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But I'm a bad liar
Make A Difference :: 03 Astoria :: Burton Ridge
Audrain Wilde
Audrain Wilde
La roue libre totale
Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
But I'm a bad liar Chadrain_danse
“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
But I'm a bad liar Ezgif.com-gif-maker

https://makeadifference.forumactif.com/t678-audrain-wildehttps://makeadifference.forumactif.com/t783-une-chose-permise-ne-peut-pas-etre-pure
Ven 19 Juin - 17:48 #
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@Rachel Queen
Juin 2020, 5th avenue.

Cela devait faire deux semaines environ qu'Audrain avait plié bagage pour se pointer à Astoria. Sans pouvoir totalement regretté son choix, il demeurait que cette ville regorgeait de mauvais souvenir, prêt à lui sauter à la gorge à la moindre occasion. Quant à son enquête, elle patinait sérieusement, ne sachant trop quoi faire de ce que lui avait confié Daphné. Alors, quand l'occasion d'une scène ouverte dans un bar ouvert depuis moins de cinq ans s'était présenté à lui, il avait signé direct. Sans se poser la moindre question.
Voilà qui justifiait sa présence ici, ce soir-là, accoudé au bar à discuter avec le proprio des lieux, une vieille connaissance, de sa propre petite carrière. Il l'avait connu quand il était qu'un gamin, absolument teigneux, qui squattait son autre bar, de l'autre côté de la ville. À son tour, l'homme lui raconta l'incident avec les supers, comme il l'appela, qui en justifiait la fermeture. Tout à sa conversation, il jetait de temps à autre des regards vers la porte d'entrée, grande ouverte pour l'occasion, en espérant y voir apparaître Charlie. Ce qui était totalement con, soit dit en passant, étant donné qu'il ne lui avait pas proposé de venir le voir.
Ce fut une autre silhouette qui attira son attention, horriblement familière. Il remonta lentement les courbes de la jeune femme, appréciant le rendu, quand son regard en vint enfin au visage, si joliment dessiné. - La connasse, siffla-t-il, surpris de constater que Rachel, Vegas Rachel, comptait parmi les clients. Son interlocuteur plissa le front, sans rien comprendre. Audrain le rassura. - Non, rien, juste une meuf. J'te laisse, t'façon je passe dans cinq minutes, c'est ça ? Fais attention à Calli, sinon j'te démolis ton boui-boui avec mes super-pouvoirs, le menaça-t-il faussement. Son don consistait en une incroyable habilité à se montrer casse-couille. Il était médaillé d'or aux jeux olympiques, tous les quatre ans. L'index et le majeur de l'autre firent un aller-retour entre ses yeux et l'étui à guitare, sagement posé derrière le bar. Parfait.

La présence de Rachel l'était beaucoup moins. Premièrement, parce que le simple fait de l'avoir vue faisait remonter des dizaines de souvenirs. Des bons, des moins bons, des carrément sympa, et un très pénible qu'il n'avait toujours pas digéré, même cinq ans après. Les mains enfoncées dans les poches, Audrain se dirigea vers elle, bien décidé à lui comprendre qu'elle... Qu'elle quoi ? Qu'elle l'avait blessé ? Il détestait cette idée, rabaissait en se rappelant qu'il ne l'avait connue que quelques semaines. C'était quoi, quelques semaines ? Rien du tout à l'échelle de ses 23 ans d'existence. Excepté, que lui, était condamné à ne jamais rien oublier. Alors en passant à côté d'elle, il la bouscula d'un coup d'épaule qu'il espérait suffisant pour attirer son attention. Juste assez pour renverser son verre ou faire tomber son sac à main. - J'ai pas fait exprès, mentit-il sans prendre la peine de s'excuser. Il la toisait d'un regard noir dans l'optique de lui faire ressentir le mépris qu'il ressentait à cet instant. - J'avais oublié que t'étais là. L'emphase marquée ne manquerait pas d'être interprétée correctement. C'était elle et Niallàn qui l'avaient oublié sur le chemin, comme un chiot tout juste adopté quand juillet arrive. Sans un mot, ni une explication.

Sans un mot de plus, Audrain fila dehors. Appuyé contre le mur, il s'alluma une cigarette. Il fallait qu'il se détende avant de passer sur scène. Elle n'allait pas en plus lui gâcher ça. Rachel. Déjà, sa mémoire balançait des scène de vie volées, derrière ses yeux ouverts. Comme le sourire qu'elle avait au moment où elle lui balançait que jamais ils ne se passeraient quoi que ce soit entre eux, qui lui filait la chair de poule parce qu'il avait l'impression que quand même, derrière cette façade, il avait réussi à l'atteindre. Suffisamment pour qu'elle voit comme un ami. Il regrettait presque, déjà, le petit numéro qu'il lui avait joué. De là, à s'excuser, il avait la rancune bien trop dure pour l'envisager sérieusement.
Rachel Queen
Rachel Queen
The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
But I'm a bad liar Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Sam 20 Juin - 23:35 #
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@Audrain Wilde

Lorsqu'on la connaissait, on pouvait légitimement se demander ce qu'une femme comme Rachel Queen pouvait bien fabriquer dans un bar de Burton Bridge, seule et a priori, soucieuse de le rester. La jeune femme ne paraissait pas là pour trouver un amant d'un soir, ni prendre une jolie cuite. Ainsi donc, elle serait venue simplement se distraire dans cet endroit qui, chaque vendredi, proposait une scène ouverte à des artistes en mal de reconnaissance ? Etait-ce à ce point inenvisageable ? Après tout, notre rousse n'était officiellement qu'une simple assistante de direction dont les uniques biens connus étaient un compte-courant perpétuellement dans le rouge et un loft - là encore, officiellement quasi délabré. En somme, pour les autorités et le commun des mortels, Rachel n'était personne. Ses hobbies lui appartenaient, et si, se faire détruire les tympans par quelques humoristes ou chanteurs peu doués en faisaient partie, grand bien lui fasse. Pour les autres, ceux qui savaient quelle petite princesse de la ruche Astorienne elle était en réalité, protégée d'Argent et organisatrice de jeux clandestins - entre autres choses -, il y avait effectivement de quoi s'étonner.

En réalité, notre demoiselle était bien venue profiter de l'ambiance, mais également faire ses repérages habituels. Elle changeait régulièrement d'endroit, cependant, c'était un petit jeu auquel elle aimait s'adonner. Son œil était l'affut du moindre signe de Super à l'horizon, plus particulièrement sur scène. Elle espérait recruter. Elle avait déjà réussi, d'ailleurs. Plus l'habilité à dissimuler le don était avérée, plus le profil était intéressant. Ensuite, elle n'avait qu'à confier le nom à ses collègues de la cellule informatique qui lui trouvait les informations dont elle avait besoin, pour finalement les transmettre à Cymon. Simple en apparence, ardu dans les faits. Elle aimait les tâches difficiles, ça aussi, c'était bien connu.

Par conséquent, la jeune femme ne s'attendait pas à croiser qui que ce soit de connu dans cet endroit. Accoudée au bar, elle lâcha un juron des plus vulgaires alors qu'on la bousculait. Son verre se renversa et aussitôt, elle pivota, sa main fouillant déjà son sac à main - soupçon de pickpocket, comme seuls les pickpockets peuvent le soupçonner. Au lieu de ça, ses prunelles happèrent une autre paire, familières bien qu'issus de souvenirs anciens. Une éternité, pour elle. Mais pas suffisamment longtemps pour que la rancune se soit envolée avec les années, visiblement. Le garçon s'en alla comme il était apparu, non lui avoir asséné quelques gentillesses au passage. La rousse fronça brièvement les sourcils, avant d'esquisser un sourire presque carnassier. Le damoiseau fuyait ? Bien ... Elle comptait bien lui couper les ailes.

Il ne devait pas y compter et, sans doute, espérer le contraire, mais elle le suivit. Elle lui laissa deux petites minutes d'avance, histoire qu'il caresse l'espoir que sa sortie de dramaqueen ait eut l'effet escompté, puis poussa la porte de l'arrière du bar. Elle sentit l'odeur de la cigarette qu'il se grillait avant même de le voir. « Audrain, Audrain, Audrain ... » Invocation chantonnante, qui aurait pu être glaçante et digne d'un film d'horreur si elle n'y avait pas mis ce timbre teinté d'humour léger. Tout comme son pas, leste, bien que clinquant à cause des talons qu'elle portait. La tranquillité faite femme. Manteau sur les épaules, mains croisées sur le ventre tenant le fameux sac à main qu'elle avait craint fouillé, elle le rejoignit. « Un beau visage du passé, tout congestionné quand il boude ! Alors, mon chou, on fait la tête à sa vieille copine Rachel ? » Elle esquissa une moue enfantine, si mal assortie à sa tenue tirée à quatre épingles. Cette dualité était une partie de son indéniable charme, n'est-ce pas ?
Audrain Wilde
Audrain Wilde
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Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
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Lun 22 Juin - 15:11 #
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Rachel chantonnait son prénom mélodieusement. Cette situation aurait pu être appréciable en d'autres circonstances. Il aurait savouré chaque note sortant de sa bouche avant de la charrier sur sa présumée irrépressible attirance pour lui. Il l'avait fait tant de fois. Buté, comme il était, Audrain se refusait à lui accorder le moindre regard. Connasse de lâcheuse. Il avait vraiment les boules contre elle. Si Niallàn lui, avait pris peine de rester épisodiquement en contact avec lui, elle, elle n'en avait rien eu à foutre. Elle l'avait rayé de sa vie en faisant sa valise. Elle s'était délestée de sa présence comme d'un bagage trop encombrant. Ouai, voilà. Elle l'avait relégué au rang d'indésirables. C'était ça qu'il avait mal vécu, dans le fond. Ça lui aurait coûté quoi un texto ? Ou un mot glissé sous la porte ?

L'expression qu'il afficha en daignant enfin tourner le visage vers la jeune femme dévoilait fidèlement le fond de sa pensée. Il la détailla du regard. Standing haut de gamme, à classer dans la catégorie des femmes fatales. Visage de poupon, impeccablement maquillé. Posture élégante, genre effegie d'un grand couturier. Tout à fait sa came. Il fronça les sourcils en réponse à sa moue. Qu'elle ne s'imagine pas un seul instant l'avoir aussi facilement ! - J'ai pas de copine de ce nom-là, commença-t-il, vibrant d'hostilité. Sa rancœur affichée offrait un contraste saisissant avec la sérénité dont elle était nimbée. Audrain tira longuement sur sa cigarette avant d'exhaler la fumée au visage. Il espérait bien que ça puisse la contrarier. - J'ai bien connu une Rachel y'a longtemps, mais elle était blonde. Puis, un jour, elle s'est barrée comme ça, sans dire au revoir parce que ça lui aurait écorché la gueule, tu vois le genre ? l'interrogea-t-il. - Ouai, une vraie connasse, tu vois. Il savait qu'elle ne s'offusquerait pas de sa vulgarité. Elle l'avait déjà entendu dire bien pire et de façon beaucoup plus fleurie. D'ailleurs, cette simplicité d'insulte n'était qu'un indice supplémentaire de son mépris. Il ne prenait même pas la peine de tourner poétiquement ses phrases pour l'injurier.

Au fond des yeux sombres, continuait de briller la blessure d'amour-propre qu'elle lui avait infligé. Comme un enfant boudeur, Audrain s'entêtait dans son ressentiment, sachant pertinemment qu'il n'obtiendrait ni excuses, ni réparation pour le préjudice subi. Il ne pouvait juste pas la pardonner comme ça. Alors quoi, elle papillonnait un peu de cils, débarquait la bouche en cœur et lui, il devrait tout lui passer? Ah ça, non ! Pas question ! Le fait qu'elle soit diablement belle dans sa tenue n'y changerait rien. Pour une fois, dans sa vie, il ferait l'effort de se montrer, en apparence au moins, insensible au charme de la jolie Rachel et à l'emprise qu'elle exerçait sur lui. Et, si elle le plantait là, lassée par son caractère de cochon ? Il rejeta cette idée en bloc. Grand bien lui fasse ! Qu'est-ce qu'il pouvait bien en avoir à foutre ?

Agacé par sa propre réflexion, il tira de nouveau sur sa cigarette pour rejeter, cette fois encore, la fumée en direction de la rouquine. Il n'y a pas de petite victoire, dit-on. - J'suppose que Niall est dans le coin, lui aussi, fit-il sans vraiment avoir besoin de la réponse. De toutes façons, il vérifierait cette hypothèse par lui-même. Il avisa un cendrier et y écrasa son mégot. Puis, Audrain vint de planter devant Rachel, à moins de cinquante centimètres d'elle. Il la toisait de sa hauteur. -T'es qu'une putain de connasse, Rachel, lâcha-t-il finalement. - Tu le sais ça ? Une vraie connasse. Question rhétorique. S'il était sûr d'une seule chose à son sujet, c'était qu'elle était loin d'être idiote et gardait une parfaite maîtrise des évènements. - Fais moi plaisir, quand t'auras décidé de dégager tout ce masque de connerie là, fit-il en faisant en geste en direction de son visage. Alors quoi ? Il envisagerait de la pardonner ? Putain, elle le faisait bien chier. - Ouai, laisse tomber. Va faire ton petit numéro à un autre, je passe mon tour. Sauf qu'il restait planté là, à la fixer dans les yeux, alors même qu'il ne devait pas rester bien longtemps avant que son nom ne soit annoncé au micro.
Rachel Queen
Rachel Queen
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Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
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Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Jeu 25 Juin - 15:10 #
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Bien que son attitude laissa entendre une certaine indifférence, il ne fallait pas s'y tromper : la rousse se souvenait parfaitement du garçon. Elle avait encore en mémoire la façon délicate dont ils s'étaient rencontrés, dans ce casino, quelques semaines à peine après qu'elle ait arraché sa liberté au prix de son propre nom. Casino où elle travaillait, donc, et où le tout jeune Super du genre chien-fou, avait tenté de flouer la banque. Plutôt que de le dénoncer, elle lui avait fait comprendre qu'elle avait compris son petit manège. Par la suite, une amitié quelque peu étonnante s'était nouée entre eux. Audrain la taquinait - pour ne pas dire qu'il flirtait ouvertement avec elle -, tandis qu'elle le rabrouait avec plus ou moins de finesse. Il avait même reçu les faveurs de son cher Niallàn. Un double exploit dont le brun pouvait se vanter. En revanche, Rachel, elle, ne pouvait se rengorger de l'avoir laissé sur le carreau. Disons qu'elle n'avait pas songé un instant que le jeune homme, lequel semblait prendre tant de choses par-dessus la jambe, s'offusquerait à ce point et surtout, aussi longtemps, de sa défection. Apparemment, elle avait à faire à un autre abandonnique, ou tout simplement, à un rancunier pathologique. « En effet, une vraie connasse. » répéta-t-elle sur un ton léger, dissipant la fumée qu'il lui soufflait au nez d'un vague revers de la main. De quoi agacer davantage Audrain, certainement, puisqu'il continua de vitupérer. L'insulte répétée n'eut malheureusement pas le mérite de lui mettre un coup au cœur. Bien que des années aient passé, son mécanisme face aux violences était encore plus ancré que jamais. Elle absorbait ces dernières comme une mante religieuse dévorerait son dernier mari : par nécessité et méthodiquement. Un ersatz de sourire creusait même le coin de ses lèvres. Exact comportement qu'elle adopta tandis qu'il franchissait la maigre distance qui les séparait encore. Elle n'esquissa pas un mouvement. Pourtant, là encore par déterminisme, elle sentit son sang se mettre à bouillir. La Queen s'était jurée de ne plus jamais avoir peur. Et encore moins de se soumettre. Le vague cliché d'intimidation rageuse qu'il lui servait réveillait de très mauvais instincts en elle. Ses doigts se crispèrent sur son sac à main. Cependant, Audrain gardant son regard embrasé rivé à elle, il ne put deviner le trouble qui l'agitait. De toute façon, n'était-il pas censé la planter là ? En tout cas, il venait de l'en menacer. Un silence s'installa, oscillant entre la respiration chargée du garçon et celle, parfaitement régulière de la rousse. « Tu es toujours là. » constata-t-elle finalement, sobrement, seul son sourire démentant son impavidité. « Toi aussi tu m'as manqué, joli Audrain. » Une nouvelle moue gonfla ses lèvres parfaitement maquillées. Sans crainte aucune, l'un de ses mains délaissa son sac pour venir caresser de l'index la joue de son vis-à-vis. « Je reconnais que je n'ai pas été une très bonne copine. Disons que j'étais ... Un peu pressée. Cela dit, toi non plus tu n'as pas tenté d'entrer en contact avec moi, n'est-ce pas ? Et je n'en fais pas toute une scène, trésor ! » constata-t-elle gaiement. Dépliant ses doigts, elle saisit doucement le menton du Super. « Laisses-moi te payer un verre pour me faire pardonner, tu veux bien ? » Ses prunelles luisaient d'une supplique feinte. Serait-ce aussi facile ?

@Audrain Wilde
Audrain Wilde
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Ven 26 Juin - 23:55 #
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Audrain n'avait pas bougé, il s'était enraciné face à elle comme un crétin, sans même savoir ce qu'il attendait réellement de leur discussion. Rien de bien ne pourrait en sortir. Il resta là, à regarder Rachel lui faire son petit numéro de lady des bas-fonds. Des répliques acides lui brûlaient la langue sans qu'aucune ne sorte. Elle le traitait comme un enfant. Non. Comme un jouet qu'on avait délaissé avant de se rappeler qu'il existait. Est-ce qu'elle lui avait manqué ? Il n'irait pas jusque-là. Trésor. Il enrageait silencieusement, se contentant de la fusiller du regard. Il ne rentrerait pas dans sa petite mascarade. Les faux-semblants ne l'avaient jamais intéressé. Il y avait bien eu une époque, pourtant, où il avait adoré ce mélange de vieille bourgeoise et de provocation. Un temps où il serait entré de bon cœur dans son jeu. Aujourd'hui, tout ce qui sortait de sa jolie bouche l'éraflait comme une griffure. Il ne se rappelait que trop bien l'équilibre précaire de leur relation.

Il se pencha légèrement vers elle, histoire d'être sûr qu'elle saisisse bien la portée des mots qu'il allait prononcer. - Un verre ? Tu m'as pris pour une pute au rabais ? Si encore, tu me proposais une petite pipe dans les chiottes, t'aurais eu une chance, mais là... Le jeune homme secoua la tête avant de plisser le nez. - Je passe mon tour. S'il n'était pas si rancunier, peut-être se serait-il laissé tenter par sa proposition. Il l'avait vraiment mauvaise. Suffisamment pour placer index et majeur et la saluer d'un geste. Il ne savait toujours pas ce qu'il avait espéré de cet échange. Toujours est-il qu'il n'avait rien trouvé d'autre que l'impression qu'elle se foutait de sa gueule avec ses conneries. Alors qu'il passait la porte du bar, son nom retentit au micro. Audrain fit un signe pour signifier sa présence et leur demander d'attendre.

De profil, il interpella Rachel. - J'ai un deal à te proposer, sauf si t'as pas les couilles bien sûr. Le détachement de son ton restait teinté d'une certaine amertume. Difficile de savoir alors, s'il était sincère dans sa proposition, si c'était une manière maladroite de renouer le contact, ou si, au contraire, il cherchait juste à se montrer un peu plus désagréable encore en la rabaissant. Probablement un peu des deux. Plus qu'un contrat, il la défiait d'oser accepter. - Tu montes sur scène avec moi, tu chantes, tu fais ton truc là. Et j'envisagerais de te payer un verre, simplement parce que t'es canon. Sous entendu, pas parce qu'elle était sa pote, titre dont elle avait été momentanément déchue. Le jeune homme haussa les épaules, les yeux levés vers l'encadrement de la porte. - Mais bon, t'as peut-être juste pas le cran. Tu te la racontes grande dame comme ça, mais derrière ta façade, y'a quoi ? Une moue dubitative plus tard, Audrain lui tournait déjà le dos. Peut-être que la Rachel qu'il avait cru apprendre à connaître n'existait pas, finalement. Quoi qu'il en soit, avec ou sans elle, il monterait sur cette minuscule scène pour le simple plaisir de jouer de la musique.
Rachel Queen
Rachel Queen
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Âge : Vingt-cinq ans.
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Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
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Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Dim 28 Juin - 1:16 #
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Ce qu'il pouvait être odieusement malpoli, cet enfant. Une réflexion que se fit notre rousse, dont la note de condescendance ourla cette pensée des plus maternalistes. Peut-être était-ce ces quatre dernières années passées à Astoria, où elle avait retrouvé « son monde », ou plutôt, qu'elle avait reconstruit grâce à ses petites activités fort lucratives, mais voir autant de palabres crasseuses souiller les lèvres du poupin brun lui filait un petit début d'ulcère. Elle lui aurait d'ailleurs bien demandé si c'était avec cette bouche qu'il parlait à sa maman, toutefois, elle n'était pas sûre qu'il en ait encore une, de maman. Inutile de devenir insultante, il l'était déjà pour deux. Lui gober le jonc au bord d'une cuvette ? Et puis quoi plus, aussi ? La pièce pour service rendu qui allait avec ? Face à sa propre tentative d'embobinage ratée - on pouvait au moins reconnaître la pugnacité d'Audrain -, elle retint un profond et las soupir. D'un autre côté, elle se nourrissait de challenge, et voir le garçon lui échapper avec sa mine contrariée alimentait sa plus grande addiction. Il représentait un nouveau défi, sans doute des plus éphémères, mais après tout, elle n'avait guère besoin de plus ce soir-là. Aussi le regarda-t-elle s'éloigner sans rien exprimer de particulier. Elle sentait qu'il n'en resterait pas là. Elle pratiquait un autre laissé pour compte depuis trop longtemps pour ne pas connaître leurs faiblesses. « J'ai un deal à te proposer, sauf si t'as pas les couilles bien sûr. » L'un de ses sourcils impeccables vint froisser les plis de son front en se haussant. Tiens donc, un deal ? Et lequel ? Le suspens était à son comble, tandis qu'on venait d'appeler le jeune homme sur scène. Heureusement, sa curiosité ne tarda pas à être satisfaite. Bien au-delà de ses espérances les plus folles. Il « l'invitait » à se joindre à lui, pour montrer « qu'elle en avait dans le froc », qu'elle n'était pas juste une belle apparence - tout en, paradoxalement, la réduisant à l'apparence en question, puisqu'il semblait que peu importe la qualité de la performance, son joli minois suffirait à ce qu'il lui offre à boire. Intéressant.

Quoi qu'il en soit, elle le fixait avec une certaine ardeur. Par-dessous ses cils, ses prunelles luisaient d'une flamme indéchiffrable. Ses lèvres ne formaient plus qu'une mince fente à peine relevées en l'esquisse d'un sourire. Finalement, d'un pas chaloupé, elle le rejoignit dans l'encadrement de la porte où, elle ne tarda pas à être agressée par la dissonance entre la quiétude de la ruelle et l'effervescence qui régnait dans le bar. Ils étaient de nouveau face à face, mauvais écho des instants précédents alors que ses mains avaient retrouvé l'assiette de son sac et que leurs visages étaient à peine séparés. « Ah Audrain ... » Ses épaules s'affaissèrent légèrement, comme pour marquer une soudaine docilité. Avait-il gagné ? Lui accorderait-elle cette faveur, mettant de côté son langage de petite raclure, pour espérer son pardon ? Après tout, n'était-ce pas ça, la vie ? Faire quelques compromis, au nom de ce merveilleux sentiment qu'était l'amour, sous toutes ses formes ? Cette fois, elle s'abandonna au soupir qu'elle avait retenu.

Probablement que tout ceci l'était, pour certains. Mais pas pour Grey Shell.

En l'espace d'un battement de cils, l'une de ses mains avaient de nouveau bougé. Sauf que cette fois, elle s'empara avec fermeté de ce service trois-pièces qui semblait tant obséder Audrain. En langage commun : elle le tenait littéralement par les burnes. « T-t-t-th, ne bouge pas. Si je tire, ça risquerait de faire mal. » susurra-t-elle tout contre son oreille. N'importe qui les ayant observé n'aurait vu qu'une espèce de flirt doucereux entre deux jeunes gens. Un pan de son manteau dissimulait habilement ses doigts. Autant dire qu'ils étaient bien agrippés et que si elle prenait soin de ne pas provoquer de douleur inutile, il en serait autrement s'il s'amusait à essayer de lui échapper. Ou à gueuler. Bref, à ne pas finir de l'écouter. « La Rachel que tu as quitté n'est pas tout à fait celle que tu as laissé. » C'était le moins qu'on pouvait dire. Celle qu'on avait longtemps molesté avait appris deux-trois petites choses sur l'art de la guerre physique. Il fallait bien sûr remercier Argent pour ça. « Évidemment, tu n'as jamais eu l'occasion de le vérifier, mais le fait est que non, je n'ai pas de couilles. Du moins, physiquement parlant. » Elle gloussa. Une graine de folie qui s'épanouissait à la faveur de la nuit. « Et je ne m'en ferais pas pousser pour plaire à ton petit ego blessé. Tu es venu te donner en spectacle, ce dont j'ai bien l'intention de profiter, puisque, après tout, j'étais là pour ça, à la base ! En ce qui me concerne, je vais me contenter de regarder. Mais si ton cœur brisé t'en dit, viens me trouver dans le public, après ça. On le prendra, ce verre. Sur un autre ton, par contre, serait préférable. Je suis tellement contente de te revoir, ne gâche pas tout, tout de suite. » Elle lâcha sa prise de manière aussi soudaine que l'étau était apparu et recula prestement, non sans lâcher, toujours tout sourire : « Et qui sait, joli Audrain ! Peut-être que si tu es sage, je t'arrangerais un second tour avec le gérant et que cette fois, mes ovaires et moi, on se joindra à toi sur scène ! » Elle le gratifia d'un clin d'oeil, son pouce et son majeur claquant l'un contre l'autre, pointés vers le Super, tandis qu'elle continuait de se fondre dans le décor. « Tout repose sur toi ! Donnes tout ce que tu as, trésor ! » Et la quadruple connasse disparut. Elle comptait bien tenir sa promesse. Restait à Audrain de décider ce qu'il en ferait.
Audrain Wilde
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Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
But I'm a bad liar Chadrain_danse
“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
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Dim 28 Juin - 22:00 #
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Audrain aurait dû se méfier. L'éclat qui avait brillé dans les yeux de Rachel lui était familier. C'était celui qu'il se plaisait tant à allumer chez les autres, le même qui le poussait au meilleur comme au pire. Il avait voulu provoquer la jeune femme, la forcer à sortir de sa coquille. En ça, il pouvait s'estimer victorieux, bien que la poigne ferme de sa main autour d'une certaine partie de son anatomie, chère à son cœur, aurait dû l'inviter à reconsidérer sa conception de réussite. Elle avait feint la soumission. Cette attitude, d'ailleurs, ne lui avait procuré aucun plaisir. Les petits jeux auxquels il s'adonnait n'avaient jamais pour but la domination. Non, lui, ce qui le faisait vibrer, c'était plutôt la transgression des limites. Gratter sous la surface, faire exploser les masques, aller voir ce qui se cachait en dessous. Alors, quelque part, la réaction absolument excessive de Rachel était délicieuse. Elle lui tira un sourire satisfait, bien qu'éphémère, inconscient qu'il était du danger qu'elle représentait.

Alors, il l'écouta, s'astreignant au calme alors qu'il mourrait d'envie de la chercher davantage et de la pousser au vice. Il aurait voulu lui sortir le grand jeu, de celui qui savourait le positionnement de sa main. Lui rappeler, aussi, qu'il n'était pas celui qui avait laissé l'autre. Bien des piques lui virent à l'esprit. Il garda pourtant le silence. Elle jouait avec les mots, comme une virtuose, rabaissant son ego, croyant émietter son orgueil. Il la laissa faire son petit numéro et se permit de pouffer de rire alors qu'elle s'éloignait. Il avait, dans sa vie, entendu bien pire que sa diatribe à son encontre. Il était ce qu'il était. Ses défauts ne le faisaient pas rougir, loin de là. Ils étaient ses armes. Rachel était décidément une belle garce ! Mais, plus fort que cet insignifiant agacement, se nichait la joie malicieuse de l'avoir conduite à révéler une facette de sa personnalité. Cette Rachel-là lui semblait bien plus passionnante que la pâle imitation bourgeoise qu'elle lui avait servie. Celle-ci méritait son admiration, à défaut de son pardon.

Grisé par ses menaces, Audrain regagna le bar, particulièrement fier de son succès. Il tendit le bras pour récupérer Calli, sa guitare folk. Il monta sur scène sans aucune hésitation. Par acquis de conscience, il vérifia rapidement l'accordement de sa précieuse compagne. Le micro réglé, il marqua un temps avant de saluer le public. Les deux morceaux qu'il avait soigneusement répétés chez Charlie venaient de passer momentanément à la trappe. - Bonsoir à tous. J'devais être accompagné, mais elle a eu la frousse en voyant vos tronches. Sourire angélique contrastant avec la moquerie. Léger rire dans la salle. Au fond, il se fichait bien de les conquérir. Il n'était là que pour lui. Sans plus de cérémonie, les premières notes de l'incontournable "Rape me" de Nirvana, reconnaissable entre mille, s'élevèrent dans la salle. Il enchaîna ensuite avec une version de "Should I stay or Should I go" en fingerstyle. À aucun moment, le visage de Rachel ne vint perturber sa performance. Audrain vibrait littéralement. Il rayonnait de confiance en lui. Il n'y avait bien qu'en matière de musique qu'il n'était pas un petit con grande gueule. La fin de son passage se solda par des applaudissements, plutôt mérités. Il salua le public de la même manière qu'il avait salué la jolie rousse, et quitta la scène, nimbé d'un je m'en foutisme indécent, mais, de bien meilleure humeur. Le drogué qu'il était venait de prendre un shoot jouissif. Il se sentait encore en plein trip lorsqu'il regagna le bar.

Il passa derrière le comptoir pour ranger Calli, avant de reprendre la place due à un client, de l'autre côté. Non loin de celle qui avait manqué de le castrer, ce qui aurait été une perte pour le monde entier, selon lui. - File moi ton meilleur rhum et mets ça sur le compte de la rouquine sans âme. Le barman jette un regard à Rachel, apparemment incapable de concevoir qu'une femme comme elle puisse offrir un verre à un mec comme lui. Il allait quand même pas le faire chier pour ça ! Audrain choisit de l'ignorer pour tourner le visage vers miss Vegas. - Va falloir qu'on discute toi et moi. Commence pas à te faire des idées, déjà,, j'arrache toujours sur scène et je chante pour personne. C'est pas ton petit numéro de tout à l'heure qui m'a motivé. Semi-vérité, étant donné qu'il avait modifié son programme musical à la dernière seconde.- D'ailleurs, c'était un coup bas, princesse. T'avais plus rien à dire pour ta défense ? La mesquinerie était d'autant plus flagrante pour qui savait que jamais il ne lèverait la main sur une femme. Pas parce qu'il se prenait pour un chevalier des temps modernes, pétri de valeurs archaïques, arrivant sur son cheval blanc pour sauver la veuve et l'orphelin. De ça, il n'avait rien à carrer. Simplement, ce serait comme emprunter le même chemin que celui de l'autre connard décérébré qu'on lui avait imposé comme modèle paternel. Entre eux, aucun point commun ne devait émerger. Ni aujourd'hui, ni jamais. - Si t'avais eu des vraies couilles, tu te prenais un coup de boule. Vérité énoncée sur le ton du simple constat. Elle en prendrait ce qu'elle voudrait. Si elle pouvait éviter, grâce à sa petite mise en garde, de se la jouer trop proche du type à qui elle sortait sa petite stratégie, ça lui suffirait. Il ne lui souhaitait pas de se retrouver avec un nez cassé. - 'Fin, au moins pendant deux secondes t'as arrêté d'être une connasse frigide sur papier glacé pour avoir l'air humaine, c'est déjà ça. Puis j'avoue que j'ai un peut kiffé ta petite caresse, lui dit-il mimant un tout petit espace entre son pouce et son index. Il agrémenta son mensonge d'un clin d'œil appuyé. Ses propos ne visaient qu'à la piquer. Il n'avait pas envie de retrouver Rachel version bourge sans intérêt. Pour la première fois, depuis qu'il avait distingué sa silhouette élégante, le jeune homme lui offrit un sourire. Un grand sourire malicieux, accompagné d'un léger haussement de sourcils, comme s'il l'invitait à reproduire l'expérience, de façon bien plus sensuelle cette fois. Ah ! Ce qu'il n'était pas capable de faire pour chier son monde.
Rachel Queen
Rachel Queen
The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
But I'm a bad liar Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Mar 14 Juil - 19:07 #
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Alors qu'elle quittait les coulisses empestant quelque peu la sueur et, elle en état sûre, de vagues effluves d'urine, la jeune femme se sentait parfaitement bien. Presque légère, en réalité. Audrain s'apprêtait à entamer le véritable show, cependant, elle avait comme l'impression d'avoir assuré une excellente première partie. Qu'importe qu'elle ait cédé à une fort basse pulsion, et surtout, qu'elle ait finalement donné à son vieil ami ce qu'il attendait : le simple fait d'avoir fait ce dont elle avait envie, comme elle en avait envie, avec sa propre force et sans la moindre hésitation, suffisait à la remplir d'une grâce quasi béate. Nul doute que ses consœurs de même sexe la canoniseraient si l'une d'elle avait surpris cette merveilleuse, cette sublime scène d'empowerment ! Naturellement, il ne s'agissait là que de ses propres conclusions, pour ce qu'elles valaient. Rachel avait pris pour habitude de se saisir de chaque petite victoire contre son passif de « victime » comme nourriture à sa confiance en elle. Jusqu'ici, cela avait plutôt bien fonctionné. Du moins, le croyait-elle. Il était également beaucoup de choses qu'elle reniait, l'auto-persuasion lui paraissant un médicament plus efficace que n'importe quelle thérapie.

A la vérité, bien qu'elle feignit le contraire, elle n'écouta Audrain que d'une oreille distraite lorsqu'il fit son passage sur la petite scène du bar. Cela n'avait rien de personnel et elle se garderait bien de le lui envoyer en pleine figure pour satisfaire un quelconque plaisir sadique - ce qu'elle n'était pas, au demeurant, malgré tous ses autres défauts. La vérité était qu'elle avait un objectif en venant assister à cette scène ouverte. Le garçon ne lui était, professionnellement parlant, pas d'un grand attrait. Elle connaissait déjà le type de pouvoir dont il usait, ce dernier ne représentant qu'un intérêt mineur pour les activités auxquelles elle s'adonnait. Ou pour lesquelles elle recrutait. En revanche, la fille, un peu plus loin, littéralement subjuguée par le beau musicien brun, attira son attention. Probablement parce qu'elle s'abandonnait à la voix de velours d'Audrain, abandonnant ses barrières, elle ne remarqua pas que l'image de la paille de son cocktail tressautait, manquant de disparaître d'une seconde à l'autre. Faisant mine de consulter son téléphone, Rachel prit discrètement une photo de l'inconnue, avant de l'envoyer à Hide. Son acolyte de hackeuse devrait pouvoir trouver son identité sans trop de difficultés. Satisfaite, la rousse put donc en revenir à Audrain, tandis que celui-ci consentait à faire acte de présence au bar. Il réclama un verre aux frais de la « connasse », pour la plus grande perplexité du barman. D'un signe de tête, elle lui intima de s'exécuter. Évidemment qu'elle était trop bien pour notre petit cake pas encore démoulé. Et alors ? Inutile de nourrir les clichés par ce petit regard en biais qu'il leur lançait.

Audrain lui assura qu'elle n'avait aucune part de responsabilité dans la qualité de sa prestation, ce à quoi elle répliqua un : « Je n'en doute pas. » vaguement cynique et trahissant le contraire de son affirmation. Portant son propre verre à ses lèvres, elle esquissa un sourire mutin tandis qu'il l'interrogeait sur sa redoutable action d'un peu plus tôt. D'ailleurs, d'après lui, elle avait été fort aise de ne pas avoir le même service trois pièces sous sa robe, sans quoi, elle aurait eu droit à la réplique. Elle refoula un rire caustique, se contentant de lever les yeux au ciel sans chercher à être discrète. « Pourquoi parler quand on peut agir ? Tu l'as vu par toi-même : tu parlais beaucoup trop et tu t'es laissé surprendre par la tournure des évènements ! C'est tout moi, ça, j'adore être là où on ne m'attend pas ! » répliqua-t-elle avec bonne humeur et une déconcertante tranquillité. Elle paraissait tout à fait son aise dans l'ambiance populaire de l'endroit, contrastant avec son apparence guindée à laquelle le jeune homme ne pouvait s'empêcher de revenir. A croire que le fait qu'elle soit ainsi apprêtée, en ces lieux, allait à l'encontre même de la logique commune. Ce qui était sans doute le cas, mais pour ce qu'elle en avait à faire ... Des clichés, toujours des clichés. Et dire qu'on l'accusait de sortir d'un monde à l'esprit étriqué ! Et là encore, d'être une « connasse frigide ». Le premier mot l'avait déjà quelque peu égratigné un quart d'heure auparavant, voilà qu'il y ajoutait un qualificatif encore plus déplaisant. Tout en jouant les flagorneurs, tout flirt dehors et de retour. Seigneur ! On en était donc toujours là ! Cependant, plutôt que de lui renvoyer une pique bien sentie, ou de détourner habilement le sujet par un autre trait d'humour de son cru, elle parut se figer. Comme s'il avait fait vibrer une corde restée inébranlable jusqu'à présent. Elle tourna assez le menton pour que ses deux yeux, brillants d'une flamme concupiscente, se plantent dans ceux, malins, de son comparse. Dans le même temps, elle redressa le buste, pencha la tête et esquissa un nouveau petit sourire. « Vraiment ? Juste un peu ? Ça veut dire que tu n'es plus fâché contre moi ? » Non, il ne rêvait pas, elle poussait le vice jusqu'à se rapprocher de lui, faisant mine d'y aller par étape. « Je ne te pensais pas adepte de ce genre de contact un peu ... Brusque. C'est fou comme, parfois, on peut se tromper sur les gens, n'est-ce pas ? » ajouta-t-elle d'une voix caressante, assez forte pour couvrir le bruit de la salle. Puis, ce ne fut plus nécessaire, puisque, à nouveau, ils étaient presque collés l'un à l'autre, sa main dangereusement près de celle d'Audrain. Cela dit, cette fois, elle ne le toucha pas. « Tu veux vraiment que l'on discute ici ? On peut trouver un endroit plus ... Intime. Pour ces retrouvailles. » termina-t-elle sur le même ton. Changement d'ambiance, tout à coup. Elle lui rendait bel et bien son début de flirt insensé. Et avec appétit, semblait-il.

@Audrain Wilde
Audrain Wilde
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La roue libre totale
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Sam 18 Juil - 16:09 #
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Audrain n'accorda ni regard ni remerciement au barman quand il se décida à le servir. Premièrement, parce qu'il l'avait gonflé, ce qui était en soi une raison extrêmement légitime à elle seule. Deuxièmement, parce qu'il discutait avec Rachel. La flamboyante rouquine lui servit une connerie au sujet d'agir au lieu de parler, manquant l'essentiel de ce qu'il avait voulu lui dire, érigeant son coup d'éclat en véritable leçon de savoir-vivre. Après tout, si ça pouvait lui faire plaisir, il ne l'en priverait pas. Ce n'étaient pas ses capacités qu'il remettait en cause, il l'invitait seulement à se protéger. Parce qu'à une époque, ils avaient été amis, et que, ça aussi, il n'était pas foutu de l'oublier.

Qu'est-ce que c'était encore que ce numéro qu'elle lui faisait là ? Répondant à son regard, qu'il sonda, le jeune homme ne put s'empêcher de froncer les sourcils en l'écoutant minauder. Il connaissait la version glaçon, la version pétillante, la version concentrée. La version chaude comme la braise, il ne l'avait jamais rencontrée. - Ça veut dire que je vais y réfléchir, princesse, riposta-t-il, peu enclin à lui accorder si facilement sa clémence. Pourtant, il sentait bien qu'il n'avait plus tout à fait envie de lui en faire baver pour l'avoir laissé derrière sans un mot. Quantité insignifiante dans sa vie. Sa voix se fit étrangement caressante. Il se contenta d'hausser les sourcils, curieux de voir jusqu'où elle comptait mener sa barque. - Bah, comme quoi. Sa réponse laconique mis à mal son sourire joueur, qu'il tentait pourtant de maintenir. Rachel le prenait vraiment pour un débile profond. C'était la seule explication qu'il trouvait à son attitude subitement coquine. La gorgée de rhum qu'il s'enfila pour faire passer la pilule eut du mal à passer. Elle se tenait odieusement proche de lui, tellement proche qu'il pouvait sentir son doux parfum. - Tu proposes quoi, au juste ? Il darda sur elle un regard de défi. Il aurait vraiment voulu colorer son expression d'envie et de désir. C'eut été mentir de dire que la jolie rousse n'était jamais intervenu dans ses rêves. Elle était un fantasme à elle seule. Pourtant, là, tout de suite, il ne mordait pas à l'hameçon. Audrain était bien des choses : audacieux, révolté, égoïste, et dénué de tact. Tout ceci faisait de lui un mauvais menteur. Elle ne manquerait pas de le repérer avec un peu d'attention.

Il attendit pourtant une réponse de sa part avant de se pencher vers elle. - Me prends pas pour plus con que je le suis, Rach. T'iras jamais au bout de ton petit numéro. Il était persuadé qu'elle s'était mise en tête de lui enseigner une nouvelle leçon dont il se contrefoutait. Il n'avait aucunement l'intention de changer sa manière d'être pour coller à ses attentes. S'il était capable de l'accepter telle qu'elle était, il en attendait autant de sa part. Et pourtant, pourtant... Dieu qu'il aurait aimé y croire. Volontairement, il laissa son regard dériver sur la silhouette féminine. Ses yeux glissèrent sur la peau blanche de son cou, sur laquelle il avait imaginé déposer bien des formes de baisers, sur l'esquisse de sa poitrine, le dessin de son ventre. Ils dérivèrent lentement, tranquillement le long de ses jambes, jusqu'à ses pieds, savamment mis en valeur par une paire pompe hors de prix. Miss Végas était un 10 sur l'échelle de la tentation. Avoir le privilège de la faire gémir devait en avoir rendu plus d'un dingue. Il détacha son regard de sa contemplation, espérant au moins l'avoir mise mal à l'aise. Puisqu'ils en étaient à se donner des conseils, il espérait bien qu'elle tirerait un enseignement de cet échange. - J'vais te dire ce que je crois, t'es en train de jouer les allumeuses. Pas que ce soit pas plaisant. Mais je suis persuadée que dans un lieu plus intime, comme tu dis, tu vas te défiler en jouant les grandes dames en ayant l'air d'une institutrice de maternelle. Mais puisque tu veux jouer... Allons-y, jouons ! Sa main s'avança lentement jusqu'à la cuisse de la jeune femme, lui laissant tout le loisir d'arrêter son geste. Il n'imaginait pas une seule seconde qu'elle puisse ne pas se soustraire à ce contact.
Rachel Queen
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Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Sam 19 Sep - 19:22 #
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Rachel avait débuté sa vie affective et intime avec un homme violent dans les deux domaines. Avant Monsieur, elle n'avait rien connu d'autres que les accolades froides de ses géniteurs, parfois contrebalancées par la douceur désintéressée de son frère aîné. Tout était glacial chez les Saqarh, de la sonorité rugueuse de leur patronyme, jusqu'à l'ambiance austère de leur foyer. Chez Monsieur, tout était blanc, immaculé, souvent teinté du rouge carmin de ce sang qu'il aimait à faire verser. Passée de rien, à moins que rien, même une fois défaite de l'emprise de son bâtard d'époux, elle avait mis du temps. Un temps infini, soutenu par Argent et Niallàn, pour accepter qu'on puisse la toucher - au sens propre, comme au figuré. La première y était allée frontalement, le second à petits pas, avec la patience qui le caractérisait à son égard. On lui avait enseigné les bases du respect pour sa propre personne, qu'elle s'était empressée de nourrir goulument afin de ne pas sombrer dans la folie que de tels traumatismes pouvaient entraîner. Cinq années avaient donc passé, presque six en réalité, et la jolie rousse distante que son interlocuteur avait connu, possédait désormais des capacités et un contrôle de soi plutôt inouïs. Qui aurait deviné qu'Audrain, aussi peu dangereux soit-il à ses yeux, lui apparaisse tel un prédateur parmi d'autres ? Qui aurait pu interpréter son imperceptible crispation de mâchoires comme un signe de dégout dissimulé ? Alors là même qu'elle avait sauté à pieds joints dans le petit jeu de séduction graveleux qu'il avait initié. Et qu'au fond, comme un duel que seul un esprit détraqué comme le sien pouvait éveiller, elle appréciait aussi quelque part. Il fallait dire que le brun était loin d'être désagréable à regarder. Il avait toujours eu ce charme un peu sauvage et enfantin, bien loin de celui, classe et étudié, de ses connaissances nocturnes. Il était le pas-si-mauvais-garçon mal embouché, malicieux et à la fois délicieux dans cette manie de se prendre pour une sorte de mentaliste de seconde zone. Exactement le genre que Cymon lui avait appris à écraser.

« Tu proposes quoi, au juste ? » Pas de réponse, juste un haussement de sourcils équivoque tandis que ses prunelles dérivent vers leurs mains si proches, puis en reviennent à lui, glissant sur ses lèvres à la moue méfiante. Il ne la croit pas, notre petit Audrain. Il pense qu'elle s'est sentie pousser des ailes et qu'au moindre coup, elle dégonflera comme une baudruche. D'ailleurs, il le lui confirme juste après, toujours avec cet air malin et si affirmatif. Si sûr de lui. D'elle, également. Il n'imagine sans doute pas un instant qu'elle ne puisse pas se dérober, qu'elle envisage de faire tapis, là où lui ne voit qu'un coup de bluff. Est-ce seulement une impression ou derrière ses bravades, il préfèrerait la seconde option ? Il n'a pourtant jamais dissimulé le désir qu'elle lui inspirait, n'est-ce pas ? Alors quel serait le problème, dans le cas où Rachel répondrait enfin à ses avances ? La curiosité plus que jamais piquée, elle a tout à coup très envie de le découvrir. « Tu parles tant et en fais tellement peu. » finit-elle par rétorquer, en détachant chaque mot, langue pointant entre ses lèvres incarnates à la moindre syllabe langoureuse. Assorti au geste qui suit, puisqu'elle s'empare du poignet d'Audrain, impulsant définitivement le mouvement qu'il n'avait fait qu'esquisser. La main de celui-ci est désormais sur la cuisse de la voleuse, sur le tissu fin sa robe « d'institutrice de maternelle ». En espérant qu'elle ne fasse pas pleurer notre petit garçon. « Dis-moi où tu veux aller et je te suis. » Agis crie son regard embrasé. Montre-moi que j'ai tort souffle sa bouche dont la lèvre inférieure se coince un instant entre ses dents si blanches. Elle ne lâchera rien. Elle n'abandonne plus, depuis longtemps. Surtout quand ce genre de petite péripétie enflamme ses veines et augmente les battements frénétiques de son cœur. Merveilleuse, sublime adrénaline ...

@Audrain Wilde
Audrain Wilde
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Lun 21 Sep - 15:53 #
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Audrain haussa les sourcils, toujours aussi sceptique alors que la flamboyante rousse lui rappelait une nouvelle fois la prévalence de l'action sur l'argumentation. Loin de s'en offusquer, il trouvait étrangement amusant que quelqu'un lui reproche finalement d'être trop inactif et de ne pas oser. Elle le piquait pour l'inviter à entrer pleinement dans la danse. Alors, quoi ? Pourquoi hésitait-il encore à franchir le cap et donner vie au fantasme ? Probablement parce que derrière les mots, les flirts, la lourdeur de ses multiples allusions, il n'avait pas un seul instant imaginé qu'elle s'offrirait un jour à lui. Et, voilà qu'elle le provoquait dangereusement, maniant savamment le seul langage qui parvenait à l'atteindre : celui de la provocation. Il se raidit légèrement en sentant sa main rencontrer le tissu de sa robe, sensible à ce contact. Ses yeux remontèrent lentement la silhouette féminine jusqu'à retrouver ceux de Rachel. Incandescents. Obsédants. Bordel... Son sourire fanfaron ne le quitta pas, même lorsque les mots ricochèrent au fond de son crâne. Il se teinta juste de l'assurance de celui qui n'avait rien à perdre. Aussi brûlantes fussent les sensations qui naissaient en lui, Audrain était prêt à les laisser l'envahir. Il sentait, confusément, qu'au-delà de l'attirance physique qu'elle avait toujours exercé sur lui, elle avait su piquer son ego. Il ne serait pas celui qui rendrait les armes le premier. - Ok. Simple, efficace. Comme s'il n'avait pas été le moins du monde décontenancé par la scène. Comme si aucun frisson n'avait remonté son épine dorsale en lui grillant quelques connexions nerveuses. Dans un coin de sa tête, régnait toujours en maîtresse absolue, l'idée que miss Végas ferait marche arrière. Si ce n'était pas d'elle-même, ou sous la forme d'une leçon quelconque, il saurait l'y contraindre. Il la pousserait jusqu'à l'extrême limite de ce qu'elle pourrait tolérer. Aucune charité ou bienveillance ne motivait ses actions, rien d'autre que l'habitude sordide de ne pas tolérer qu'on cherche à prendre le dessus sur lui. D'un trait, il termina son verre sans plus de considération pour le prix exorbitant de la boisson.

Audrain quitta son siège, s'emparant de la main de Rachel pour l'inviter à faire de même. Il dégagea en douceur les cheveux de son cou, avant de se pencher pour lui murmurer à l'oreille, laissant son souffle caresser sa peau blanche. - Je pourrais te faire gémir comme t'as jamais gémi de ta vie, mais crois-moi quand je te dis que j'prendrais tout autant mon pied au moment où tu vas te défiler. Cette petite mise au point faite, il se recula pour lui faire pleinement face, la jaugeant du regard sans départir de son sourire en coin. Il cherchait à se convaincre que quoi qu'il advienne, il gagnerait. - La porte à gauche, au fond du couloir, lui indiqua-t-il, posant sans aucune hésitation cette fois, sa main sur sa hanche. Il y exerça une légère pression pour l'inviter à avancer. Dans ses yeux bruns, l'éclat d'un défi brillait. Il la guida donc jusqu'à un pseudo bureau, aménagé grossièrement en loge des artistes pour l'occasion. Il ouvrit la porte, le menton relevé pour laisser place à la jeune femme dont il suivait les courbes en mouvements sans aucune gêne. Pire encore, il espérait qu'elle le remarque, comme si ce simple fait aurait pu la mettre suffisamment mal à l'aise pour lui faire lâcher prise. - Je t'aurais bien proposé les chiottes, mais je crois que ça aurait été trop extrême pour toi. Audrain la provoquait encore une fois sur le sujet, leur rappelant à tout deux les propos déplacés qu'il avait tenus. S'il avait voulu la dégoûter de passer à l'acte, il n'aurait sans doute pas pu mieux s'y prendre. Peut-être, quelque part, était-ce d'ailleurs son objectif. Quelque chose ne tournait définitivement pas rond chez lui.

Chez elle, non plus d'ailleurs.

Il plaça ses mains de part et d'autres de ses hanches avant de la faire pivoter vers lui. L'une d'elles quitta sa place pour venir se loger dans son cou, doigts contre sa nuque pour la pousser à le regarder. Son sourire en coin ne le quittait pas, armure invisible lui permettant de ne pas perdre tout à fait pied. Pourtant, il avait perdu en fougue, en énergie. C'était une toute autre partition qui se jouait en lui. L'envie de remporter ce défi tenait encore à distance le désir qu'il avait toujours eu à son égard. Celui-ci s'agitait comme un lion en cage, lui balançant des vagues d'adrénaline à chaque feulement contrarié. Audrain s'était imaginé bien des fois tenir la jeune femme contre lui. Jamais, néanmoins, dans des circonstances aussi étranges. Illogiques. Sublime Rachel. Venimeuse. Imprévisible. Quelque chose en lui résistait farouchement, l'empêchant d'envisager sérieusement que les choses puissent aller au bout. Très lentement, il pencha son visage vers elle, amorçant un baiser qu'il était persuadé de voir écourté. Cette certitude l'empêchait de se poser la question. Jusqu'où serait-il capable d'aller par orgueil ? Et, putain, pourquoi ne sautait-il pas sur l'occasion qui se présentait ?
Rachel Queen
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Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Lun 21 Sep - 18:24 #
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Ok. Un mot, deux lettres. La signification était sans équivoque et pourtant, derrière la mine concupiscente du garçon, il lui semblait déceler comme une légère lueur de doute persistante. Celle qu'elle avait vu agiter son regard déjà un instant plus tôt. Quelque chose s'agitait en lui, contre lequel il luttait. La rousse n'avait rien d'une empathe. Elle ne pouvait pas non plus se vanter de connaître mieux la nature humaine que n'importe qui - quoi que sans doute davantage que le commun des mortels. Cependant, depuis toutes ces années où elle organisait ses petites parties illégales, elle avait appris à mettre un nom sur chaque émotion, même infime, même brève. Cela dit, il n'était pas impossible qu'elle fasse erreur. Même si, toute gorgée de sa propre importance, elle n'envisageait pas cette hypothèse. Pour Rachel, elle avait mis le doigt sur un élément perturbateur et elle comptait bien gratter la plaie jusqu'à ce qu'elle saigne pour de bon.

Docile, elle se leva à son tour. Tandis qu'Audrain soufflait à son oreille, son regard dériva vers le barman qui les avait servi. Ses sourcils légèrement froncés trahissaient l'ahurissement qui le gagnait. L'instant suivant, il retrouva une mine impavide, comme s'il acceptait sa défaite. Elle savait ce qu'il pensait. Une femme comme elle, qui portait des fringues aussi chères et transpirait la distinction, en train de se laisser embobiner par un gamin dans son genre à lui, cherchait à s'encanailler. Histoire de nourrir ses fantasmes nocturnes lorsqu'il faudrait réintégrer la couche de son officiel. Elle lui adressa un sourire en coin. S'il savait. Croisant de nouveau le regard brûlant de son comparse alors qu'elle délaissait celui de l'employé, elle prit néanmoins la peine de répondre à son esbroufe : « Des promesses. Toujours des promesses. » Sardonique. Il n'imaginait à quel point elle était prête à remplir les siennes. Qu'importait le prix. Jusqu'à ce qu'il comprenne à qui il avait désormais à faire.

Elle lui emboita le pas dans les coulisses où les artistes et autres pseudo-techniciens s'agitaient sans leur accorder la moindre attention. Sa démarche était toujours aussi assurée et féline, mais entre ses côtes, son cœur avait commencé un ballet désordonné. Bien qu'il ne se soit agi que d'un jeu sans conséquences, elle se sentait déjà oppressée par ce qu'elle s'apprêtait à faire. Le couloir un brin sordide aurait très bien pu se substituer à ceux, luxueux, de l'hôtel où elle avait vécu deux terribles années durant. Derrière cette porte que le garçon lui désignait, il y aurait tout aussi pu y avoir le Monstre attendant que sa victime favorite lui soit conduite. Un jeu, hein ? Dangereux. Très dangereux. « Rien n'est trop extrême. Tu l'apprendras au moment voulu. » rétorqua-t-elle cependant avec nonchalance à sa remarque crasseuse une fois dans ce qui ressemblait à une loge de seconde zone, faisant mine d'ignorer la façon dont il la lorgnait. Elle était retournée à l'état de sac de viande. Et elle l'avait voulu. Demandé, même. A croire que plus que celles d'Audrain, c'était ses limites à elle qu'elle testait. Mais après tout, n'était-ce pas ce qu'elle faisait toujours ? Passée de rien à tout, elle cherchait sans cesse à repousser les barrières de sa psyché instable. Comme si elle voulait atteindre le point de non-retour. Ou tout simplement, être enfin certaine qu'il n'y en avait pas. Qu'elle n'était pas brisée à ce point-là, plus maintenant. Cependant, lorsqu'il posa ses mains sur ses hanches, de nouveau si près d'elle, elle dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas le repousser violemment. Une partie d'elle grondait qu'il avait bien suffisamment profité de son contact pour ce soir - voire toute une vie. Tandis que l'autre, venimeuse et perfide, jubilait de la voir si proche de ses propres démons. La seconde l'emporta non sans peine cependant que les doigts du jeune homme accrochaient sa nuque. Elle lui rendit son sourire. Vu de l'extérieur, elle était le calme personnifié. Elle parvint même à donner à ses prunelles l'éclat de l'attente lubrique, bien qu'elle crut, un délectable instant, qu'il allait enfin ployer. Sauf qu'il n'en fit rien. Au contraire, avec une langueur crispante, leurs lèvres finirent par se rencontrer. Serait-ce la goutte d'eau ? Pourrait-elle vraiment rendre un baiser qui n'avait que la saveur amère d'une mauvaise blague ? Elle ne pouvait pourtant pas s'arrêter maintenant. Pas si près du but. Car elle savait, elle sentait qu'elle pouvait gagner. Qu'il fallait juste qu'elle résiste encore un peu.

Une seule solution s'offrit alors à Rachel. Il fallait qu'elle se serve de son meilleur allié. Ses propres mains vinrent s'emparer délicatement des joues d'Audrain alors qu'elle faisait mine de répondre à l'invitation de la bouche de ce dernier. Mais derrière ses paupières closes, son esprit glissa dans le futur proche.

Le contact ferme du bois sous ses cuisses. La fièvre entêtante trahie par des mouvements saccadés et des froissements de tissus que l'on retire. L'écho de halètements avides. Mais toujours ce nœud dans l'estomac, lequel semble cependant être moins prégnant ... Elle est sur le point d'oublier son objectif. On dirait qu'elle s'est trompée, finalement. Lui non plus n'a pas l'air sur le point d'arrêter. Jusqu'à ce qu'il se recule subitement, comme frappé par la foudre. Les traits contrits et perdus. Non, il n'en a pas envie. Pas vraiment. Elle avait bien deviné.

Galvanisée par cette vision conquérante, l'emprise de ses lèvres se renforce. La rousse y met tout ce qu'il reste de son âme morcelée. Elle étale tout son jeu d'actrice pour faire croire à son compagnon du moment que le désir la consume déjà. Pour lui et personne d'autre. D'ailleurs, ses doigts ont quitté son visage pour agripper son tee-shirt. Elle le tire sans grand ménagement tandis qu'elle recule jusqu'au bureau. Dans le même mouvement, elle laisse tomber son sac à main et se défait de ses escarpins. En quelques secondes, elle s'est assise sur le meuble encombré et a emprisonné Audrain entre ses cuisses. Enfin, ses mains trouvent le chemin de son pantalon, prêts à l'en défaire aussi prestement qu'il n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse le faire. Sans doute n'avait-il pas envisagé qu'elle le fasse tout court, d'ailleurs.

@Audrain Wilde
Audrain Wilde
Audrain Wilde
La roue libre totale
Âge : 23 ans
Supers : Partage de mémoire.
Occupation : Barman au Black Flag / Guitariste
Habitation : Southwood. Un appartement trop petit avec 4 chats, lui, son bordel désorganisé. Et, Charlie. Le bonheur.
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“You don't love someone for their looks, or their clothes, or for their fancy car, but because they sing a song only you can hear.” O.Wilde
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Mar 22 Sep - 15:03 #
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Ça aurait dû être le kiff. L'extase totale. Audrain aurait dû se sentir vibrant d'excitation, ou, a minima, ravi de pouvoir toucher l'impertinente jeune femme de cette façon. Il ne comptait pas le nombre de fois ou sa silhouette était venue incendier ses rêves. Sauf qu'il y avait quelque chose de sombre et de glauque derrière cette pseudo séduction. Loin de chercher à nuancer cette ambiance, il avait lui-même rajouté un décor crasseux et des propos mesquins pour la pousser dans ces retranchements. Leur baiser échangé n'était rien de plus que l'arène sur laquelle s'affrontait leurs volontés. Rien d'autre n'était engagé que leurs orgueils respectifs. D'ailleurs, si elle n'avait pas si justement piqué le sien, à plusieurs reprises, sans doute aurait-il fini par lui dire que ça ne l'intéressait pas vraiment, si c'était dans ces conditions. Qu'elle méritait mieux qu'un coup tiré vite fait dans un bureau miteux. Plus qu'un plan cul guidé par l'hostilité. Elle aurait dû lui rester inaccessible, tout en haut du piédestal sur lequel il l'avait hissée. Lui en voulait-il au point de la traiter comme n'importe quelle pauvre fille qu'il pouvait baiser sans lui démontrer le moindre respect ? N'était-ce pas ce qu'elle lui avait demandé ?

Alors qu'il pensait ne pouvoir tirer aucun plaisir de cet échange, Rachel s'embrasa, intensifiant leur baiser. Un frisson langoureux lui électrisa la peau. L'envie, même feinte, lui était contagieuse. L'impatience dont elle fit preuve en l'attirant à lui, lui crama le cerveau. Ses mains l'accompagnèrent jusqu'au meuble, glissant sur ses cuisses en caresses impétueuses. L'étreinte ferme de ses jambes autour de lui sonnaient comme une invitation outrageusement tentante. Audrain se rapprocha encore, jusqu'à ce que leurs intimités se heurtent l'une à l'autre, révélant sans mal le désir qu'elle avait instillé. L'une de ses mains remonta dans le dos de la jeune femme, et il tira sur ses cheveux de feu pour s'offrir un accès à la peau tendre de son cou. Il y déposa ses lèvres brûlantes, la gratifiant au passage d'une morsure alors qu'elle œuvrait déjà à le libérer des entraves de son jean. Celui-ci tomba bientôt au sol. Il s'en dépêtra hâtivement avant de l'embrasser encore, une main dans sa nuque, l'autre dans le creux de ses reins pour réduire à néant tout espace entre eux.

Rachel... Incendiaire et envoûtante. Imprévisible et brûlante d'un feu qu'elle contenait bien trop souvent à son goût. L'odeur de sa peau lui montait au crâne. Il en oubliait le reste. Ses sens échaudés éloignaient de son esprit le but qu'il s'était fixé. Audrain se sentait perdre du terrain, lâcher prise dans leur duel. Ses mains affirmèrent leurs prises contre elle, comme pour chuchoter qu'il n'abandonnerait pas. Après tout, lui, il n'avait rien à perdre dans cette histoire, absolument rien. Le monde entier savait déjà qu'il était adepte du sordide et de l'extrême.

Mais quelque chose céda. L'image vacillante de boucles brunes se superposa à la rivière rousse. La peau d'albâtre se dora progressivement jusqu'à atteindre une nuance halée bien particulière. Tout à coup, ce n'était plus Rachel qu'il tenait entre ses doigts. C'était Charlie... Bordel, Charlie. Quelque chose n'allait pas. Le feu que Rachel avait fait naître chez lui avait beau être fascinant par son intensité, il ne le réchauffait pas. Brusquement, Audrain s'écarta de la jeune femme. - Putain, j'peux pas. Il se mordit rageusement l'intérieur de la joue, ses poings se serrèrent machinalement. Il se pencha pour remonter son propre jean et recula d'un pas. - Va trouver quelqu'un d'autre pour te tringler comme si t'étais une vulgaire catin surcotée, cracha-t-il, acerbe, tout en évitant soigneusement de croiser le regard de Rachel. La violence de ses propos trouvait racine au cœur même de sa frustration. À croire qu'elle était responsable de sa défaite et qu'il ne lui devait pas la moindre excuse pour son comportement douteux. Alors qu'au fond, le seul connard dans cette pièce, c'était lui. Charlie comptait parmi les rares élus qu'il n'avait pas envie de décevoir. Et, s'il était vrai qu'ils ne s'étaient rien promis, qu'il ne s'agissait entre et lui que de 48 h et quelques prolongations, il n'avait pas envie de faire tout foirer en lui manquant de respect. Non... Même ça, ce n'était pas tout à fait exact.

Enfin, il reposa les yeux sur Rachel. La contracture de sa mâchoire révélait sans ambiguïté la tension qui l'habitait. Audrain allait devoir affronter la victoire de la jeune femme ou ses reproches. Il était en train de laisser filer la seule chance qu'il aurait jamais de concrétiser son fantasme d'adolescent. Mais, pour sauvegarder le peu de dignité qu'il lui restait, il la porta au rang des accusés. - Tu crois pas valoir mieux que ça ?


Rachel Queen
Rachel Queen
The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
But I'm a bad liar Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Dim 27 Sep - 23:22 #
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Elle l'avait pourtant vu. Aux images confuses s'étaient mêlées les sensations, ressentis compris. La vague nausée aux relents de dégoût d'elle-même, à ce qu'elle était prête à offrir pour, ensuite, pouvoir se dire « je l'ai fait, j'ai réussi ». Mais pas que ! Rachel avait senti autre chose l'envahir : un désir tout à fait sain, féroce, pour ne pas dire primaire. Une musique rare et qu'elle n'aurait jamais pensé entendre entre les doigts a priori experts de son vieil ami. Il n'empêche que lorsque la bile reflua, que ses sens et son corps commencèrent à s'abandonner à l'étreinte lascive d'Audrain, la rousse fut tout de même surprise que l'émotion naisse véritablement en elle. De là à affirmer qu'elle en perdait la tête et le nord, il ne fallait tout de même pas exagérer. Elle apprendrait peut-être un jour ce qu'était l'abandon total à un autre être, cependant, ce ne serait pas avec le petit sauvageon qu'elle enserrait entre ses cuisses glabres - aussi ravie fut l'intimité de celui-ci de rencontrer la sienne, d'ailleurs. Même le souffle court et la peau brûlante, elle restait fixée sur son objectif. Gagner. Encore une fois, à n'importe quel prix.

Bon. Le petit jeu commençait à tirer en longueur - sans mauvais jeu de mots. Un sursaut de crainte presque animal tenta de s'emparer d'elle lorsqu'elle vit le pantalon de son comparse voler un peu plus loin et qu'elle sentit ses doigts presser un peu plus sa chair. Naviguant entre deux eaux, elle était partagée entre ce souhait masochiste d'aller jusqu'au bout de sa bêtise crasse - pas si désagréable que ça, rappelons-le - et celui de préserver ce qu'il subsistait de son équilibre mental. L'adrénaline qui bouillonnait dans ses veines, vecteur de tout chez Rachel, drogue ineffable, n'aidait pas non plus à trancher le dilemme. Heureusement, ainsi que sa vision le lui avait révélé, il finit par craquer le premier. Le buste soulevé par sa respiration saccadée, elle observa par-dessous ses cils le petit garçon paniqué qui avait remplacé l'amant fiévreux. Elle retint un petit sourire narquois, consciente que marquer ainsi sa victoire risquait de provoquer un autre long monologue vitupérant dont elle préférait se passer. Surtout que, fin de l'acte ou pas, elle avait besoin d'encore un petit instant pour retrouver ses esprits.

Cependant, Audrain, fidèle à lui-même, n'eut pas besoin d'encouragements pour reprendre presque là où il s'était arrêté avant de l'entraîner dans cette pièce d'un glauque consommé. Le « putain je peux pas » était prometteur ... A croire qu'il ne pouvait pas en rester sur une telle marque de faiblesse. L'instant d'après, elle en prenait de nouveau pour son grade. Pire, il l'interrogeait sur l'estime de sa personne, comme si le simple fait qu'une femme dans son genre puisse se penser trop bien pour un petit coup vite fait. Et dire qu'il l'accusait d'être un stéréotype ambulant ! L'hôpital qui se foutait de la charité. Tout ce fantasme qu'il avait construit autour d'une image, sans jamais, au final, prendre la peine de gratter le vernis. Loué soient certains d'avoir fait l'effort, là où son interlocuteur continuait de lui renvoyer les projections de son esprit. Sans répondre, la rousse se leva, comme pour quitter la pièce. Sauf qu'à la place, elle se contenta de récupérer son sac à main abandonné dans la précipitation. Puis, elle retourna s'assoir sur le bureau, les jambes croisées. Si son regard était toujours habité, cela n'avait rien à voir avec la ferveur de leurs ébats naissants. Aucun doute, malgré l'insulte - et un léger froissement d'ego -, elle était satisfaite. Le shoot qu'elle venait de prendre grâce à ce petit interlude avait de quoi la faire planer pour au moins une bonne heure. Toujours sans se presser, elle récupéra un petit miroir dans lequel elle lorgna le reflet de ses lèvres gonflées et dont le rouge à lèvres avait largement bavé. Elle remit un peu d'ordre d'un coup de pouce et d'index habiles, avant d'en faire de même avec ses cheveux. Finalement, un rire la secoua, remontant de son plexus jusqu'à sa bouche. Long. Absolument joyeux. « Oh trésor, tu es impayable ! Décidément ! Quelle soirée ! » Elle referma la psyché d'un petit coup sec, reportant enfin ses prunelles embrasées sur Audrain. « Je veux dire, je baisse quasi littéralement ma culotte devant toi, en mode "te gêne pas pour me fourrer" et ... Parce que tu débandes, c'est moi qui prends ? A quel niveau de connerie il faut s'élever dans cette toute petite tête pour croire que c'est une bonne idée ? » Ok, changement de langage. Quelque chose se fissurait. Son masque de comédienne ratée, sans doute. Tout en parlant, elle extirpa un paquet de cigarettes et un briquet du même sac, s'en allumant une sans se préoccuper de l'interdit. Puis, de la bretelle de sa robe encore intacte, un petit paquet de billets froissés qu'elle se mit à compter. En tâtant ses poches, son vis-à-vis n'aurait aucun mal à comprendre qu'elle l'en avait délesté. A quel moment elle les avait volé et quand est-ce qu'elle avait réussi à les dissimuler, le mystère demeurait entier. « Le prend pas pour toi, trésor, tu es charmant. Tant que tu n'ouvres pas la bouche, évidemment. Mais honnêtement, deux minutes de plus et je crois que je déclarais forfait. Car pour répondre à ta question, bien sûr que je vaux mieux que ça. Que toi et tes petites beauferies de chien de la casse, dans le genre canaille membre d'un bad boys band sur le retour. Ça, c'est surcoté pour le coup. » débita-t-elle d'un ton neutre, cibiche incandescente aux lèvres tranchant avec ses traits de porcelaine et son port de tête toujours aussi haut. Ayant terminé de compter son maigre butin, elle renvoya un sourire tout aussi rayonnant au garçon. « Mais tu m'as défié ! Et que veux-tu, c'est plus fort que moi, il faut que je gagne ! J'adore ça ! » Elle haussa les épaules et leva les mains, paumes en l'air. Entre dérision et fatalisme. Allez, elle lui devait bien un petit aveu de faiblesse, elle aussi.
Audrain Wilde
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Dim 18 Oct - 16:23 #
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Quelle pute ! Non pas parce que, comme elle le disait si bien, elle avait littéralement baissé sa culotte devant lui. Ni même parce qu'elle avait été prête à se faire tringler dans un bureau miteux. Ça, il en n'avait rien à foutre, au fond. Mais, parce qu'elle affichait un petit air supérieur et un sourire victorieux. Elle irradiait du plaisir d'avoir gagné leur petite joute d'orgueil. Celui de la rousse se voyait satisfait, irradiant, alors que le sien, se ratatinait sur lui-même. Le goût amer qui lui emplissait la bouche, lui donnait envie de vomir. Rachel en profita odieusement pour prendre de la hauteur, le rabaissant à outrance alors qu'il était déjà à terre. Comment pouvait-elle imaginer qu'il ne répliquerait pas ? - Parce que tu crois que c'est moi, le problème ? Laisse-moi rire deux secondes, lâcha-t-il du ton de celui qui ne voulait pas perdre davantage la face. Audrain accompagna ses propos d'un reniflement narquois. Parce que la baiser, c'était pas le putain de problème. À sa demande, il aurait écorné l'image parfaite qu'il s'était faite de la rousse, ravalant sa propre culpabilité pour leur offrir à tout deux un aller au pays des coups d'un soir. Son abandon n'avait strictement rien à voir avec elle, ni même avec lui d'ailleurs. Il n'avait à voir qu'avec Charlie dont il ne prononcerait très certainement pas le nom, gardant obstinément pour lui son existence. Comme si, ce faisant, il pouvait la préserver de ce marasme puant. La Dominicaine était trop lumineuse pour se voir affiliée à quelque chose d'aussi sombre et tordue. Elle valait mieux que ça. Mieux qu'eux et leurs cerveaux défoncés.

Fallait qu'il parte d'ici. Le plus tôt serait le mieux, avant de gerber sur place. Audrain s'empressa d'aller récupérer son tee-shirt et de le renfiler. Sauf qu'une fois que ce fut fait, il se retrouva plus proche de Rachel. Il distingua sans mal l'éclat luisant de ses prunelles alors qu'elle sortait les griffes pour lacérer ce qui lui restait de dignité. Et, putain, elle venait vraiment de lui taxer son blé ? Son regard fit rapidement l'aller-retour entre les billets et la main de la jeune femme, avant de vérifier le contenu de sa poche. Évidemment... Elle avait gagné, sur toute la ligne. Chacun des mots qu'elle prononça érafla un peu plus son estime de lui-même. Qu'elle l'insulte passait encore, il avait entendu bien pire et se foutait suffisamment de l'avis des autres pour ne pas en prendre ombrage. Par contre, il tolérait bien moins l'impression d'avoir été manipulé pour son petit plaisir sadique. Sans doute qu'il s'était planté la concernant, imaginant qu'elle avait eu une quelconque affection à son encontre. - Bah vas y, te gêne pas, profite. J'espère que tu kiffes bien surtout. Audrain se redressa, l'observant de toute sa hauteur. Son regard s'était assombri. La colère tentait encore faiblement de dissimuler ses fêlures. - Et t'as gagné quoi au juste ? 20 dollars ? Superbe butin, ma belle, pour ça, t'as juste dû avoir envie de gerber en écartant les jambes. Quelle classe ! Sur ce, il se permit d'applaudir, frappant très lentement ses mains l'une contre l'autre, trois fois.

Il la haïssait. L'émotion se retrouvait renforcée par l'étrange sentiment qu'elle s'en enorgueillirait, qu'elle savourerait sa rage et sa déception. Il usa donc des seules armes qui étaient encore à sa disposition, désireux de l'atteindre tout en se demandant s'il en était seulement capable. - J'vais pas te faire de dessin, j'crois que tu sais comment on appelle quelqu'un qui se vend pour un peu de thune. De l'argent dont elle n'avait probablement pas besoin elle. Contrairement à lui, qui vivait encore sur ses petites économies. Qu'elle les garde, il ne s'abaisserait pas à venir les récupérer. Il amorça quelques pas en direction de la porte. Puis, comme s'il avait oublié quelque chose, il se tourna vers elle. Son regard sombre glissa sur les traits si fin de son visage. - Tu me fais pitié Rachel. Si tu t'imagines que c'est toi qui as remporté la partie, tu te plantes. J'me suis juste rappelé que j'avais mille fois mieux qui m'attendais. Mais, vas-y, profite. Le jeune homme lui accorda un hochement de tête. Puis, il s'éclipsa, raide, tendu. Rachel était une nouvelle fois parvenue à l'atteindre. Elle avait envoyé valsé le putain de piedestale sur lequel il l'avait hissée. S'il lui avait porté autant d'estime, ce n'était même pas parce qu'il le trouvait diablement attirante. C'était juste qu'au lieu de lui en coller une, ce jour là, à Vegas, elle lui avait tendu la main. Mais, après tout, c'était peut-être bien comme elle lui avait dit. La Rachel qui l'avait quittée n'était pas tout à fait la même que celle qui avait croisé sa route ce soir. Celle-ci, il n'avait pas vraiment envie de la revoir. Alors, il sortit, sans plus jeter un regard en arrière. Il avait besoin de se tirer d'ici. Et de fumer. En espérant que la fumée dissipe ce sentiment désagréable qui lui collait à la peau.
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