorsque je regarde l'homme qui tient la boutique, je me stoppe net. Il avait un petit air sympathique et on sentait que sa boutique respirait l'authenticité. Qu'il s'était donné du mal. Est-ce que je prendrais bien le fait qu'on insulte le travail de ma vie ? Je me contente de les regarder impassible et de répondre d'un hochement d'épaules pour signifier que cela pourrait me plaire... Ou peut-être pas. Même si la chaise a l'air terriblement inconfortable. Face à leur incompréhension, je préfère m'éclipser pour ne pas être ennuyée par d'autres questions stupides. C'est leur travail, après tout.

Le moment venu, je m'installe, sous les applaudissements de mes fans éphémères. Certains chuchotent pour commenter ma tenue, ma coiffure, ce qui les a le plus surpris dans le livre, etc. J'enchaîne les dédicaces, machinalement, demandant les noms des fans qui défilent, me permettant d'être gentille seulement pendant ce court laps de temps. Je souris même et fais des coucous sur leurs selfies. C'est alors qu'un homme entre en trombe. Sa fille aurait séché les cours pour venir à ma séance de dédicaces. Quel ado ne l'aurait pas fait ?

Il devient pressant, virulent. Il ose même l'attraper fermement par le bras en essayant de la sortir de la boutique. La jeune fille se renferme, se recroqueville sur elle-même, terrifiée. C'est un coup de couteau dans mon cœur. J'ai presque l'impression de revivre les violences de mon cher géniteur. Je pince mes lèvres, tape des poings sur ma table en me levant, mais personne ne le remarque : ils sont obnubilés par la scène du père furieux. Non seulement, ce salaud terrifie sa fille, mais il ose, en plus, me faire de l'ombre ?

Ni une, ni deux, je me dirige vers eux pour cesser ce remue-ménage. Mon éditeur n'avait même pas eu le temps de me rattraper que j'étais déjà dans le dos du père. Les gens me regardent, surpris de me voir ici, sans trop savoir ce que je vais faire. Mais ils me connaissent : ils savent que ceci ne peut que mal se terminer.

Sur la pointe des pieds, j'attrape une poignée des cheveux du père, qui, à ma grande surprise, à son âge en a encore beaucoup, et le tire en arrière. Interloqué, il lâche sa fille et se retrouve penché en arrière, dans une position des plus inconfortable, sans pouvoir faire grand chose. Perchée sur mes talons, je m'avance droit vers la sortie, tirant toujours le père par la tignasse, ouvre la porte, l'y jette presque, referme la porte et la verrouille. J'affiche ensuite un immense sourire agaçant, accompagné d'un petit coucou, exactement ce que je fais sur tous les selfies de mes fans à toutes heures du jour et de la nuit. Il devient furieux, pendant que je sors mon téléphone, composant le 911.

« - Allo, la police ? Un fan hystérique qui aimerait m'égorger si la porte entre nous était ouverte. Voici l'adresse... »

Je raccroche, me redirige droit vers mon éditeur et lui chuchote à l'oreille d'offrir à la jeune fille tous mes livres que j'aurais personnellement dédicacés, et de s'assurer qu'elle rentre une fois que son père sera embarqué par la police.

« - Et pour l'agression ?
- Appelle Joséphine. Inventez que j'ai utilisé mon pouvoir, que j'ai provoqué une hallucination collective pour faire de la pub à mon livre, je sais pas. Débrouillez-vous ! Est-ce que je suis avocate ? »


Je me tourne vers un homme ayant suivi toute ma conversation. Non seulement, il espionne, mais en plus, il ne faisait pas la queue pour avoir une dédicace. Suis-je un phénomène de foire pour lui ?
Tandis que le libraire fait sortir le reste du public, furieux de n'avoir pas pu continuer, ou ravis d'avoir pris la scène en vidéo, je fixais le jeune homme qui avait l'air amusé.

« - Je pense que vous n'êtes pas venu ici pour une dédicace... J'espère que le spectacle vous a plu. Je sais faire le show, c'est très vendeur. »

Avouer que le père furieux m'a touché ? Certainement pas. Faire croire que je suis la pire des garces ? Assurément.
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
Audrain Wilde
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Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
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Ven 25 Sep - 10:32 #
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Il ne se passait rien. Cette dédicace était vraiment chiante comme la pluie. Chimera enchaînait les signatures et les selfies, sans le moindre petit éclat de voix. Audrain finissait par se demander si elle était aussi timbrée que ce que les médias voulaient bien raconter sur elle. Jusque-là, le seul amusement qu'il avait pu tirer de cette situation était la photo d'elle, prise discrètement, qu'il s'était empressé d'envoyer à son pote accompagné de quelques mots : Aussi nulle à chier que ses bouquins pourris. La réponse n'avait pas tardé, simple et efficace. Une unique insulte qui avait poussé le musicien à surenchérir. Si je chope son numéro, tu ferais quoi pour l'obtenir ? J'crois qu'on va devenir potes. Mensonge éhonté, servant juste à piquer au vif l'ego surdimensionné du chanteur. Il méritait bien d'être tourné en bourrique.

Alors qu'Audrain commençait sérieusement à envisager de plier bagage, un type fit irruption, vociférant comme un porc, avant d'empoigner une gamine qui ne devait pas avoir plus de 16 ou 17 piges. Une colère sourde le gagna. Fils de pute. Frémissant sous son crâne, des souvenirs lointains, emprunts d'une terreur toute enfantine, chatouillèrent sa mémoire. Combien de fois, sous l'effet de l'alcool, son beau-père l'avait-il alpagué de la sorte ? Bon à rien, vandale même pas foutu d'aller en cours, et tant d'autres adjectifs qu'il n'avait pas été capable de lui faire ravaler, du haut de son jeune âge. Audrain ferma son livre d'un coup sec avant de le larguer à côté de lui, sur les marches. Il fourra son téléphone dans sa poche, bien plus tendu que ce qu'il ne le laissait paraître. Ses yeux dérivèrent vers la jeune fille, reconnaissant dans son regard, la même honte, l'identique peur, que celles qu'il avait lui-même connu. Sombre merde. Il était à deux doigts de se lever quand l'écrivaine entra dans son champ de vision. Tiens donc... Allait-il enfin se passer quelque chose d'intéressant ?

Il observa la scène, médusé. Chimera était fascinante. Probablement bipolaire aussi, vu la manière dont elle se permit de saluer l'autre enfoiré tout en prétextant être attaqué au téléphone. Ça lui tira un sourire franchement amusé. C'était bien joué de sa part. Le côté extrême et brutal de sa réaction ne pouvait que forcer le respect de plus jeune. Alors, il suivit, sans même chercher à s'en cacher, les conversations qui suivirent. Il laissa la foule accompagner le libraire pour emprunter une autre sortie. Et, quand la jeune femme s'adressa à lui, son sourire s'élargit. -Bof. Franchement, je m'attendais à autre chose. J'sais pas un truc un peu plus impressionnant. Là, vous ressemblez juste à une vieille célébrité qui cherche à être à la hauteur de sa réputation. Désolé, hein ? Mais, c'est pas trop le cas. Audrain haussa les épaules dans un mélange d'impertinence et de nonchalance qu'il maîtrisait à la perfection. Bien sûr, il aurait pu lui dire qu'il avait adoré la voir remettre ce père violent à sa place. Sauf que ça aurait été trop proche de la vérité et de son intimité pour qu'il le tolère. Il préférait, et de loin, jouer au con. D'ailleurs, vu comme elle perdait vite patience, il aurait mis sa main au feu qu'il pouvait la faire à nouveau sortir de ses gonds.

Car il était ainsi, louvoyant à la première occasion pour chasser ses propres failles, appuyant sur celle des autres pour les faire exploser. Comme si ça pouvait lui, le prémunir d'être découvert. Il se redressa tranquillement, histoire de faire face à la volcanique écrivaine. L'orgueil qui se lisait dans le regard du jeune homme frôlait le foutage de gueule. Le message était clair. Il ne comptait pas parmi ses fidèles et n'avait aucune intention de la caresser dans le sens du poil. En la réalité, plus il l'agacerait, plus ça lui plairait. - En plus, j'crois pas qu'il va vous acheter votre bouquin, ce mec. Votre tactique de vente est pas terrible, ajouta-t-il en affichant une fausse compassion qu'il marqua par une grimace. Ça, c'était juste pour la faire chier un peu. De l'index, il indiqua la porte vitrée derrière laquelle Chimera avait enfermé son adversaire. - Votre pote a arrêter de beugler comme un putois. J'vous parie qu'il va essayer de rentrer par la porte de service. Celle-là même par laquelle le libraire était en train de faire sortir les fans de la jeune femme. - J'peux faire un selfie avec vous avant qu'il entre vous casser la gueule ? Ça aussi, c'était juste pour la piquer. Il n'avait nullement l'intention de sortir son téléphone face à cette furie. Elle aurait été capable de le lui chiper des doigts pour l'écraser sous ses talons hauts.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Ven 25 Sep - 11:15 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Une vieille célébrité... Aucune expression faciale de ma part qui pourrait lui dire comment est-ce que je reçois son pic. Je reste stoïque. A l'intérieur, j'imagine l'écraser, le torturer, le foutre dans un trou. Je ne supporte pas qu'on me traite de vieille. Je suis jeune et belle, je fais la Une des magazines. Est-ce que je n'ai pas emprunter ce magnifique couteau dans le restaurant où j'ai mangé avant de venir ? Ma main glisse sur la poche de ma veste où je sens la silhouette d'un objet... Je suis déçue de voir qu'il ne s'agit que d'un stylo. J'aurais pu lui crever un œil avec ce superbe couteau, histoire qu'il profite de ma beauté avec celui qui lui reste ? Trop excessif. Mon Dieu, aurais-je une conscience ? Finalement, ce nouveau psy est un plutôt bon investissement.

Il vient me faire face, et, toujours droite, fière, sans expression, je le dévisage en m'imaginant ce que j'aurais pu lui faire s'il n'y avait pas eu toutes ces lois. Ou si j'avais eu une cagoule pour être méconnaissable. Il ne va pas acheter mon bouquin ? Certes, mais tous ceux qui auront eu l'événement auront la curiosité de lire les livres de la taré qui l'a foutu dehors. C'est pourtant simple. Il est vrai que je pensais comme lui, que j'avais un tempérament qui n'était pas fait pour ce monde et que je tomberais en prison, ou pire, dans l'oubli dès mon premier scandale. Finalement, cela n'a fait que me rendre plus célèbre. Tant mieux. Je n'avais pas envie de faire semblant et d'être ce que je ne suis pas.

Je regarde la porte et vois que l'homme n'y ait effectivement plus. Je hausse les épaules pour montrer à mon interlocuteur que cela ne me fait ni chaud, ni froid. Que pourrait-il bien me faire de pire que ce que mon père m'a déjà fait ? Je n'ai pas peur. Je lui éclaterai son petit crâne de moineau dans le meilleur des cas, dans le pire, c'est lui qui le fera.
Et il propose un selfie... Il se fiche clairement de moi. Mais bizarrement, un léger sourire en coin apparaît sur mon visage. Pas un sourire faux et hypocrite que j'ai fait toute la journée, non, celui-ci respire l'authenticité. Finalement, il m'amuse. Il est provocateur, il aime pousser à bout. Je fais exactement la même chose mais d'une autre manière, en quoi serions-nous différent ?

Je tapote deux fois, légèrement, la joue de mon interlocuteur pour l'infantiliser. Quoi de mieux que de traiter un provocateur comme un enfant ? Il n'était clairement pas adolescent, mais tout de même jeune. Autant jouer dessus.

« Oh, chéri, je sais que l'adolescence est difficile, mais il n'y a aucun mal à vouloir un selfie avec une personne connu. Tu pourras la mettre sur les réseaux pour que tes copains soient impressionnés. Tu seras la coqueluche de ton lycée pendant plusieurs jours... »

Je me tourne légèrement, dégainant mon téléphone à la vitesse de l'éclair et trouve l'angle parfait pour nous prendre lui et moi. Deux secondes pour prendre la photo, quelques mots pianotés sur mon smartphone, je clique sur envoyer et... tourne mon téléphone vers mon interlocuteur.

« Voilà, tu pourras montrer à tous tes copains. C'est sur mon compte officiel. »

On peut y voir une photo de moi, souriante, les yeux légèrement plissés et celui de l'homme derrière, pris pas surprise. En dessous, on peut lire « Bravo à ce cher jeune homme qui a gagné la palme du plus gros con d'Astoria, ainsi que mon dernier livre dédicacé. A bientôt pour de nouvelles rencontres ! xoxo »

Si mon éditeur voyait ce que je viens de poster, il ferait un arrêt cardiaque. Encore une ligne de plus sur la longue liste des conneries de Nora. Je ricane à cette idée, tandis que derrière, un remue-ménage pas possible. Certainement le libraire et l'éditeur qui tentent de retenir le père enragé. Je me penche légèrement vers le jeune homme pour lui souffler :

« Ne t'en fais pas, ce vieux taré pourra faire ce qu'il veut. Je lui ferai toujours pire. »
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Sam 26 Sep - 17:17 #
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Mais elle lui faisait quoi là ? Audrain ne bougea pas d'un cil alors qu'elle lui tapotait la joue. Il haussa simplement les sourcils tout en conservant son sourire moqueur. Si elle voulait le faire sortir de ses gonds en l'infantilisant, il allait falloir qu'elle y aille plus franchement parce que pour l'instant, elle n'égratignait pas le moins du monde son égo. Il avait l'habitude des insultes et des critiques. Toute sa vie on lui avait répété sur le ton, on avait conjugué à tous les modes qu'il n'était qu'un emmerdeur, immature, égoïste, trop excessif, incapable de faire preuve de bon sens. À force, il s'était nourri de ces qualificatifs pour en faire une armure. Il était ce qu'il était. Si ça ne plaisait pas aux gens, ils pouvaient bien tous aller se faire foutre. Ce n'était pas son problème. Alors, il se glisse dans le rôle que Chimera si gentiment conçu pour elle. Audrain s'extasie, il s'emporte. - C'est vrai ? Tu promets ? Tu crois que Caitleen, la cheerleader, voudra bien que je sois son cavalier pour le bal de promo ? Il n'a pas le temps de souffler un rire sardonique que son interlocutrice fond sur lui à la vitesse de l'éclair.

Ah. Merde ! Il ne l'avait pas vu venir ce coup-là. - T'as pris une photo ? ne put-il s'empêcher de demander d'un air un peu ahuri, du genre de celui du mec qui n'a rien compris à ce qui vient de lui arriver. En soi, l'acte ne le dérangeait pas grandement, simplement, elle l'avait pris au dépourvu. Lui, il aurait parié qu'elle allait l'envoyer sur les roses (ou plutôt dans leurs épines, d'ailleurs). Vu l'allure avec laquelle elle pianotait sur son téléphone, la jeune femme n'en avait pas terminé avec lui. Tant mieux ! Audrain était joueur et elle venait de piquer sa curiosité. En lisant la dédicace personnalisée que l'écrivaine lui a dédiée, il se permit un sifflement approbateur. Puisqu'elle le récompensait avec un trophée, il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. - T'es pas mauvaise photographe. J'suis foutrement canon sur cette photo. T'es sûr que tu vas bien le vivre que je te fasse de l'ombre comme ça ? J'devrais peut-être de réclamer des droits pour l'uilisation de mon corps d'Apollon vu que ça va booster ton nombre de followers. Il lui balança ces quelques mots, le visage fendu d'un immense sourire malicieux. Putain ce que ça pouvait être bon de faire chier son monde.

Chimera ne l'agaçait pas. Elle n'éveillait jusque-là nulle colère en lui. Elle appuyait simplement sur le bouton "relou" de sa personnalité. Il s'amusait de cette situation, comme un enfant turbulent à qui on aurait mis un nouveau jouet entre les mains. Sauf qu'il n'avait pas conscience que ledit jouet était, en fait, une bombe, prête à lui éclater à la gueule à la moindre occasion. Quand bien même il l'aurait su, cela n'aurait peut-être rien changé. Son goût du risque et du défi était bien trop prononcé pour qu'il fasse preuve de modération.

Le son d'une conversation animé lui parvint aux oreilles. Tout en écoutant la jeune femme, il porta son regard dans la direction de ce qui devait être une réserve, là où, il imaginait que le père furibond cherchait à faire valoir ses droits. Audrain ricana, à son tour. - Pff. T'as l'air d'avoir une très haute estime de ta personne. Perso, j'crois que ce que je vois, et pour l'instant.... Il reporta son attention sur elle. Le brun de ses yeux rencontra les siens, dans un dialogue silencieux. - J'te vois pas faire grand chose. Du coup, j'me demande, t'as juste une grande gueule ou t'as des couilles aussi ? Son irrespect était contrebalancé par la malice de son sourire. Il n'en avait rien à taper qu'elle en ait ou pas. Il cherchait juste à gratter sous la surface. - Tu sais que les gens disent que t'es complètement tarée ? Je crois qu'ils ont raison vu la manière dont tu t'en es pris à un innocent père de famille. Il afficha un petit air désolé, faussement compatissant.

- Elle est où, bordel ? hurla l'homme en question, qui avait finalement réussi à réinvestir les lieux. Cette arrivée impromptue mis court à la conversation. L'autre leva un index accusateur en direction de la jeune femme et commença à hurler qu'il allait lui coller un procès, qu'elle n'avait aucun droit de l'empêcher de voir sa fille, et tout un tas d'autres conneries qu'Audrain n'écouta que d'une oreille. Le libraire se tenait l'arête du nez. Un autre homme, peut être le fameux éditeur, cherchait à s'interposer. - Putain, vous êtes pas au courant ? Chimera est bipolaire, elle a pas pris son traitement, ce matin. Faut la pardonner ! lança-t-il, en se marrant à moitié. Puis, se tournant, vers la jeune femme, il s'adressa directement à elle. - Il te fait pas penser au type dans ton bouquin ? Le hurlement des falaises ? Le jeune homme se racla la gorge, sans aucun sérieux. De sa voix grave et posée, il déclama mot pour mot la description d'un des personnages, mentalement instable, du seul roman qu'il avait jamais lu de l'auteure. Quand il eut fini, il la gratifia d'un clin d'œil. - Ca ressemble non ?
Nora Williams
Nora Williams
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Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Sam 26 Sep - 23:57 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Il rentre clairement dans mon jeu. Il en rajoute, il en fait des tonnes. Il est plutôt drôle, finalement. Ça m'amuse. Pour une fois. Je le fixe un instant. Qu'est-ce qu'il parle, par contre. Une vraie pipelette. Je regarde la photo quand il dit qu'il est canon. M'ouais. C'est surtout moi qui irradie de beauté dessus, mais on peut faire semblant, il doit pas souvent avoir l'occasion de se mettre en avant. Moi j'ai été élue femme la plus belle de l'année. Bon ok, pas encore. Mais ça viendra, ça viendra.

« Ça va sûrement rendre jaloux mes lecteurs. Je peux mettre ton adresse, tu vas recevoir des lettres de menaces, des stalkers viendront chez toi... Ooooh que c'est excitant, ça pourrait être le sujet de mon prochain livre. Mais je décrirai un mec plus beau que toi, par contre, sinon mes lecteurs comprendront pas bien ce que je t'ai trouvé. Ils vont croire que j'ai mauvais goût. »

Il me sourit et bizarrement, je lui rends. Je lâche même un petit rire amusé. Qu'est-ce qui me prends, mon Dieu. Est-ce que c'est un Super qui utilise ses pouvoirs pour faire croire qu'il est drôle ? Oh, j'abuse peut-être. Il est un peu drôle. Légèrement.

« Est-ce que je peux avoir à la fois une grande gueule et des couilles ? Bien sûr que je suis tarée. J'ai balancé un livre dans la gueule d'une fille la dernière fois parce qu'elle a interrompu ma lecture. J'ai renvoyé ma traductrice parce qu'elle a remplacé un plat américain par un plat italien pour toucher plus de lecteurs européens. J'ai une carte de fidélité chez mon avocate, elle va bientôt m'offrir des fleurs. »

Je réfléchis un instant à ma dernière phrase, fronçant légèrement les sourcils.

« Oublie les fleurs. »

L'homme fit irruption et m'insulta. Je levais les yeux en ciel et grimaça en portant une main à mes oreilles. Manière de lui faire comprendre qu'il m'importunait plus qu'il me faisait peur. A quoi servait donc cet éditeur ? Je plissais les yeux en sa direction qui essayait d'arrêter l'homme. Le jeune homme lui dit que je suis bipolaire. Je rigole comme une folle pour appuyer les propos de mon interlocuteur, puis lui chuchote discrètement.

« Comment on fait pour faire la bipolaire ? Je dois tout casser ? »

Je balance tous les livres d'une pile sans grande conviction, presque indifférente. Est-ce que c'est crédible ? Je ne crois pas.

Lorsqu'il me parle de mon livre, je le pointe du doigt avec un immense sourire. Il me cite le passage en plus, mot pour mot, presque sans faute. Waw, quelle mémoire.

« T'es un putain de fan. C'est exactement ça. Eric ! Tu te rappelles de comment ils ont réussi à le mettre KO ? »

Je regarde autour de moi, cherche l'objet parfait. Je disparais derrière une allée, réapparais avec une lampe en porcelaine et la balance à travers la pièce en essayant de toucher. Il s'éclate lamentablement au sol.

« Je vise mieux avec les livres... »

Je passe juste pour une idiote, là. Je soupire et finalement, l'homme arrive vers nous comme une furie. Il me gifle sans ménagement. Je grogne, lui tape le genou, lui écrase le pied avec mon talon aiguille. Il titube et tombe au sol. Un coup de pied dans le ventre. Je l'entends se plaindre. Je masse ma joue rougie en regardant le jeune homme.

« Je me battais tout le temps à l'école. Je manie l'art du coup de pied à la perfection. Je ferai passer ça pour de la légitime défense. »

Je le retape dans le ventre. Il souffle pour faire passer la douleur. Je dépose délicatement l'un de mes pieds sur son visage pour admirer mes talons rouges écarlates. Ils sont si bien vernis qu'ils brillent presque autant qu'une boule à facette. J'adore les chaussures.

« Je devrais engager un Guard pour me protéger de ce genre d'énergumène. Moooon Dieu, la dernière fois j'en ai vu un. Superbe. Un bel étalon style Jason Momoa, immense, il pourrait me porter d'une seule main. Une mooontagne de muscles. Il me protégerait le jour, et la nuit... Du sexe bestial, toute la nuit, jusqu'à épuisement. Très bonne idée ça. »

Je pointe mon doigt vers l'éditeur pour qu'il note l'idée. Il lève les yeux au ciel et sort dehors pour aller chercher les policiers qui ne devraient plus tarder à arriver. Je crois que l'idée ne lui plaît pas. J'admire encore un peu mes chaussures puis lève mes yeux pour croiser le regard de mon interlocuteur.

« C'est pas une bonne idée ? Cet éditeur, quel rabat-joie. »
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
Audrain Wilde
La roue libre totale
Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
We 're all Mad here  Chadrain_danse
“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
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Dim 27 Sep - 16:33 #
.
À la moindre réplique qui fusait, une riposte lui venait en tête. Lui, qui adorait avoir le dernier mot, se retrouvait là, face à une maîtresse du verbe qui était, visiblement, dotée d'un bagou aussi incroyable que le sien propre. Chaque fois que la jeune femme ouvrait la bouche, il n'entendait qu'une invitation à en rajouter une couche. D'autant plus, qu'en faire des tonnes et de tonnes, c'était un peu sa marque de fabrique. Sa petite touche perso. Sa signature, à l'instar de celle que les peintres apposaient en bas à droite de leurs toiles. Qui pouvait dire jusqu'où les aurait conduits cette surenchère sans queue ni tête s'ils n'avaient pas été interrompus par Éric. Audrain afficha une grimace de dégoût quand il fut honteusement qualifié de fan. Dans sa tête, il ourdit un mensonge, prêt à lui balancer qu'il avait simplement bonne mémoire, et qu'il avait lu un extrait de son roman dans un magazine pour sexagénaire en mal de sensations, chez son dentiste. Mais, Chimera poursuivait déjà, l'appelant à se remémorer la suite de son intrigue. - Ouai, mais, là, je vois pas comment...

La cinglée débarrassait déjà le plancher, sous ses yeux ronds de surprise. Ok. Bien ! Le jeune homme reporta donc son attention sur le père de famille, furieux d'être planté. Sa colère devait redoubler de volume face au peu de considération qu'on lui accordait. - J'vous ai dit qu'elle était cinglée. J'y peux rien si vous insister pour essayer de communiquer, lâcha-t-il d'un ton absolument détaché, en secouant légèrement la tête.

Il regarda la lampe s'écraser sur le sol sans pouvoir se retenir de rire. Mais quelle timbrée, cette meuf ! - Joli coup ! fit-il en levant un pouce en sa direction. La situation était rocambolesque, incohérente, stupide. Un cocktail de connerie qui le grisait. L'amusement qu'il ressentait retomba à l'instant où Éric balançait une gifle à Chimera. Son regard se durcit alors qu'il amorçait un mouvement pour intervenir. Sa réaction était purement instinctive, elle dépassait de loin le stade du conscient. Si cet enfoiré voulait se battre, il n'avait qu'à s'en prendre à quelqu'un qui avait les moyens de répondre. Et, de le mettre au tapis. Putain, mais QUOI ? Aurain se figea face à la scène.

Les expressions se succédèrent sur son visage. La surprise laissa place à un rire nerveux, qui s'estompa à son tour pour une mine approbatrice. Enfin, il roula des yeux vers le plafond en l'entendant débiter tout un tas de conneries concernant il ne savait quel garde. - J'le connais. Désolée pour toi, mais il a une petite bite et n'est pas porté sur la chose. Mais, bon va savoir, peut-être que ça te suffirait ! T'as pas l'air très exigeante en la matière, ajouta-t-il en haussa les épaules, provocateur comme toujours. Du coin de l'œil, il surveillait l'homme qui peinait à retrouver son souffle. Il s'en rapprocha de quelques pas. L'envie de lui en coller une était immense. Il imaginait déjà la gueule de son propre beau-père à la place de ce type. Sauf qu'il ne pouvait pas faire ça. Il ne voulait pas risquer de se retrouver en garde à vue quand Charlie sortirait du boulot. - Je t'avais dit qu'elle était malade.

Deux flics entèrent en trombe, suivit par l'éditeur en question. Un instant, ils hésitèrent, incapable de distinguer l'agresseur de la victime. - Qu'est-ce qui s'est passé ici ? On a reçu un appel d'une jeune femme...- Ouai, c'était elle ! fit Audrain en la pointant du doigt. - Elle vient de coller une raclée à ce type. Le jeune homme tourna ostensiblement le dos au flic. Il porta sur Chimera un regard joueur, souriant comme un gosse. Pour n'être entendu que d'elle seule, il chuchota. - J'te balance ou pas ? Comme elle devait avoir envie de lui arracher les yeux ! Il l'espérait, en tout cas. Avec une lenteur toute mesurée, il fit volte-face. - Vous avez été tellement long à rameuter vos culs qu'elle a dû se défendre toute seule après que ce fils de pute l'ait giflé. Franchement, vous devriez l'engager, elle fait mieux votre taf que vous ! Dieu qu'il détestait les flics. C'était viscéral chez lui. Tout comme irrépressible était l'envie de se montrer insolent et vulgaire à leur égard. - Hey ! Tenez votre langue, vous ! Ou je vous coffre pour outrage riposta l'une d'entre eux. Ben, tiens ! C'est fou comme on pouvait lui balancer cette menace à la tronche.

Les paumes levées en l'air, mimant un air désolé sans aucune authenticité, Audrain fit un pas en arrière. Il les laissa vérifier sa version des faits auprès de la jeune femme, du libraire, et de l'éditeur. Lui, se faufila dans les rayons pour en tirer un bouquin, repéré sans le vouloir plus tôt. Il sortit un billet froissé de la poche arrière de son jean pour le déposer sur le comptoir de la librairie. Puis, il s'approcha de l'écrivaine et lui tendit l'ouvrage. - Cadeau ! Pour service rendu à la population. Il affichait un air impertinent. Sur la couverture, le titre en lettres majuscules sonnait comme l'ouverture d'un second round : Écrire pour les nuls. Est-ce qu'elle allait lui balancer en pleine gueule ? Dans le doute, il se tint près à esquiver la moindre attaque physique.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Dim 27 Sep - 19:28 #
.
WE'RE ALL MAD HERE
Je rate et il me dit joli coup. Quel sens de la dérision, c’est incroyable. Je croyais que j’étais imbattable dans ce domaine, mais visiblement, il me dépasse et de loin. Il lève le pouce, mais qu’est-ce que ça veut dire ? Ah oui, c’est un truc pour dire « cool » ou « bravo ». Quelle ironie.
Finalement, je me prends une gifle. Bizarrement, il n’est plus si bavard, tout à coup. Mais il faut croire que j’ai été plus réactive. Il est visiblement surpris et plutôt… satisfait ? Est-ce qu’il aime tant que ça le chaos ?

Il connaît apparemment ce Guard sexy. Petite bite ? Quel dommage. C’est pour ça qu’il a de si gros muscles, ça doit être pour compenser. Je fais une petite moue déçue, si c’est vrai, c’est du gâchis.

« Tout le monde sait que j’adore faire l’étoile de mer. »

Je balance ma tête en arrière, les yeux révulsés, les bras tendus sur les côtés, pour imiter mes propos. J’ai plus l’air sortie tout droit d’un de mes livres d’horreur. Je ris légèrement en relevant la tête et vis qu’il regardait l’homme coincé sous ma semelle. Je faisais rouler ma chaussure sur la joue de l’homme en me demandant pourquoi il le fixait ainsi. Est-ce qu’il était content qu’il s’en soit pris autant en une journée ? Est-ce qu’il le connaît ?

Je me fais sortir de mes pensées par deux policiers qui entrent dans la pièce. Le jeune homme me pointe du doigt pour signifier que je suis l’auteur de l’appel à l’aide. Je regarde les policiers du coin de l’œil, l’air indifférente. L’homme s’approche de moi et me chuchote à l’oreille. Je lui réponds :

« T’es vraiment qu’un sale petit con. »

Et ce qu’il dit aux policiers… Il m’arrache les mots de la bouche. J’aurais pu mourir dix fois si je ne l’avais pas enfermé dehors puis maîtrisé. Il a l’honnêteté de dire ce qu’il pense et on le fustige, en plus de ça ? Quel dommage que le maire me déteste, j’aurais bluffer pour leur faire peur. Le jeune homme s’en va faire je ne sais quoi.

« Qu’est-ce que vous attendez pour l’arrêter ? Qu’il m’agresse à nouveau ?! C’est dingue, j’aurais pu me faire frapper une centaine de fois. »

Je m’approche des policiers et plisse légèrement les yeux en les détaillant. Je suis sûre qu’ils étaient à se goinfrer de donuts pendant que j’attendais comme une idiote. Pas de trace de gras autour des lèvres, pas de sucre sur le costume. J’attrape une main d’un des deux policiers pour vérifier. Il écarquille les yeux et me fais une clé de bras.

« Ça va, ça va ! Je voulais juste voir vos mains. Je trouve qu'y a rien de plus sexy chez un homme. »

Il grommelle et me lâche. Je m’écarte pour éviter plus d’ennuis ce soir. J’avais moyennement envie de finir en garde à vue avec le gorille étalé au sol. Le garçon réapparaît et me tend un livre. Je regarde le livre, lui, le livre, lui. Est-ce qu’il se fiche de moi ? J’attrape le bouquin, regarde le titre et prends la mouche. Je pince les lèvres et lui rends en l’enfonçant dans l’estomac d'une manière des plus brutales pour qu’il comprenne la douleur de son geste. Bon, certes, je suis un peu trop théâtrale.

« T’es un sale petit con doublé d’un emmerdeur. »

(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Jeu 1 Oct - 17:32 #
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L'impulsive demoiselle lui fourra allègrement son propre cadeau dans l'estomac. Il se remercia lui-même d'avoir eu la présence d'esprit de contracter les abdominaux. Quoi que, vu la force qu'elle avait mis dans son geste, il n'aurait pas contre été lui lâcher un rot sonore au visage. Cette idée le fit marrer intérieurement. Son sourire s'agrandit encore. Audrain tirait la tronche de celui qui savait être un emmerdeur tout en s'en accommodant très bien. C'était même pire que ça, il brandissait comme un étendard le fait d'être un insupportable casse-couille. Il suffisait d'un rien pour qu'il s'enflamme, renouant avec ses vieux penchants comme s'il ne les avait jamais tout à fait quitté. - Je sais, ma belle, mais, me balance ton amour à la gueule comme ça, j'suis déjà pris. Il pencha odieusement la tête sur le côté, la jaugeant de haut en bas, puis de bas en haut. - Puis t'es pas mon genre. Désolé. Il ricana, beaucoup trop fier de lui. Ce n'était qu'un demi mensonge, balancé dans l'unique but d'égratigner son amour-propre. Chimera était loin d'être désagréable à regarder, il aurait fallu être aveugle pour le nier. Néanmoins, il était persuadé qu'il fallait aussi être sourd, ou complètement ravagé du bulbe, pour l'apprécier. Son propre cas relevait irrémédiablement de la deuxième catégorie de personnes. Mais lui, il avait Charlie.

- Tu sais ce qui me fait le plus tripper, là tout de suite ? L'interrogea-t-il en revenant à son visage. Il s'adressa à elle sur le ton de la confidence, à voix basse. - C'est que tu vas devoir te taper une déclaration au poste. Ces gentils messieurs en uniforme vont avoir besoin de ton témoignage, tu vois. C'est la procédure vu qu'ils étaient pas là au moment des faits. Ils vont embarquer le vieux, et après, ils vont revenir pour toi. Elle allait adorer ça non ? Surtout après la clé de bras qu'elle venait tout juste d'essuyer. Il pressentait que la petite librairie de son quartier serait bientôt le théâtre d'un joyeux chaos. - Tu veux que je te filme pendant qu'il t'emmène ou pas, du coup ? Histoire de booster ta super côte de popularité ?

Bien sûr qu'il se foutait de sa gueule. Il n'avait pas arrêté depuis qu'elle l'avait sorti de son observation d'être un espèce de spectateur chelou. Il recula d'un bas. - Ou alors ... Tu profites du moment où ils vont l'embarquer pour te tirer. Sauf qu'ils vont te chercher, et que franchement... Il chercha un moment comment tourner sa phrase pour qu'elle soit la moins agréable possible à entendre. - J'te vois pas réussir à te faufiler dans le quartier sans te faire repérer en moins d'un quart d'heure. Tu sens trop la bourge pour ça, précisa-t-il en fronçant le nez. Mais quand même, une partie de lui mourrait d'envie de la voir essayer. Il pariait que ça pourrait être amusant de la voir galérer entre le clodo du bout de la rue et le voleur à l'arrachée. Bien sûr, il était prêt à jouer les guides touristiques, pour peu que la récompense en vaille la peine.
Nora Williams
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Mar 20 Oct - 16:01 #
.
WE'RE ALL MAD HERE
- Tu es pris ? Mais qui pourrait bien te supporter... Elle doit avoir une patience en or. Elle a tout mon respect sans que je la connaisse.

Pas son genre ? Je suis magnifique. Je suis le genre de tout le monde. Je le fusille du regard un instant. Il adore nous pousser à bout. Comment puis-je lui ne vouloir, je pousse toujours tout le monde à bout, personne ne me supporte.

- C'est parce que je plais aux adultes, pas aux ados. Je ne suis pas de ta catégorie, mon petit.

Je lui tapote le haut de la tête, nonchalamment. Comme un enfant. Toujours comme un enfant. Il n'a pourtant que quelques années de moins que moi. Et là, il me parle de déclaration. Quoi ? Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Stupide Nora. Mon visage se décompose, je grommelle dans ma barbe, cherchant déjà le moyen de m'échapper de cette corvée.

- Je vais demander à mon avocate de régler ça. L'argent te permet de passer par dessus tout ça, tu vois.

Du moins, je l'espérais. Je ne savais même pas si elle était capable de faire ça. Je pince des lèvres agacée et pianote un message d'appel à l'aide à Joséphine. Je peux filer ? Quelle bonne idée. Mais la réalité me rattrape. Putain, il est perspicace. Je sens trop la bourge, je rêve. Je réfléchis, me demandant comment me sortir de ce pétrin. J'attrape l'assistante de mon éditeur et lui somme de lui prêter ses vêtements. « En échange de quoi ? » La garce. Je sors un billet et ses yeux brillent. Nous allons rapidement aux toilettes pour échanger nos vêtements. Avec les miens, elle a l'air ridicule. Je mets mes lunettes de soleil, attache mes cheveux avec un stylo et fonce droit vers l'homme en lui attrapant le bras au passage.

- Tu me guides, je vais me perdre dans ce quartier. Et tiens ta langue. Je serais redevable si tu me sors de là, tu pourras me demander n'importe quoi suite à ça.

J'ouvre la porte que j'avais fermé quelques minutes plus tôt pour empêcher le taré d'entrer et me retrouve dans une rue que j'ai l'impression de découvrir pour la première fois, alors même que j'y étais passée pour venir jusqu'ici.

- On va où... Au juste ? Je suis pas habituée à tout ça, d'habitude, je prends ma voiture pour aller me prendre quelques contraventions. Ça ferait un superbe passage dans mon livre, ça...
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Mer 21 Oct - 17:09 #
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Une seconde, un doute l'avait traversé. Est-ce que cette timbrée allait réellement s'en sortir juste parce qu'elle était pétée de thunes ? Ça l'aurait bien fait chier de voir ça. Heureusement, Chimera disparut bien rapidement, le laissant momentanément seul. Juste assez longtemps pour qu'un de deux flics puisse passer la tête dans le coin pour l'interroger sur elle. - J'en sais rien, moi, j'la connais pas c'te meuf, déclara-t-il en haussant nonchalamment les épaules. Ce n'était pas la première fois qu'il racontait des bobards à un flic, ce ne serait probablement pas la dernière. En réalité, il aurait même pu faire ça juste pour le plaisir. L'autre lui jeta un regard suspicieux avant d'aller voir dans les allées si l'écrivaine ne s'était pas perdue, probablement entre les rayons arts de la table et développement personnel.

La jeune femme choisit cet instant précis pour revenir sur le devant de la scène en le chopant par le bras. - Au moins, t'as le sens du timing, à défaut d'avoir du talent, ricana-t-il en se laissant entraîner à l'extérieur. Un compliment qui n'en était pas vraiment un. - N'importe quoi, t'es sûre ? fit-il en avançant. Une certaine malice se lisait dans son regard. C'était comme promettre un noël en famille à un petit orphelin. Cette nana ne savait vraiment pas à quoi elle s'engageait avec lui. Il se promit de faire bon usage de son souhait. Autrement dit, il allait réfléchir à quelque chose qui la contrarierait nécessairement. Juste pour le plaisir de faire chier.

En l'écoutant, Audrain lâcha un petit rire narquois, entre moquerie et connivence. Se servir de Southwood pour lui inspirer des descriptions était une putain d'idée. D'un autre côté, il ne pouvait pas s'empêcher de mépriser son côté arrogant. Comme si elle valait mieux que les gens qui vivaient ici. Pour lui ce quartier pourri était aussi malsain qu'Hillcrest Heights. Seule différait la nature des raclures qui y vivaient. - Déjà, dis moi où t'es censée aller après ? T'as déjà pris le bus dans ta vie au moins ? Ou le métro ? Ou c'est des trucs de paysans à tes yeux ? Il affichait un air amusé, comme si au fond, il n'en avait pas grand chose à foutre que ce soit le cas.

- Bref, alors tu vois, là au bout de la rue, y'a Jack. J'suis pas sûre que ce soit son vrai prénom, par contre, annonça-t-il après avoir adopter la voix du parfait petit guide touristique. - Le regarde pas trop, il a quelques troubles, et une tendance à gueuler sur les gens dont la tronche lui reviennent pas. On a restaurant 4 étoiles, nommé Mac Donald, à cinq minutes d'ici, si t'as la dalle. Quoi que c'est peut-être trop rustique pour toi. J'voudrais pas que ton estomac délicat te fasse morfler pendant des heures.Un fond d'insulte sur un ton de défi. Audrain n'avait strictement aucune idée de ce qu'il foutait. Il se laissait porter par l'instant, animé par de vieilles pulsions qui lui dictaient de suivre le mouvement et voir ce qui venait. Mais, Chimera était drôle avec son araignée au plafond. Elle avait la réplique facile, de l'audace, et du caractère. Ce cocktail, détonnant, faisait d'elle une personne intéressante. Puis, après tout, il n'avait rien de prévu de mieux à faire puisque Charlie bossait.

Tout en continuant de marcher en direction de l'abri-bus, il pointa du doigt la devanture d'un bar de l'autre côté de la rue. - Là, c'est le bunk bar. C'est sombre, glauque, y'a de la musique de merde et des gens dépressifs. Tu devrais y passer, j'crois que tu collerais au décor. En plus, pour le coup, j'crois bien que ça t'inspirerait pas mal. Audrain s'arrêta brusquement et la fixa. Quiconque le connaissait aurait pu l'avertir que ça puait méchamment, qu'il avait forcément une idée débile dans le crâne et qu'elle ferait mieux de se tirer vite fait. - Ok je sais ce que je veux pour t'avoir tiré de ce pétrin. On va aller dans ce bar, là tout de suite. Tu vas commander ce que tu veux, monter sur le comptoir et chanter la pire chanson d'amour que tu connaisses. Un immense sourire fleurit sur son visage, soudainement plus juvénile. Presque enfantin. L'air d'un sale gosse. - Et tu vas me dédier ta chanson pendant que je te filmerai.
Nora Williams
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Queen of the ashes
Mer 21 Oct - 17:51 #
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- Contente toi d'avancer, on verra où on va quand on sera loin de cette librairie.

Nous sortons dans la rue et je le suis comme une petite fille perdue. Je ne connais pas les rues, j'ai un sens de l'orientation à chier. Je me perds tout le temps. Il a intérêt à ne pas me faire de farces. En y repensant, j'ai choisi le pire guide qui soit.

- Évidemment que j'ai déjà pris le métro et le bus. Les gens puent, c'est tout ce que j'ai retenu.

Et c'était il y a longtemps, bien avant mon premier livre, je n'avais pas vraiment les moyens et devais me déplacer en transport en commun. C'est une part de ma vie que je n'aime pas et dont je ne parle jamais. Je regarde le Jack du coin de l'œil en passant devant, m'étonne de l'entendre dire que le Big Mac est trop fragile pour mon estomac, moi qui mange tellement. Il a de sacrés a priori sur moi. Ça m'amuse. Il pense que je ne suis qu'une femme née avec une cuillère en argent dans la bouche alors que j'ai passé ma jeunesse dans les orphelinats. Si je suis ici c'est grâce à mon talent mais aussi la chance. Disons que la vie s'était dit que j'avais assez souffert et que c'était à mon tour de faire souffrir les autres. Et que je le faisais plutôt bien, d'ailleurs.

Un bunk-bar ? Pas le genre d'endroits que je fréquente. Je suis seule, je n'ai aucun ami, alors je ne vois pas trop l’intérêt d’y aller pour regarder le fond de mon verre comme une pochtronne. Du coup, je bois comme une pochtronne chez moi sur mon immense table en bois de noyer. On a du goût ou on en a pas.

Il s'arrête et me regarde. Est-ce que je l'ai cassé ? Quelles piles je dois lui mettre ? Je lui touche l'épaule du bout de doigt pour qu'il remarche, au lieu de ça, il me fait par de son idée farfelue. Est-ce qu'il pense que ça va m'effrayer ? J'ai fait mille fois pire. Je souris à son annonce et entre dans le bar avec un air enjoué : c'est bien la première fois.

Je commande une shot de vodka, histoire de m'aider à être un peu plus folle qu'à l'ordinaire. Rien de mieux pour me booster. Je mets un petit instant à calculer comment monter sur le bar – c'est que je suis petite – puis une fois la technique trouvée, je me mets debout, fière de moi. Le barman peste, je lui dis de se la fermer et réfléchis à une chanson d'amour horrible. Je lui indique qu'il est le moment de filmer.

- Bonjour à tous les tocards. Navrée de vous déranger pendant votre dose d'alcoolémie quotidienne, j'ai une annonce à faire. L'amour de ma vie, mon petit nounours, mon petit oursin des mers, mon petit canard en plastique, mon petit choubidou à la crème de marron veut que je lui chante une chanson d'amour. Et oui, ce tout petit bout d'homme m'a demandée en mariage, on va se marier, vous êtes tous invités !

Ils me regardent en chien de faïence, je m'attendais à plus d'entrain.

- Pour fêter  notre mariage, je vais vous interpréter ma plus belle version de « The time of my life ». C'est la chanson de notre premier baiser, comme c'est romantique, n'est-ce pas ?

Je manque de vomir de dégoût et lance un immense sourire au public morose. J'attrape une bouteille de bière pour faire office de micro :

- Nooow, Iiiii've haaaad the time of my liiiiiiiiiiiife ! No, Iiii eeeever felt like this befooooooooore !

Et c'est parti pour trois minutes de cacophonie. Les clients du bar n'en peuvent plus, ils me jettent des cacahuètes et me supplient d'arrêter. Je m'amuse à venir caresser la joue, d'un client, balance mes cheveux, monte dans les aigus. Inutile de vous préciser que je chante faux.
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Jeu 22 Oct - 21:10 #
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- Pareil, balança-t-il quand l'écrivaine passa commande au bar avant de régler les consommations avec ses pourboires de la veille. Porté par un enthousiasme turbulent, il alla cogne son verre contre celui de la petite brune avant de l'avaler cul-sec. La vodka lui brûla la gorge, et il poussa un - Wouhou ! d'enthousiasme et d'encouragement. Rien à foutre que ça ne colle pas du tout à l'ambiance de ce bar glauque, repère des désespérés de la vie et des marginaux. C'était quand même pas ce ramassis de paumés qui allait le juger alors qu'il faisait parti de leur gang ! Audrain poussa le vice jusqu'à taper ses paumes contre le comptoir, accompagnant la difficile escalade de sa comparse d'une pseudo-batterie au rythme effréné.

Quand elle commença, à parler, il recula. Armé de son téléphone, un grand sourire de petit con scotché à la tronche, le jeune homme filma toute la chanson, dans l'espoir de ne rien manquer. La scène fut grandiose. D'une stupidité épatante, teintée d'irrespect, explosant les limites du raisonnable et de la logique. L'adrénaline afflua dans ses veines, le transportant au temps béni des 400 coups avec ses potes. Putain, ce que ça faisait de bien ! Il aurait bien été en peine d'expliquer par quel coup du sort, cette connasse inconnue, un peu trop bourge à son goût, complètement bonne pour l'asile, réussissait à lui insuffler un peu de bien-être. Joyeux bordel ! La succession de surnoms ridicules dont elle l'affubla le fit se marrer au point que ses zygomatiques finirent par tirer un peu, juste là, au niveau de ses joues.

Il l'observa faire son petit numéro sans pouvoir se retenir de jouer les supporters, tout en en rajoutant trois tonnes. La surenchère était si délicieuse. Qu'il était bon d'être inconséquent. - Ouai ! Vas-y bébé ! Mets-en leur plein la vue ! Sa prestation fut ridicule et sa façon de chanter aurait filé des envies de suicide à n'importe qui ayant la moindre oreille musicale mais c'était divin. Quand elle termina, Audrain enregistra sa vidéo, rangea son téléphone, et se mit à applaudir fort. - Bravo ! Wouh ! Vous avez comme elle a assuré ! Putain, on applaudit là, allez, arrêtez de faire vos couilles molles, là ! Des grognements moribonds furent les seules réponses qu'il obtint. Tant pis pour ces couillons ! Grand prince, Audrain tendit la main à sa toute nouvelle fiancée pour l'aider à descendre de son perchoir. - Bien joué, la tarée ! lui souffla-t-il. Il affichait un air amusé et, pour cause, elle venait de flatter l'enfant terrible qui dormait au fond de ses tripes, lui offrant un super cadeau de Noël avant l'heure. - J'crois pas que les flics viendront te chercher ici. Ils vont faire genre de chercher pour contenter leur pseudo-conscience professionnelle à la con avant de se lasser et d'aller voir chez toi si t'y es. Bref, dans un petit quart d'heure max, on pourra se casser sans problème. On a qu'à faire une partie de fléchette, en attendant.

- Non, non, je crois pas. Vous allez dégager fissa de mon bar, là. J'veux pas d'embrouille avec les flics.

Le connard de barman bedonnant avait écouté leur petite conversation privée. Il les invitait maintenant à décamper d'un vague geste de la main. Y'avait vraiment aucune conviction dans son regard bovin. Audrain posa son regard sur lui, l'ignora tout à fait, et reporta son attention sur Chimera. - Une partie de fléchette du coup ? J'te fais un truc à boire avant si tu veux. Elle l'avait lancé en mode connerie, ce qui signifiait globalement qu'aucune réflexion préalable à l'action ne serait dorénavant possible. D'un mouvement fluide, il appuya ses paumes contre le comptoir, s'y hissa et passa de l'autre côté. Le jeune homme adressa un clin d'œil à l'écrivaine. - Tu vois, c'est comme ça qu'on fait, miss. Déjà, il se mettait à fouiller derrière le bar pour taxer un shaker et repérer les bouteilles. - Bon je te fais quoi ? L'autre protestait allègrement. Une menace ne tarda pas à se faire entendre et Audrain le repoussa sans ménagement. - Me casse pas les couilles, toi. Occupe-toi de tes clients, je m'occupe de la timbrée. C'est pour ton bien, t'as envie qu'elle crame ton bar ? Parce qu'elle peut. Elle a des tendances pyromanes et aucun bon sens. J'suis clair ? Toujours, ce même sourire accroché au visage, comme un air d'insolence naturel, couplé à un profond je-m-en-foutisme.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Mer 28 Oct - 0:17 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Je terminais mon solo avec un ouiiiiouuuiiin horrible digne d'un vieux morceau bidon de R&B. Les bras en l'air, les yeux fermés, j'attends les applaudissements qui, à ma grande surprise, se font entendre. C'est Audrain, évidemment. Il insulte les autres. J'affiche un sourire en coin de quelques secondes à son culot. Quel petit con. Je descends grâce à son aide. La tarée ? C'est si évident ? Il me dit que les flics ne viendront pas ici et je suis rassurée. Aucunement envie d'aller au poste et devoir inventer une version des faits parfaitement ficelée pour pouvoir la répéter plusieurs fois et paraître crédible.

Il me propose une partie de fléchettes. Volontiers ! Je suis enthousiaste – dans ma tête, ça ne se voit pas, certes - jusqu'à ce que le barman nous coupe dans notre élan. Qu'est-ce que ce salaud nous veut, au juste ? Il pense que les flics viendront jusqu'ici. Quel trouillard. J'allais ouvrir la bouche mais Audrain prend la parole. Il l'ignore royalement. Je rigole dans ma barbe. Si on m'avait ignoré, j'aurais certainement retourné tout le bar pour montrer que j'existe. Je hausse les sourcils en le regardant faire. Il se sert avec tout le naturel du monde. Qu'est-ce que je veux boire ?

- Un truc fort.

J'affiche un sourire insolent alors que le barman commence à menacer Audrain. J'attrape les fléchettes et joue avec. Il le menace en lui faisant croire que je suis pyromane. C'est un truc que je pourrais essayer un jour, pour le fun. J'affiche un sourire insolent en direction du gorille et lui fais un petit coucou qui pourrait paraître innocent chez quelqu'un d'autre.

- On pourrait jouer aux fléchettes avec sa tête. Celui qui lui crève un œil a gagné.

Je ferme un œil, vise la tête du malotru et mime le geste du lancer de fléchettes. Ce serait tellement divertissant. J'aurais pu attraper quelque chose pour l'attacher derrière le bar et essayer avec Audrain ? Ressaisis toi, Nora, ça s'appelle de la torture. Dommage. J'aurais pu continuer cette soirée en beauté s'il n'y avait pas eu toutes ces lois...

Le barman nous regarde d'un mauvais œil – c'est le cas de le dire. J'affiche cette fois un large sourire flippant et m'approche comme un félin prêt à bondir sur sa proie. J'agrippe son col, me colle à lui et fais glisser la fléchette sur son visage.

- Ce ne serait pas la première fois que je pointe un objet pointu sur un œil. J'ai déjà été poursuivie en justice pour ça. C'était avec un coupe-papier, au bureau. J'ai eu beaucoup de mal à me faire acquitter. Je suis navrée, monsieur, mais j'ai une passion pour les objets pointus et les yeux. Si mon ami le petit con et moi-même n'utilisons pas votre jeu de fléchettes, vous risquez de finir borgne. Vous aurez un look pirate. Ça pourrait être sexy.

Je pose une main sur l'un de ses yeux pour feindre le cache-oeil.

- Bof, vous avez une sale gueule, vous êtes vraiment pas gâté par la nature.
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
Audrain Wilde
La roue libre totale
Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
We 're all Mad here  Chadrain_danse
“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
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Dim 1 Nov - 15:15 #
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Audrain haussa les épaules, l'air d'en avoir strictement rien à foutre. Ce détachement lui était possible, car il n'envisageait pas sérieusement une seule seconde de jouer effectivement aux fléchettes sur la tronche de quelqu'un. Pas qu'il n'y ait jamais pensé, par contre. La gueule de son beau-père figurait en tête des listes des visages qu'il s'imaginait en envoyant les projectiles contre une cible. En tout cas, il profita du numéro glaçant de sa comparse pour se servir allègrement derrière le comptoir. Il récupéra un verre dans le fond duquel il déposa du sucre, sur lequel il versa bitters et eau pétillante. Le jeune homme se tourna vers le barman, en pleine conversation avec l'écrivaine. Sans considération pour la façon dont ils pouvaient se regarder, il l'interrogea. - Il est où ton pilon, mec ? Ah, laisse, j'ai trouvé ! Il fit tourner l'objet entre ses doigts, plus par habitude de faire le show que par réelle envie de se la raconter, et entreprit d'écraser le mélange jusqu'à dissolution totale du sucre.

Il poursuivit la préparation de son cocktail en ajoutant des glaçons et du bourbon, qu'il mélangea patiemment. Un ricanement lui échappa soudainement. - Désolé, mais elle a raison. T'as vraiment une sale gueule. Sans doute, avait-il d'autres qualités, ou pas d'ailleurs, il n'en restait pas moins qu'Audrain s'en contrefoutait. Il décora le verre d'un zeste d'orange avant de le faire glisser sur le bois du bar, en direction de Chimera. - Tiens, un old fashioned, ça va te calmer.

S'ils pouvaient éviter d'avoir à foutre son poing dans la tronche d'un collègue, ça l'arrangerait. Il ne doutait pas le moins de monde de parvenir à avoir rapidement le dessus sur l'homme bedonnant. Le problème n'était pas là. Le hic, c'était qu'il risquait de se manger un ou deux coups, qui, pour peu qu'ils fussent bien placés, laisserait des traces qui n'échapperait pas au regard de Charlie. Alors, aussi grisant fut cette escapade loufoque, il préférait tout de même tenir sa copine éloignée de ses conneries. Pourtant, il tapota amicalement l'épaule du barman. - Je t'ai dit qu'elle était barjot et que je gérais. Allez, mec. C'est l'affaire de quinze minutes, après on se casse. Puis, comme t'as dit, t'as trop envie de voir les flics débarquer... Audrain lui adressa un sourire. Son regard avisa une bouteille de rhum arrangé, derrière les autres. Il se servit sans demander la permission. Il tendit ensuite son verre en direction de Chimera, pour trinquer à sa folie. - Aux connards qui font chier ! Et à qui t'as mis une sacrée raclée.

- Dix minutes et vous dégagez.

Audrain fit un moulinet de sa main, feignant d'accorder ces cinq minutes de moins alors qu'il savait pertinemment qu'ils n'en feraient qu'à leur tête. Il quitta le bar sans passer par-dessus, invitant d'un geste la jeune femme à le suivre en direction des fléchettes. Les regards moroses et bovins des quelques clients lui confirmaient ce qu'il savait déjà. Pas un seul de ces mecs ne bougerait le moindre petit doigt pour celui qui les abreuvait d'alcool.

- Bon alors cette partie ? On y met un enjeu ou on se fait ça pour le plaisir ? l'interrogea-t-il une fois devant la cible. Son sourire témoignait de plaisir qu'il prenait à participer à ce chaos ambiant. Sourire qu'il perdit instantanément en entendant un coup de feu retentir. Audrain fit brusquement volte-face. Ce connard de barman venait de tirer en l'air et il pointait maintenant son arme, tout droit sortie d'un vieux film de western, en leur direction. Bordel de merde. Tout ça pour deux verres et une partie de fléchettes.

- J'vous ai dit de dégager de mon bar.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
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Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
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Queen of the ashes
Jeu 5 Nov - 14:40 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Je fais mon numéro pendant qu'il fait un cocktail. Et il a l'air de si connaître... Ce qui me surprend  Il confirme qu'il a une sale gueule et j'agite ma tête pour appuyer mes propos. J'attrape le verre qui glisse vers moi et le porte à mes lèvres pour goûter. Mes sourcils se lèvent en voyant quel goût il a. C'est excellent. Je pointe mon verre du doigt, surprise.

« Mais c'est délicieux, putain, tu devrais faire barman. »

Je bois une autre gorgée. J'aimerais l'avoir toujours chez moi derrière un bar à me faire ce genre de choses merveilleuses. Il faut dire que je les regarde sans trop écouter, bien trop concentrée sur mon verre. C'est du bourbon ? Il lève son verre et je suis le mouvement pour trinquer :

« - Aux connards ! Ils mettent de l'action dans nos vies si...
- Dix minutes et vous dégagez. »


Toujours en train de plomber l'ambiance, ce vieux porc. L'homme qui m'accompagne depuis le début de soirée fait un drôle de geste qui me fait grimacer. Qu'est-ce que c'est que ça ? Une sorte de révérence ? Je le suis en direction des fléchettes en regardant de travers les alcooliques qui nous toisent.

« Mets-y un enjeu, ça met du piment. »

J'aime me brûler les doigts, je n'ai aucune limite et certainement pas peur du ridicule, mon show d'il y a cinq minutes en était une belle preuve. Il est donc compréhensible que je sois pour les gages en tout genre.

« J'ai déjà visé la tête d'une fan avec l'un de mes livres, j'ai un œil aiguisé, tu sais pas contre qui tu te frottes. D'ailleurs, tu m'as pas dit ton nom, l'artiste. »

Un coup de feu se fait entendre, ce qui me fait sursauter. Je me tourne vers le barman qui pointe tout droit son arme sur nous, nous intimant de déguerpir. Super, comment est-ce qu'on allait sortir de ce merdier. Mon comparse n'était pas du genre à savoir s'arrêter et était plutôt du genre à mettre le feu aux poudres. Peut-être qu'un petit tour de passe-passe pourrait nous aider à nous sortir d'ici ni vu ni connu.

« T'es vraiment un gros con. »

Je continue à siroter mon verre, l'air sereine.

« Je suis une Super et je vais te faire mordre la poussière avant même que tu puisses appuyer sur la détente. Regarde un peu, gros lard. »

Mes yeux s'assombrissent pour finir entièrement noirs. Le canon de son fusil se tort lentement pour faire un 90°. Entre les deux yeux du barman. C'est en tout cas ce qu'il croit. Ce que tout le monde croit ici, parce que ce n'est qu'une illusion. En réalité, le canon est tout droit, parfaitement droit.

« J'ai des pouvoirs télékinésistes. A distance, je peux t'embrocher. »

Ils voient des couteaux destinés à couper les fruits flotter en l'air pour le cerner. L'un d'eux passe tout près de sa tête pour venir se planter dans le mur derrière. Toujours le fruit de mon imagination, qui permet aux autres d'être témoin d'une scène qui n'existe pas en réalité.

« On veut juste jouer aux fléchettes, pourquoi tu fais chier ? »

Je termine mon verre, m'approche du brun et attrape son bras en souriant malicieusement. Ce contact physique lui permet de voir la réalité et ne plus voir mes tours de magie.

« Tu connaîtrais pas un bar plus accueillant ? Pas envie d'avoir du sang de gros porc sur mes mains délicates. Je sors tout juste de l'esthéticienne, cette manucure m'a coûtée une fortune. »

Je lui adresse un clin d’œil complice.
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Mar 10 Nov - 17:18 #
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Le jeune homme était partant. Son cerveau se mettait déjà en branle pour chercher un enjeu de taille, du genre qui mêlerait risque et ridicule pour pimenter la partie. - Ouai, enfin j'te rappelle que t'as foiré ton lancer tout à l'heure quand même. Moi, c'est Audrain. J'peux continuer à t'appeler la tarée ? Ca me ferait suer de te demander ton prénom alors que... Bang ! Les insultes fleurirent dans son esprit, de la plus prosaïque à la plus lyrique. Ce type allait quand même pas leur tirer dessus pour quelques broutilles. Un truc pareil rameuterait, à coup sûr, les flics dans son petit établissement, pas si bien sous tout rapport, à son humble avis. Quoi qu'il en fut réellement, ce fut cet évènement qui lui fit définitivement perdre le contrôle de la situation.

Ladite tarée révéla son degré de folie au grand jour, avec des yeux noirs, façon démon dans Supernatural. Sauf qu'étant donné que la scène se déroulait en 2020, à Astoria, Audrain en déduisit rapidement que sa comparse était une super. Les yeux ronds, il entendit les menaces avant d'en voir la réalité. C'était dingue ! Complètement fou ! Dans l'hypothèse où un vieux bonhomme maîtrisait le spectacle depuis les cieux, il devait avoir un sacré sens du risque (ou une ironie mordante) pour avoir refilé une telle puissance à quelqu'un d'aussi impulsive que semblait l'être Chimera. Malgré cet instant de lucidité, il ne pouvait pas nier, lui, qu'une part de sa personne savourait le retour de bâton que se prenait le barman en pleine gueule. De toutes façons, elle allait quand même pas le buter, non ? Pas pour une partie de fléchettes avortée.

Chimera lui prit le bras, dissipant l'illusion. Oh putain. Un sourire se dessina lentement sur son visage, gagnant progressivement en intensité alors qu'elle l'invitait à dégager d'ici. Il hocha la tête, comme pour lui dire "Bien joué, meuf !" avant de s'enfiler le reste de sa boisson et de lâcher son verre par terre. Celui-ci se brisa sur le sol. Le jeune homme haussa les épaules. - J'te dirais bien que je suis désolé, mais, en fait, je m'en cogne. Toujours cette nonchalance teintée d'insolence. Grand prince, il saisit la main de Nora, fit mine d'observer ses ongles avant de la glisser dans le creux de son coude, comme un galant venu d'un autre temps. - C'est vrai qu'elles sont nickel tes mains aujourd'hui. J'voudrais pas que tu te fasses engueuler pour avoir sali le travail de ton esthéticienne. Si Madame veut bien se donner la peine, laissons les connards qui se pissent dessus aller de nettoyer. De son index et son majeur liés, Audrain fit un salut à l'auditoire, de sa tempe vers l'extérieur.

Il adopta volontairement un rythme lent en les faisant quitter le bar. Une fois à l'extérieur, il tourna vers la jeune femme un visage presque enfantin. - Putain c'était du grand art ! T'es démoniaque. Ca doit être tellement kiffant de pouvoir faire flipper les connards juste en le pensant ! J'crois qu'à ta place, je pourrais faire ça toute la journée. Au fond de lui, il savait très bien qui aurait été sa première cible. D'un geste du menton, il l'invita à avancer dans la rue. - Un bar alors ? Les seuls bars vraiment cools sont à Burton Ridge, ici les gens sont beaucoup trop paumés pour apprécier la bonne musique ou un cocktail. T'as plus de chance de tomber sur un ivrogne rotant sa bière ou un junkie en manque qu'autre chose. Tu te rends compte que tu pourrais littéralement faire vivre tes romans à tes lecteurs, t'as déjà penser à ça ? Oui, il sautait du coq à l'âne sans préambule, signe que l'adrénaline lui retournait encore le cerveau et foutait sa cohérence de réflexion sens dessus-dessous.

Au loin il repéra une voiture de patrouille. C'était qu'il avait presque oublié le but premier de leur petite escapade. Brusquement, il tira sur le bras de la jeune femme et l'attira contre lui, l'enserrant de ses bras. La tête sur son épaule, il s'empressa de lui dire. - Y'a les flics. Reste dos à eux et évite de me lacérer avec des griffes. Ma copine apprécierait pas. Au fond, ça le faisait bien se marrer, il n'avait de toutes façons pas tellement de secrets pour Charlie. Il lui raconterait sûrement l'essentiel de sa journée, omettant les passages les plus bizarres pour la préserver de son propre tempérament excessif. - J'suis un pro pour éviter ces connards. Dans quinze secondes, on se remet en marche et on tourne dans la petite rue à gauche, tu la vois ?
Nora Williams
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Queen of the ashes
Mer 11 Nov - 1:38 #
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WE'RE ALL MAD HERE
Audrain. Je le détaille quelques secondes. Pas mal pour un petit con, très original comme prénom. Mais le coup de feu me tira de mes pensées. J'utilisais mon pouvoir pour nous sortir de ce merdier. Visiblement, il était très surpris par mon passe-passe, très content aussi, vu l'immense sourire qu'il affichait, comme celui d'une pub pour un dentifrice. Il prend le temps de boire son verre, comme si nous n'étions pas menacés par un connard, le casser au passage, continuer à être provoquant comme il le fait depuis le début de cette journée. Qui aurait cru, assise sur ma chaise, que j'allais finir menacé au fusil avec un mec que je venais tout juste de connaître et qui m'a convaincue de chanter une chanson de merde debout sur le comptoir ? C'est ce que j'aimais de la vie, elle pouvait être pleine de surprises. Il prend ma main, complimente les talents de mon esthéticienne pour finir par sortir en beauté. Du grand art, il ne bâcle même pas les dernières secondes.

Une fois hors de danger, il complimente mon pouvoir. Je me contente de sourire malicieusement. Je ne les utilise que rarement, les utiliser c'est me rappeler de mon géniteur qui me les a fait découvrir. Alors je les utilise toujours avec parcimonie. Et entre nous, je suis toujours très convaincante rien qu'avec mon petit grain de folie (doux euphémisme !). Toute la journée... Je m'épuiserai pour des connards, non merci.

- Un bar, oui, Burton Ridge, on a qu'à prendre un tax...

Je tâte mon corps tout entier. Je n'ai que mon téléphone sur moi, j'ai oublié mon sac dans la librairie. Quelle idiote. Je peste intérieurement en me voyant déjà être contrainte d'y retourner le récupérer, à moins que mon éditeur ait servi, pour une fois, à quelque chose. Je ris légèrement à sa remarque sur mes pouvoirs.

- Je les utilise rarement. C'est la seule chose sur laquelle je suis raisonnable. Mais il m'est déjà arrivée de mettre en scène certains de mes livres sur des fans.

Certains étaient très heureux... quelques secondes. D'autres en revanche, l'ont très mal vécu et c'était voulu. Il m'est même arrivée de l'utiliser sur moi-même pour visualiser l'ambiance que j'écrivais et la rendre encore plus réaliste. Quelle ironie, utiliser des illusions pour rendre une fiction réaliste.

Il me tire soudainement à lui et dépose sa tête sur mon épaule. Je me crispe, mes dents se serrent. Il est en train de rentrer dans mon espace vital. Je ne supporte déjà pas qu'on me touche mais là, j'ai envie de hurler. Mais il chuchote à mon oreille que les policiers rodent. Je joue alors le jeu en feignant l'accolade. Je retiens presque ma respiration, mal à l'aise. Il me donne des indications. Je lance un petit regard discret par dessus son épaule pour repérer la rue. Elle y est bien. Je hoche la tête pour confirmer et attends sagement – c'est rare, notez bien – les quinze secondes. A la fin de l'échéance, je passe mon bras sous le sien pour aller dans la direction de la rue dont il m'a parlé.

- Je vais dire à ta copine que tu m'as touché le cul pour qu'elle te foute dehors. Mais t'auras une baise mémorable pour vous réconcilier. Du coup, tu me seras doublement redevable. La première fois, c'est pour nous avoir sorti du bar.

J'affiche un sourire amusé en direction d'Audrain. Pour une fois que c'est moi l'emmerdeuse.

Une fois hors de portée des policiers, je le lâche et me détends à nouveau. C'est si dur que ça d'avoir des interactions sociales, Nora ? Je le fixe, les lèvres pincées, je gigote sur moi-même, l'envie de le frapper est présente pour le faire payer, mais il m'a bien aidé alors je me retiens. Parce que finalement, moi aussi, je lui en dois une.

- Merci.

Une grimace pour montrer que c'était difficile à sortir. Pour montrer aussi que je regrette déjà de lui avoir dit. Je savais déjà qu'il allait fanfaronner et m'emmerder.

- Maintenant trouve moi un bon bar que je me... hic !

Je hausse les sourcils, surprise, une main sur le cœur.

- Ce putain de... hic ! Je suis sûre que c'est ton... hic ! cocktail qui m'a donné le... hic ! hoquet.
(c) AMIANTE

Audrain Wilde
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Sam 28 Nov - 15:46 #
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Audrain renifla dédaigneusement, gonflé de tout son orgueil de coquelet de basse-cours. - Bah si tu veux, on l'appelle ensemble. Je te propose même de rajouter que j'ai essayer de ta rouler une pelle et que tu m'a giflé. Il s'arrêta là, les yeux dans les siens. Au jeu de la surenchère, il était médaillé d'or, probablement grâce à des années d'entraînement à ne jamais lâcher le morceau. De toutes façons, il portait à Charlie une confiance absolue. L'adage prétendant que l'amour rendait aveugle ne trouvait pas plus bel exemple que chez lui. Quant au cul, il n'avait pas besoin de s'exprimer sur la question. S'il fanfaronnait pour tout et n'importe quoi, ce qu'il pouvait vivre ou non dans un lit relevait de sa plus stricte intimité. Pas besoin d'exhiber sa copine comme un trophée ou un jouet érotique ou de jouer à qui avait la plus palpitante des vies sexuelles. Pourtant, même sans jouter avec les mots, son regard trahissait une fierté incontestable. Le jeune homme lâcha un rire, à mi-chemin entre la moquerie et la plaisanterie partagée.

Elle était drôle, quand même, cette nana sortie de nulle part. Elle avait le mérite de piquer sa curiosité et de lui répondre au tac-au-tac, sans se laisser marcher sur les pieds. Il respectait cette force de caractère, discernant sans s'en rendre compte, cette espèce de blessure d'âme, profonde et tortueuse, qui faisait des gens comme eux des putains d'emmerdeurs aux yeux du monde. Il avait senti sa crispation, quand il l'avait serré contre lui, de la même manière qu'il savait sans le dire que ce que l'orgueil et l'impulsivité pouvait bien dissimiler.

Ses épaules se haussèrent légèrement quand elle le remercia. Audrain détourna un instant les yeux, mal à l'aise. - Ouai, ouai. Vu que je te dois une baise mémorable, on va dire qu'on est quitte ! Tourner les choses en dérision lui évitait d'affronter sa propre incapacité chronique à assumer que parfois, de temps en temps, il était autre chose qu'un gosse perdu, trop content de semer un joyeux bordel là où il avait le malheur de passer. - Bon allez, on bouge, annonça-t-il en reportant son attention sur la jeune femme.

Tout son sérieux s'envola en fumée quand elle fut prise d'un hoquet. Il haussa les sourcils, incertain d'avoir bien entendu ce qu'il avait entendu avant de lâcher un rire sonore en la montrant du doigt. - T'as flippé ta race, en fait ! C'est ça ? T'as la trouille des keufs ! Les yeux brillants, la tronche fendue par un immense sourire, il ne parvint pas plus à se calmer quand elle l'accusa. - Mais, va chier ! Mon cocktail était impecc' ! J'ai même craché dedans pour lui donner du goût ! Bon, pas vraiment, en réalité. Mais elle méritait bien qu'il en rajouter une couche, non ?

D'un mouvement du menton, il l'invita à le suivre dans la ruelle. - Par contre va falloir que t'arrête ça, parce que niveau discrétion, on a vu mieux. On dirait une foutue otarie en train de s'esclaffer. Sur ces quelques mots, il se planta en plein milieu de la voie publique pour lui offrir sa plus belle imitation de l'animal en question. Son hilarité redoubla tant qu'il finit par se tenir les côtés, pouffant dès qu'un nouveau "hic" survenait. Vraiment, ils n'allaient pas pouvoir prendre le métro comme ça, il allait falloir sortir le grand jeu. Il les dirigea vers un escalier descendant tout en continuant à jouer les guides touristiques. - Et là, tu vois, tu t'enfonces dans le premier arrêt de métro crée à Astoria, y'a plus personne qui l'utilise à part les camés et ceux qui vivent dans le coin par contre. Même les flics n'y foutent plus les pieds parce que l'architecture un peu à l'ancienne laisse trop de possibilité de fuite. Du coup, c'est un genre de zone de non-droit. Mais c'est cosy, franchement, si t'ignores l'odeur de pisse et de joints. J'espère que sa majesté va supporter. Pour gerber, c'est sur les rails meuf, ok ? Il inventait la moitié de ce qu'il racontait, basait le reste sur sa propre expérience du terrain. Il attendit qu'elle soit concentrée à l'écouter avant de s'arrêter brusquement en hurlant : - ATTENTION !

Une seconde.
Deux.
Trois.

Puis, un rire, à gorge déployée. - C'est bon, c'est passé ton hoquet ? Sans attendre la réponse, il dévala l'escalier, sautant les dernières marches avant de filer pour passer par-dessus les portillons. Pas question qu'il paie pour un voyage dans les entrailles d'Astoria. Une fois de l'autre côté, il se tourna vers Chimera - Si madame veut bien se donner la peine.
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