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the end of the world as we know it
Make A Difference :: 03 Astoria :: Burton Ridge :: Habitations
Everest Beischel
Everest Beischel
Rang super naze
Âge : quinze bougies tout juste, ne le revendique pas fièrement.
Supers : appelé diablo par ses pairs, don de téléportation qui ressemble à celui des comics lu petit. recensé plus jeune, évite d'en parler.
Occupation : rat, cambrioleur, formé en secourisme aussi un peu
Habitation : southwoold le sang
téléporteur || quinze ans || anarchiste délivré || nerd complet || diabétique diagnostiqué, un chien d'assistance pour l'accompagner || musique très importante pour lui || cambrioleur depuis peu de temps, s'applique beaucoup dans sa nouvelle activité || secouriste pour la croix-rouge, parfois, sous une fausse identité || amoureux des couleurs de cheveux, surtout parce que ça lui permet d'être moins reconnu quand il en a besoin || ne rêve de rien, travaille sur le présent. rendre le monde meilleur à sa façon, au moins différent || aucun appel à ses parents, politicienne et juge d'instruction, depuis neuf mois maintenant
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Lun 19 Oct - 22:35 #
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it's the end of the world as we know it

all you have is your fire, and the place you need to reach. don't you ever tame your demons, but always keep 'em on a leash

◊ ◊ ◊

forcément, ils s'étaient dirigés sur des appartements des quartiers riches, et quelque part everest savait très bien que c'était le plus intéressant pour lui, logiquement. pas d'entourloupe là-dessus, de réelles chances d'avoir un bon butin, et pour lui cinquante pourcent de l'argent une fois que tout sera revendu. le problème était l'adresse, littéralement. le nom de la tenante de l'appartement lui a tout de suite rappelé son passé, et pas question de leur dire, d'avoir l'air de mentir pour trouver quelque chose de plus facile après. ils sont déjà suffisamment méfiants avec un mineur qui sort de nulle part, et il va bien falloir qu'il apprenne à faire attention de toute façon. josephine serait sûrement au tribunal à cette heure-ci, pour le rassurer. il est quinze heures, on lui a promis qu'elle était en train de travailler.

la téléportation est simple, cinquième étage atteint rapidement, et une concentration momentanée pour atterrir derrière la porte juste après - il y est. c'est grand, beau et bien rangé, ça lui rappelle les vies parfaites qu'il fréquentait avant. le qg lui ne l'est pas autant, mais il se dit que ce sera suffisant. la respiration qui s'accélère, et une soif intense, parce que l'insuline se fait définitivement plus difficile d'accès quand on n'a plus l'argent. la pompe est vide depuis hier soir, il lui reste certainement encore un peu de temps, et une fois qu'il aura trouvé le cash ce sera du passé. mordillement de lèvres, il se doute que son assurance la remboursera, au moins il s'accroche à ça. josephine lui a toujours paru être une bonne personne, et lui causer du tort est incroyablement compliqué. les pas feutrés se précipitent dans sa chambre, retournent les tiroirs délicatement, en espérant pas causer trop de désordres, pour ne rien aggraver. ce qui le dégoûte le plus, c'est certainement la violation de sa vie privée.

dans une boîte des bijoux, il reconnaît l'or et ce qu'il suppose être de nombreux carats, ainsi que des perles, cadeau de son ancien mari, il se demande. tout ça mis dans un sac à dos rapidement, alors qu'il s'attaque au salon. le téléviseur est accessible en soi, s'il se téléporte jusqu'en bas, mais il a peur de manquer d'énergie après. l'ordinateur portable, lui, logera dans son sac parfaitement. un petit regard vers le disque dur, en espérant qu'elle ait tout mis dessus, il fera comme s'il l'avait oublié. espérant qu'on ne lui en voudra pas, après tout c'est sa première fois. les tremblements se mêlent à la déconcentration due à sa santé, mais il tente de rester alerte, alors qu'il se dirige dans la cuisine, sans savoir quoi y faire pour le coup. le mixeur n'allait pas loger, et ils allaient se moquer de lui sans aucun doute, déjà il le regrettait. c'est l'eau qui l'intéresse pour l'instant, surtout, il doit se l'avouer. premier job et déjà hors de ce qu'il devait faire, crétin qu'il était.

la porte s'est ouverte sans qu'il l'ait entendu, du coup. il se dit qu'il l'avait bien cherché. une tentative de sortir en vitesse, catastrophé, et une rencontre directe de l'avocate, alors qu'elle lui tombait dessus littéralement. les neurones s'activent vite, et se matérialiser plus loin ne servira à rien. elle le connaît parfaitement, son nom, son prénom, et surtout le fait qu'il soit recensé, et elle n'aura plus qu'à se pointer au premier commissariat, mettant fin à son escapade d'un mois. josephine, qu'il bégaye, ne sachant que dire, alors qu'un c'est pas ce que tu crois vient bêtement le suivre juste après. la porte était ouverte, qu'il ment pour se sauver quelques secondes après, j'ai cru que tu étais là, et j'avais vraiment besoin de sucre, je suis désolé. vu le coma quelques jours plus tôt, c'était surtout le contraire, mais les valides n'y connaissaient rien en soi. vraiment envie de se zapper autre part vu les conneries amassées dans ses paroles, se réveiller de son cauchemar maintenant. pas d'issues quand on joue dans la cour des grands.


(c) oxymort

Josephine Sørensen
Josephine Sørensen
Il va faire tout rang
Âge : 39 ans
Supers : Détecteur de mensonge
Occupation : Avocate spécialisé dans les affaires de Supers
Habitation : Burton Ridge
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Mar 20 Oct - 21:56 #
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Février 2020

Un procès reporté constituait toujours, aux yeux de Joséphine, une monumentale perte de temps. Elle choisit donc d'employer cette plage horaire, subitement libérée, au tri de certains dossiers, envoyés par We Matter Too. S'appliquant à gérer seule ces affaires, elle pris la décision de travailler depuis chez elle, en compagnie d'un bon verre de vin. Un Bordeaux digne de ce nom ne manquerait pas d'effacer l'amer goût d'une victoire manqué. Toute à cette pensée, l'avocate glissa la clé dans la serrure et fit pivoter la poignée, un sourire aux lèvres. Les chaussures à talons furent bien vite délaissées au profit de la sensation du sol sous ses pieds nus. Elle se dirigeait vers la cuisine quand la collision eut lieu, lui arrachant un cri de surprise.

Un intrus ! Chez elle ! Constater qu'il ne s'agissait que d'un gamin ne calma pas le moins du monde le rythme effréné de ses pulsations cardiaques. Reconnaître le visage angélique, en revanche, donna naissance à un soulagement instantané, mêlé de surprise. - Everest ? L'enfant chéri des Beishel, véritable atout politique de sa mère, devenu adolescent un tantinet rebelle aux répliques cinglantes, parfaitement légitimes selon elle. Plus d'une fois, il lui avait été difficile de ne pas sourire en coin à l'une de ses remarques. Le premier mensonge bourdonna dans sa tête comme un aveu de culpabilité. L'expression de son visage, à elle, d'ordinaire bienveillante et douce, se figea ensuite en une froide colère. Josephine croisa les bras sur sa poitrine, reprenant sa hauteur naturelle. Elle dardait sur lui un regard sans compromis. Au troisième mensonge, elle leva son index pour lui intimer le silence. Quel petit impertinent qui osait chercher à la berner, un sac à dos sur le dos. Non ! Il n'avait quand même pas osé ! Les yeux bleus s'arrondirent. D'un mouvement raide, elle lui agita ses clés sous le nez. - Silence. Ne dis plus rien, cela serait gênant pour nous deux. Elle n'avait pas eu besoin d'élever la voix pour se faire entendre.

Josephine le fixa silencieusement, se retenant d'agir avant d'avoir mûrement réfléchi. Rien de ce qu'elle faisait n'était jamais le fruit du hasard. Cette rencontre n'échappait pas à la règle. Everest était venu voler quelque chose chez elle. Que ce fusse des informations ou de l'argent lui importait peu. Il avait empiété sur sa liberté en posant le pied dans son appartement. La seule raison pour laquelle elle ne le menaça pas tout de suite d'appeler la police se résumait à l'affection qu'elle nourrissait à son égard. L'adolescent avait grandi dans une cage doré. On l'avait utilisé et manipulé à des fins qui n'avaient jamais été les siennes. L'oppression, presque étouffante, qu'il avait dû ressentir n'était pas étrangère à la jeune femme. Elle la connaissait plus qu'intimement. Elle expira un léger soupire avant de reprendre la parole. - Quoi que tu sois venu chercher Everest, venir le dérober pendant que j'ai le dos tourné est d'une sottise sans nom, qui ne te ressemble pas. Elle s'avança d'un pas en direction de la cuisine, espérant qu'il reculerait à mesure qu'elle progresserait. Les services d'un certain verre de vin risquaient d'être requis plus rapidement qu'escompté. - Il te suffisait de passer un coup de fil, ou d'utiliser la sonnette. Si le ton de voix s'adoucissait, son visage, lui, conservait une certaine distance, preuve qu'elle avait été contrariée par la situation. - Qu'es-tu venu chercher, Everest ? ajouta-t-elle en secouant la tête. Il aurait pourtant suffit qu'il en fasse la demande pour qu'elle lui vienne en aide. Jamais elle n'aurait refusé de tendre la main à ce garçon. Elle ne le ferait, d'ailleurs, pas plus, aujourd'hui. - Pourrais-tu ouvrir ton sac, s'il te plaît, que nous puissions discuter entre adultes, si ce n'est en amis ?
Everest Beischel
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Mar 20 Oct - 23:04 #
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it's the end of the world as we know it

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◊ ◊ ◊

mentir à propos de sucre n'était vraiment pas intelligent, dit intérieurement, alors qu'il se met à craindre qu'on lui propose quoi que ce soit alors que ses reins vont exploser à un moment - c'est après qu'il se rend compte que mentir tout court n'est pas intelligent. vraiment envie de se téléporter loin, tout en sachant qu'il sera retrouvé en une minute si elle fait le moindre signalement. avoir sa liberté qui dépend de la personne qu'il vient de voler, l'anarchiste ne croyait en aucun cas en le divin mais il avait certainement le sens de l'humour s'il existait. elle le regarde comme si elle avait vu un fantôme, et il doit se rappeler que c'est pire, en soi. il vient de la voler, dans son appartement, et maintenant il se retrouve sous son nez. toutes les excuses et les explications du monde ne sauraient suffire et il le sait. chevrotement incontrôlé, mêlé à une grosse envie de juste pleurer en espérant que ça passe, contre laquelle il avait définitivement lutté ces deux derniers jours, mais qui ne cessait de le rattraper. l'impression d'être un clown bon à rien, aussi, alors que les mots se mêlent dans sa bouche, comme pour l'empêcher elle de parler.

elle ne se tait pas, pourtant, et quelque part heureusement, parce qu'il aurait commencé à invoquer la lune et la mer dans ses explications, vu le débit de ses divagations. c'était idiot, elle savait très bien ce qu'il faisait. et le réaliser lui brisait aussi le cœur, de son côté. les épaules amaigries s'abaissent, alors qu'il mord ses lèvres pour éviter d'empirer sa situation, et la laisser s'exprimer. elle n'a jamais été aussi froide, mais paradoxalement elle ne semble pas chercher à le tuer. il n'y a plus qu'à faire place maintenant, en attendant de disparaître magiquement. everest qui aurait volontiers échangé ses capacités contre la possibilité de lui enlever la mémoire pour ces cinq dernières minutes, tout en se disant que lui faire encore plus de tort l'enverrait en enfer sans le moindre doute, s'il se décidait à y croire. elle est au beau milieu de la cuisine, et lui s'est réfugié à côté du frigo, maintenant, l'air toujours aussi bête, comme elle fait si bien de le remarquer.

j'ai pas pu choisir l'adresse, vraiment. everest qui se demande combien il peut en dire de plus, tout en se disant que c'est déjà bien assez. en soi pas trop compliqué pour une avocate de réunir deux et deux et de se dire ce qui était en train de se passer, et surtout que choisir une maison dont il appréciait à ce point la propriétaire ne serait pas sa propre volonté. énorme envie de s'étouffer subitement et de laisser la discussion en plan quand il aborde ce qui doit être abordé. il me faut 730 dollars en tout. naturellement avoir beaucoup plus arrangerait définitivement les rats, mais sur les cinquante pourcent qu'il pouvait garder, le rappel de l'insuline qu'il fallait absolument acheter. je voulais vraiment le faire ailleurs, mais si les gens s'en étaient rendus compte, ç'aurait été la merde. ça aurait pu être pour un nom différent sur l'ordinateur volé ou autres, ils l'auraient pris pour un flic ou on ne sait quel genre d'infiltré, et il n'avait pas envie vu son état actuel de se faire bêtement mortellement tabasser.

les rats sont bons entre eux, il le sait. ils le sont quand la personne a passé le premier cap, et il ne sera plus jamais seul, après. une drôle de famille de supers, personne pour le manipuler, l'enfermer, le montrer, changer d'avis toutes les cinq minutes sur son sujet. il aura un endroit où dormir, manger, et cela pour des années. une vie stable, plus ou moins, après le mois cauchemardesque qu'il a passé. loin de ce que ses parents lui ont prévu, enfin la possibilité de faire sa crise existentielle et de se retrouver. il lâche le sac comme si son épaule venait de le brûler, le pousse vers le centre de la cuisine du bout de ses pieds. tu peux tout garder. le ton de sa voix est éteint, clairement pas envie de se battre plus longtemps. est-ce que tu peux ne pas faire quoi que ce soit qui prévienne mes parents? c'est beaucoup demandé, mais je te promets que je ne t'embêterai plus jamais. honnêtement, aucune idée de ce qui pourrait lui arriver. le retenir contre son gré est impossible avec la nature de ses habiletés, sinon aucun doute qu'ils l'auraient fait. ce sera autre chose, et il n'a sincèrement pas envie d'y penser.

(c) oxymort

Josephine Sørensen
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Âge : 39 ans
Supers : Détecteur de mensonge
Occupation : Avocate spécialisé dans les affaires de Supers
Habitation : Burton Ridge
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Jeu 22 Oct - 18:47 #
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Rien de ce qu'aurait pure dire Everest n'aurait su apaiser le sentiment de trahison qu'elle ressentait. Qu'il n'ait pas pu choisir l'adresse n'y changeait rien. Pour Josephine, chacun restait maître de ses actions. Si l'adolescent était là, chez elle, il devait y avoir une raison. Elle décrypta donc minutieusement ce qu'il lui disait, s'attachant aux termes employés, à l'expression qu'il affichait et au langage de son corps. N'avait-il pas perdu de poids, d'ailleurs ? Elle en déduisit, tout d'abord, qu'il avait des fréquentations désastreuses si elles l'obligeaient ainsi à commettre un méfait, avant de se dire que la dureté de son jugement tirait ses racines dans le simple fait qu'elle fût la victime désignée. Elle poursuivit son analyse silencieuse tout en ouvrant un placard pour en tirer deux verres à vin, attrapa une bouteille de Saint-Émilion pour s'en servir une dose très inconvenante. Ensuite, seulement, elle se tourna, dos au meuble, pour faire face à son invité surprise.

Savamment, elle laissa planer un silence de quelques secondes. Everest l'avait volé, il méritait bien de supporter un peu plus l'angoisse, la culpabilité et la honte. Pourtant, quelque chose se fissura en elle, comme un écho qui se réfléchissait en miroir entre eux. Si, Josephine n'avait pas elle-même franchi quelques limites dans sa jeunesse, elle ne serait jamais devenue celle qu'elle était à présent. Elle comprenait, en dehors de toute logique, la soif de liberté et d'indépendance. Le prix à payer pour l'acheter différait sans nul doute, sans que cela ne change rien au fond de l'affaire. - Je ne vais pas appeler tes parents, Everest, sauf si tu me le demandes. Inutile d'être bien docte pour comprendre qu'elle était en face d'un fugueur. Elle n'en était pas tant étonnée, considérant la dynamique familiale à laquelle il appartenait.

- Bon. Je n'ai pas cette somme sur moi, et j'imagine que tu n'acceptes pas les chèques. Nous allons donc devoir trouver un compromis, proposa-t-elle en trempant ses lèvres dans le breuvage français. Un peu d'alcool ne serait pas de trop pour pallier l'étrangeté de la situation. En gage de bas, elle tendit le second verre, laissé vide, vers lui. - De l'eau pour toi. Ou ce que tu trouveras dans mon réfrigérateur qui soit sans alcool. Un léger sourire flotta sur ses lèvres fines. La tempête était passée. Josephine avait pertinemment conscience d'agir en dehors des sentiers battus, de ne pas réagir comme la société jugeait bon de le faire. Dans le confort de son appartement huppé, aucun œil extérieur n'était là pour l'observer. Elle se sentait donc libre d'agir comme elle l'entendait, selon ses propres principes. Tourner le dos à cet adolescent n'avait jamais constitué une option. Le renvoyer chez ses parents ou appeler la police ne lui apprendrait rien. Everest avait fait un choix, certes discutable, mais qui n'avait jamais fait d'erreur ? Il traçait son chemin, entreprenant un voyage initiatique. Elle ne freinerait jamais ses velléités d'indépendance. Tout ce qu'elle pouvait faire était le soutenir, à sa manière.

Une fois les mains libres, elle se permit de s'accroupir pour ouvrir le sac. Josephine extirpa du butin son ordinateur portable avant de reporter son attention sur le jeune homme. - Je ne peux pas te permettre de prendre ça. Il y a des informations confidentielles dessus, sur des supers que je défends. Il est hors de question que tu les mettes en danger. Ce point-ci était non négociable. Son ton était d'ailleurs sans appel. Ses yeux clairs avisèrent le reste des effets volés, principalement des bijoux. - Mon assurance couvrira sans mal cette perte, en revanche. En tout cas, s'il ne voulait pas se retrouver avec un procès. Josephine se releva. - Tu as trouvé l'argent dans la bibliothèque ? Il doit y avoir deux cents dollars entre les pages du code civil. Il faudrait également qu'elle pense à vérifier le contenu de son portefeuille. L'ajout serait sans doute maigre, mais pas insignifiant pour quelqu'un de cet âge. - Tu devrais aussi prendre le tableau derrière la télévision. Il devrait se vendre correctement et trouver rapidement un acquéreur. L'artiste n'est pas encore assez connu pour que ça fasse scandale, mais suffisamment réputé pour que tu en tires un bon prix. Je l'ai acheté sur un coup de tête, fit-elle en haussant les épaules, détachée comme si la nature de leur conversation n'avait rien d'irréelle. Maintenant qu'elle estimait que la question des 730 dollars était largement réglée, elle se permit de l'interroger plus personnellement. Elle reporta toute son attention sur Everest, bienveillante, concernée, tout en restant à distance pour ne pas empiéter sur sa liberté. L'heure n'était plus au reproches. Elle ne nourissait aucun désir de l'écorcher davantage. La vie s'en était déjà bien assez chargée. - Comment t'en sors-tu ? Tu parviens à suivre ton traitement correctement ?
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Sam 24 Oct - 18:53 #
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en soi, josephine avait tout d'une avocate, sur le moment. pas qu'il en ait un jour douté, mais sa capacité à tourner un criminel visiblement coupable en personne un peu paumée le mystifiait. dans n'importe quelle maison, on aurait appelé la police, et il n'aurait eu plus qu'à se téléporter en dehors de la ville, il se disait. pas l'air prête à mettre fin à l'escapade et à téléphoner à ses parents, et pas l'impression qu'elle s'amusait comme un chat joue avec la souris qu'elle vient d'attraper pour autant. pour la première fois depuis un moment, soit depuis ses interactions avec ses parents, un discours d'une adulte qui est plein de vérités. pas de volonté qu'il décèle de le manipuler, d'en faire quelque chose de différent, alors qu'il était en âge de se chercher. sa réponse quant à ses parents le fait souffler significativement, cinq centimètres en moins depuis qu'il se permettait de respirer à nouveau. aucune idée de ce que ses parents lui feraient, mais n'étant plus le moins du monde utile à quoi que ce soit et devenu un problème, ce ne serait certainement pas un drôle de pensionnat. un puits duquel il ne téléporterait pas, sans doute, vu le peu de possibilité pour le retenir quelque part, maintenant qu'il y réfléchissait. en tous cas ils ne le laisseraient pas tenter deux fois.

le reste de la conversation lui paraissait être un rêve complet, vu le comportement de son interlocutrice absolument lunaire. personne n'aurait jamais fait ça, il fallait se l'avouer. alors qu'elle se saisit du sac, everest qui rentre son nez dans son sweat-shirt trop grand et trop sombre, la honte qu'il ne contient certainement pas pris sur le fait. ça a la même saveur que ses parents qui découvrent une banane écrasée dans le fond de son sac à sept ans, mais c'est beaucoup plus grave et il le sait. l'ordinateur, il l'avait presque oublié. ça a du sens de ne pas le voler, surtout pour son travail, il réalise maintenant. pour les bijoux, il avait eu un peu moins de regrets, sur le coup. je rembourserai, tu sais. là je peux pas encore travailler, mais après. comme la fille dans orange is the new black, mais sans l'overdose et le meurtre par un flic à la fin, je vais garder une liste, tout noter, et tout rendre après. c'est des promesses que tout le monde a du faire, mais il a envie de la tenir, pour le moment. josephine mérite de ne jamais se faire voler, et il regrette vraiment. est-ce qu'il faut une trace d'effraction, pour l'assurance, genre la serrure qui a sauté, ou elle prend en charge les supers un peu casse-couilles et elle te fait un peu confiance? pas vraiment l'utilité de péter la vitre du cinquième étage pour lui, mais il pouvait faire un effort, si ça pouvait l'aider à se faire rembourser.

le tableau est grand, plutôt joli, quand il le regarde. il n'a jamais eu l'œil très artistique, ne sait pas évaluer la valeur de ces beaux objets et il ne s'était pas résolu à le prendre de peur d'embarquer une croute de grande surface, même si jo avait toujours eu du goût, là dessus. pour les sous dans les bouquins, c'est pas vraiment juste, tu peux pas demander à des voleurs de toucher ces trucs affreux, tenté avec humour, pas trop sûr de s'il pouvait. un peu trop tôt, sûrement, mais il n'aurait jamais pensé à regarder dans des manuels de droit, en tous cas. et ça va, qu'il ment, omettant le manque d'insuline, les sept kilos perdus en quelques semaines, le début de coma, le glucomètre qui n'indique plus rien, et le sauvetage de dernière minute qui lui a permis d'être là. je vais prendre une insuline sans ordonnance, donc il faut que je me crashe à un endroit le temps de faire la transition, parce que c'est un peu un saut d'avion sans parachute, mais une fois qu'on est habitué tout va bien. et j'ai emmené panda avec moi, elle est chez un ami, donc tout ira bien. vraiment pas hâte de switcher vers walmart, mais les prix défiaient toute concurrence en soi.

(c) oxymort

Josephine Sørensen
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Sam 31 Oct - 16:02 #
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Il y avait quelque chose de touchant dans cette façon résolue qu'il eut de promettre de la rembourser. Josephine se contenta de répondre à l'adolescent par un sourire. Elle y discernait là, une manière de prendre ses responsabilités. Inutile donc de brimer cette initiative en affirmant tout ceci ne lui manquerait pas. Ses actifs dans la société de son défunt mari suffisaient, à eux seuls, à lui assurer un train de vie confortable. Ses honoraires, parfois excessivement élevés, la mettaient à l'abri de toute éventualité. Elle continuait d'exercer ce métier par passion autant que pour se rassurer. Aussi riche fut-elle, elle craignait toujours qu'un jour, cela ne fut plus suffisant pour lui assurer l'indépendance. Quant à l'assurance... - Je ne dirais pas qu'ils me font confiance. Néanmoins, je les estime suffisamment intelligents pour ne pas provoquer un conflit avec une des avocates les plus éminentes de cet état. Ils couvriront les frais, rassure-toi.

Quelle étrangeté tout de même que son voleur puisse faire preuve d'autant d'inquiétude à son sujet. Se serait-il montré si concerné si elle ne l'avait pas pris la main de le sac ? Sans doute pas. Devoir se confronter aux conséquences de ses propres actions était toujours difficile, douloureux. Pour n'importe quel être humain. Une nouvelle gorgée de vin, et elle sourit dans son verre. - Pourquoi crois-tu donc qu'ils aient été mis ici ? répliqua-t-elle, sur le même ton. Elle le laissa mettre ce qu'il voulait derrière ses mots, peu lui importait que ce fut une forme de mensonge. L'intention n'était pas de le manipuler, mais juste d'atténuer l'anxiété.

Le garçon avait-il la même quand il mentit à son tour ? Joséphine pencha la tête sur le côté, le regard perdu sur cette silhouette désemplumée. C'était encore un enfant qui se tenait face à elle. Et, si elle tenait sincèrement à lui laisser sa liberté d'action, elle ne put retenir son élan de compassion de traverser son visage. Elle n'avait aucun droit sur ce jeune homme. Aucune responsabilité ne lui incombait non plus le concernant. Quand bien même c'eut été le cas, elle n'était pas certaine d'être de celles qui imposaient sans négocier. - Il va falloir que tu apprennes à t'occuper de toi, Everest. Elle soupira. - Viens suis-moi.

Elle quitta la cuisine, reposa son ordinateur portable sur la table basse puisqu'elle en aurait besoin pour travailler. Un détour dans l'entrée lui permit de récupérer son sac dans lequel elle fouilla tout en marchant. - Je ne te fais pas visiter les lieux, tu les connais déjà, dit-elle doucement avant de s'engouffrer dans le couloir opposé à sa propre chambre. Elle ouvrit la porte d'une chambre d'ami, décoré avec simplicité et élégance avant de se décaler d'un pas. Puis, elle tendit une carte de visite au jeune homme. - Tu peux venir ici pour ta transition. Ou quand tu en auras besoin, d'ailleurs. Il suffira que tu m'appelles, pour me prévenir. Si le gardien te pose problème, mens-lui. Prétends être l'un de mes neveux. Cela devrait suffire à calmer ses ardeurs. Il m'appellera sans doute et je confirmerai. Josephine observa les expressions qui passait sur le visage d'Everest. - Panda est la bienvenue, évidemment, dans la mesure où elle sera sous ton entière responsabilité. L'avocate avait grandi entouré d'animaux, préférant souvent leur compagnie à celles des hommes. Néanmoins, elle ne souhaitait pas s'imposer une telle responsabilité. Son emploi du temps, millimétré, ne lui laissait pas l'opportunité de prendre correctement soin de qui que ce soit d'autre qu'elle-même.

- Les règles, maintenant, dit-elle avec assurance et fermeté. Cette partie de son énoncé, éviterait sans doute que l'adolescent s'imagine qu'elle lui faisait la charité. - Je ne veux personne d'autre ici. Ne t'attends pas à ce que je cuisine pour toi, si tu as faim, tu te débrouilles avec ce qu'il y a dans le frigo. Paloma passe tous les jours s'occuper de l'appartement. Elle est vieille, sèche, parfois désagréable, mais tu montreras le plus grand respect à cette femme, car je tiens à elle et qu'elle sait tenir sa langue. Si tu parviens à gagner son cœur, elle te cuisinera ce que tu veux, cependant. Est-ce que tu m'as comprise ?

C'était à espérer. - Bien maintenant, et comme j'imagine que tu es attendu et que le temps nous ait compté, je vais te reposer deux questions auxquelles tu vas t'abstenir de me mentir. Tu peux te contenter de me dire que tu n'as pas envie de me répondre, ce sera beaucoup plus sincère. Comment vas-tu, Everest ? As-tu besoin de quelque chose ?
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Occupation : rat, cambrioleur, formé en secourisme aussi un peu
Habitation : southwoold le sang
téléporteur || quinze ans || anarchiste délivré || nerd complet || diabétique diagnostiqué, un chien d'assistance pour l'accompagner || musique très importante pour lui || cambrioleur depuis peu de temps, s'applique beaucoup dans sa nouvelle activité || secouriste pour la croix-rouge, parfois, sous une fausse identité || amoureux des couleurs de cheveux, surtout parce que ça lui permet d'être moins reconnu quand il en a besoin || ne rêve de rien, travaille sur le présent. rendre le monde meilleur à sa façon, au moins différent || aucun appel à ses parents, politicienne et juge d'instruction, depuis neuf mois maintenant
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Mar 10 Nov - 20:13 #
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it's the end of the world as we know it

all you have is your fire, and the place you need to reach. don't you ever tame your demons, but always keep 'em on a leash

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pour l'assurance, c'était une bonne chose. sans doute que ses parents auraient le même traitement, pour éviter un papier vociférateur de la mère beischel, qui avait définitivement trop de poids maintenant. même pas tant de qualité que ça dans ce qu'elle écrivait, un rayon de spécialités limité, surtout parce qu'elle était silenciée sur d'autres sujets qui pourraient être catastrophiques en soi. être ouvertement religieuse et pratiquante était une chose, pousser publiquement toutes les femmes à épouser un homme vieux et adultère, et à garder tous ses mouflets juste parce qu'elle avait eu du mal à avoir le sien en était une autre, sans doute. habile manipulation démocrate, et plus aucune confiance dans les politiciens maintenant. la moindre entreprise qui n'irait pas dans leur sens aurait de grosses difficultés aussi, sûrement. elle termine son vin alors que lui n'ose presque pas toucher à son eau, le stress qui lui prend encore toute la gorge, alors qu'il n'est pas à sa place et qu'il le sait. ça fait un mois que ce n'est pas le cas, d'ailleurs, nulle part, et c'est vraiment difficile à trouver. c'était certainement pas le cas au pensionnat ou dans sa maison avec la porte de sa chambre constamment restée ouverte, il devait se le rappeler. mais ça arriverait. il trouverait. josephine lui fait faire un tour de l'appartement, c'est assez inconfortable de se dire qu'il l'a déjà fait précédemment. ça a un air différent, quand on est reposé cependant. le papier peint est plus joli, les pièces sont plus grandes, l'attention portée aux détails est enfin digne de l'intérêt qu'il aurait du montrer. l'avocate est peut-être seule et inondée de travail, mais drôlement bien logée.

on est rarement cambriolés deux fois à astoria, du coup ça va peut-être être mieux après pour toi du coup. c'est comme le père noël mais à l'envers. clairement aucune idée de ce que l'ancien débatteur disait, entre le manque de ressources cérébrales vu son état, la fatigue et le stress mélangé. on ne se fait pas cambrioler deux fois par une organisation semi-terroriste extrêmement sophistiquée, en vérité les accidents isolés peuvent toujours arriver. c'est juste que la deuxième fois, les gens se sont beaucoup mieux équipés, donc il y a moins d'intérêt, sauf pour se faire choper. elle ouvre la porte de la chambre secondaire, dans laquelle il ne s'était pas tant que ça attardé. il ne s'attend pas à ce qu'elle cache des trucs importants vu le nombre de meubles moins importants, mais s'il avait eu plus de temps il l'aurait peut-être considéré. merci, qu'il dit simplement, pas facile à réaliser. il y a tellement de personnes qui lui ont promis que c'était possible, puis qui n'ont plus jamais donné de nouvelles, ont annoncé que c'était trop compliqué à cause d'une copine un peu envahissante, voire qu'ils déménageaient. le qg lui était accessible maintenant, mais s'y exposer malade après seulement quelques jours d'accès et toujours pas d'admission définitive était irréalisable, il le savait.

panda est restée chez un ami, je l'ai pas prise avec moi parce qu'elle aurait laissé des poils, elle est vraiment pas discrète la pauvre. mais je l'ai prise avec moi quand je suis parti. je fais que penser que j'ai fait une bêtise, mais en même temps mes parents auraient eu aucun intérêt à bien la traiter. c'était un outil médical pour un diabète bien trop hors de contrôle quand il était enfant, certainement pas un chien de famille qu'ils auraient sorti tous les jours et soigné, il le savait. je l'ai eue en refuge à la base, je voulais pas qu'elle se sente abandonnée, tout ça. après des nuits passées dehors, il s'en était définitivement voulu, il devait l'avouer. après, avoir un chien d'une cinquantaine de kilos aidait à prévenir des agressions, et qu'on continue d'avoir peur de lui à cause d'elle comme au pensionnat était définitivement plus rassurant que de se retrouver sans personne subitement. elle alerte énormément, elle en a grave marre de moi. du manque de traitements aussi, sans doute. au moins chez l'ami en question elle se reposait, pas la peine de le sérénader toutes les dix minutes pour son glucose trop élevé.

qu'on lui accorde un lit pour les prochains jours semblait complètement incroyable, il devait l'avouer. ça a mis du temps à lui arriver au cerveau, qu'il comprenne enfin ce qu'il se passait. tu sais je vais trouver un endroit où aller, après, genre il y a plein d'endroits, genre-, pour après bloquer sur l'idée. les auberges pour sans-abris sont impossibles d'accès compte tenu de son âge,  les squats n'ont pas l'hygiène nécessaire pour les traitements nécessaires, et il ne connaît pas encore suffisamment les rats pour leur avaler l'équivalent de deux semaines de cookies suite à un problème de dosage après. mais je vais être sympa avec tout le monde, promis. il a intérêt à l'être avec paloma, et il l'a bien compris. ça aide d'avoir des manières d'enfant sage, malgré les dernières erreurs qu'il a faites, pour se faire apprécier de femmes chez qui il pouvait rester. la suite de la conversation s'avérait plus compliqué. ça va. impossible de répondre autre chose et fondre en larmes, de toute façon, surtout en ayant aucune connaissances des capacités de l'interlocutrice en question, ce qu'il paierait plus tard, sans doute. j'ai panda avec moi bientôt, je vais avoir un lit pour la transition, grâce à toi ça va. merci. ça change des derniers jours où tout ce qui est considéré universellement comme nul a pu lui arriver, mais il va se requinquer. c'est juste une période un peu difficile, mais c'était pas mieux à la maison, tu sais. il faut que je rachète un gluco et des aiguilles, parce que je me les suis fait voler par des toxicomanes il y a quelques jours, je n'ai rien vu je dormais. j'avais juste plus de sac après. donc ça a été un peu compliqué, mais panda est allée chercher quelqu'un quand je me suis évanoui. je me souviens plus du reste, j'ai beaucoup dormi, mais je vais faire la transition pour l'insuline sans prescription et après j'aurai des chiffres tout bon. il peut prendre soin de lui, de toute façon à ce point il a été forcé de ne faire jamais que ça de sa vie, et ses parents n'ont pas à ce point agi pour sa santé, en vérité. il ne fait que se le répéter, que ça irait.

(c) oxymort

Josephine Sørensen
Josephine Sørensen
Il va faire tout rang
Âge : 39 ans
Supers : Détecteur de mensonge
Occupation : Avocate spécialisé dans les affaires de Supers
Habitation : Burton Ridge
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Lun 23 Nov - 16:57 #
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Des mensonges enroulées de bonnes intentions, d'une volonté réelle de faire amende honorable et de s'en sortir. Joséphine écouta patiemment le jeune homme lui expliquer pourquoi il avait choisi d'emmener sa chienne, saisissant les bribes d'honnêteté diluées au milieu des faux-semblants. Malgré sa capacité, elle sentait pouvoir se perdre dans ces nuances changeantes. Everest avait l'air d'un enfant recomposant sa réalité pour tisser une nouvelle vérité. Était-ce par habitude ou bien cela incarnait-il les vestiges d'une éducation puritaine et rigide qui ne laissait que trop peu de place à l'authenticité ? Difficile de le déduire. L'avocate hocha lentement la tête alors qu'il acceptait finalement de se comporter courtoisement avec tout le monde. Elle sourit en songeant qu'elle n'en demandait pas tant. - Garde des forces pour Paloma. Entrer dans ses bonnes grâces relève d'une véritable épreuve de force. Elle en avait elle-même fait l'expérience, bien des années auparavant alors que, toute jeune mariée, elle avait rencontré la Guatémaltèque. Il leur avait fallu bien des années avant de se respecter, plus encore avant de se comprendre. Mais, au décès du maître de maison, la vieille femme avait obstinément refusé de prendre sa retraite, arguant que Josephine serait incapable de tenir convenablement une maison sans ses précieux services. À quoi aurait-il servi de lutter contre une telle force de la nature ? Josephine avait alors pris la décision de l'emmener avec elle. Elle ne l'avait jamais regretté.

Aux règles énoncées succédèrent deux questions. La jeune femme en écouta paisiblement les réponses, sans jamais se départir d'un léger sourire délicat à interpréter. Si elle avait pu mettre sa capacité en sourdine le temps de finir cette conversation, elle n'aurait pas hésité une seule seconde. Les mots bourdonnaient dans sa tête, grésillant comme sur un écran cathodique à la réception branlante. Même sans cette faculté, comprendre la détresse dissimulée derrière ce "ca va" relevait d'un jeu d'enfant. Il suffisait d'observer Everest, de ses yeux à sa façon de se tenir, en passant par le dessin de sa bouche qui se plissait d'une façon particulière. Des expressions fines, passagères, comme si les émotions retenues manquaient à tout instant de faire voler en éclats la façade extérieure. L'adolescent était touchant dans sa vulnérabilité. Elle ne serait pas celle qui le contraindrait à dire la vérité. Elle sut, à cet instant, qu'elle tairait sa propre spécificité. Ce choix ne servait pas l'objectif de le manipuler, il ne s'agissait là que de lui éviter de se sentir mis à nu, dépossédé de son droit à cacher la vérité.

La compassion que lui instilla le récit du garçon ne transparut pas le moins du monde sur son visage. Faire preuve de pitié ne lui permettrait pas d'avancer. - Je ne juge pas ton départ, Everest. Mais, c'est ta décision. Tu n'auras pas d'autre choix que d'apprendre à te débrouiller par toi-même et à prendre soin de toi. Elle pressentait que cette quête d'autonomie serait longue. Difficile, sans doute aussi. - Je ne t'apprends rien en te disant ceci. Tu as toujours été un garçon intelligent. Personne ne viendrait le sortir du pétrin dans lequel il semblait s'être fourré s'il ne le faisait pas lui-même. Pas plus qu'elle n'endosserait le rôle de mère de substitution. - Au moins, tu sais que tu as quelque part où aller si tu en ressens le besoin. Personne ne te jugera ici. Certainement pas elle, dont l'ambition démesurée et le désir de liberté avait façonné un chemin hors des sentiers battus. Elle prit une autre gorgée de vin. - J'imagine que tes amis doivent t'attendre. Si tu a besoin de manger quelque chose, ou de prendre une douche, n'hésite pas. Tu devrais trouver ton bonheur dans la salle de bain ou quelque chose à grignoter dans les placards de la cuisine. Meubles dont elles ne connaissait que mal le contenu, préférant de loin se faire livrer. - Je vais rester ici ce soir. Je ne sais pas quand tu comptes faire ta transition, mais le plus vite serait sans doute le mieux, non ? Tu as quelqu'un pour t'emmener chercher ce qu'il te faut ? D'un mouvement du menton, elle l'invita à la suivre pour regagner le salon.
Everest Beischel
Everest Beischel
Rang super naze
Âge : quinze bougies tout juste, ne le revendique pas fièrement.
Supers : appelé diablo par ses pairs, don de téléportation qui ressemble à celui des comics lu petit. recensé plus jeune, évite d'en parler.
Occupation : rat, cambrioleur, formé en secourisme aussi un peu
Habitation : southwoold le sang
téléporteur || quinze ans || anarchiste délivré || nerd complet || diabétique diagnostiqué, un chien d'assistance pour l'accompagner || musique très importante pour lui || cambrioleur depuis peu de temps, s'applique beaucoup dans sa nouvelle activité || secouriste pour la croix-rouge, parfois, sous une fausse identité || amoureux des couleurs de cheveux, surtout parce que ça lui permet d'être moins reconnu quand il en a besoin || ne rêve de rien, travaille sur le présent. rendre le monde meilleur à sa façon, au moins différent || aucun appel à ses parents, politicienne et juge d'instruction, depuis neuf mois maintenant
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Lun 7 Déc - 0:16 #
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prendre soin de soi, comme s'il n'avait pas fait que ça de sa vie depuis des années. au point où c'en est chiant, de toujours devoir vérifier ses arrières, toujours devoir se méfier. prendre soin de soi alors qu'il l'a tellement négligé. ce n'est pas comme si c'était simple, et comme si sans panda ça l'aurait vraiment intéressé. c'est le problème de ses crises, ne pas les voir venir, ne pas les sentir, aucune idée de combien il a dépassé la ligne avant de se faire tester. ça a toujours été comme ça, probablement parce que très jeune on a normalisé les résultats mauvais. mâchoire serrée, réflexion encore une fois, que prendre soin de lui, ça voulait dire aussi partir de l'internat, tous les quitter. parce qu'il n'était pas fait pour ce monde là, et qu'ils allaient le perdre, d'une façon ou d'une autre, alors autant que ce soit le buste en avant plutôt que les pieds. je pense que ça pourrait être une bonne idée que je prenne une douche, panda pourrait en avoir besoin aussi sûrement. il ne sait pas pour le tas de poils canadien, mais lui est sûr qu'il n'arrivera jamais à se réchauffer des nuits passées dehors à trembler. faut juste que j'aille chercher de l'insuline au supermarché, mais il faut que je le fasse très tôt parce que mon corps va pas tenir dix ans. ça se comptait en minutes, sûrement, aucune idée. toujours l'impression du même état, en toute honnêteté, alors difficile de comparer ou de relativiser. juste un maigre espoir de ne pas finir dans le coma avant d'être passé à la caisse, mais ça a l'air réalisable maintenant qu'il a dans son sac l'argent.

hors de question d'empirer son cas et de manger avant de décoller, et alors qu'elle donne son acceptation bienveillante de le voir disparaître avec ses biens, il fuit en quelques secondes, la remerciant puis disparaissant dès que la porte est fermée, se matérialisant au rez-de-chaussée. rapide passage vers le walmart pour choper les médicaments qui n'attendent pas, une injection faite dans les toilettes de celui-ci parce qu'il n'a pas trop le choix, et enfin un départ chez les rats. il a réussi sa mission, est accepté, et ça fait du bien, de réussir quelque chose après avoir autant galéré. aucun mensonge, cinquante pourcents qui lui reviennent, et avec friandises pour panda qu'il retrouve rapidement. alors que la nuit vient à tomber, un nouveau départ chez jo, alors que personne ne le demande ailleurs, et quelques sms envoyés avec beaucoup trop de smileys. le chien qui continue de monter sur ses genoux pour signifier son hyperglycémie, et lui qui lui promet de faire des efforts, mais qui se voit mal reprendre une dose complète d'un médicament qu'il ne connaît pas. pourtant, en checkant manuellement, ça ne s'arrange vraiment pas.

un geste pour utiliser la sonnette, assez hypocrite vu l'intrusion précédente, mais une tentative de faire les choses bien, pour une fois. j'ai emmené panda mais promis elle touche à rien du tout, heureusement vu la gueule de son ancien manoir, et de l'école privée qui a cherché toutes les raisons de la virer. est-ce que tu as quelque chose pour qu'elle puisse boire, genre un bol? peut-être qu'attirer son attention sur autre chose lui ferait baisser son niveau d'anxiété et la conduirait à arrêter d'alerter la terre entière, mais peu de doutes en la matière, alors qu'elle recommence le même manège une fois de plus. j'ai pris l'insuline, mais je ne suis pas sûr qu'elle fonctionne, je sais que ça prend plus de temps avec cette formule qui est très vieille mais elle est vraiment pas fan de mon haleine en attendant. pas trop d'idée de quoi faire pour s'installer, grosse impression d'être un intrus, difficile de se retrouver au même endroit qu'il y a deux mois en matière de relations, un peu l'impression de trahir sa nouvelle famille, le cul entre deux chaises sans savoir s'en satisfaire. ça s'est bien passé, sinon, je suis accepté dans le groupe. ils sont pas au courant que j'ai littéralement eu ton consentement et que tu m'as aidé, mais c'est bon. donc maintenant je suis protégé. pas encore envie de s'exposer devant eux en grande difficulté, mais ça viendrait. ils sont super gentils, ils n'ont pas essayé d'appeler mes parents déjà.

(c) oxymort

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