Make A Difference

Les jeux sont faits, rien n'va plus.
Make A Difference :: 03 Astoria :: Burton Ridge
Rachel Queen
Rachel Queen
The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
Les jeux sont faits, rien n'va plus.  Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

Les jeux sont faits, rien n'va plus.  774b56da3b1b8fbd5a04532641d601d54dbea82e
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Sam 20 Juin - 22:53 #
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Tic tac tic tac

Un silence monacal régnait dans la vaste chambre d'hôtel, pourtant remplie de près d'une dizaine de personnes. Ce qui était en réalité une luxueuse et couteuse suite avait, pour ce soir, abandonné son office d'espace dédié au repos pour se consacrer à une toute autre activité. D'aucun l'aurait espéré lubrique, sans doute, mais comme tout ceux présents le savaient, il n'y aurait rien de cet acabit cette nuit-là. Ce n'était pas ce qu'ils étaient venus chercher. Un autre genre de désir habitait les invités, l'autre rayon de la roue qui faisait tourner le monde depuis des siècles : l'argent. En gagner, en perdre, pour en regagner et si possible, ne jamais le reperdre. Huit joueurs. Un seul véritable gagnant à la clef.

Tic tac tic tac

L'horloge et le bruissement des cartes seuls crevaient la bulle de mutisme ambiant. La rousse se laissait bercer par les deux, sa silhouette soulignée d'une combinaison émeraude sagement postée près du bar mis à disposition où un barman s'assurait que les invités avaient leurs verres toujours remplis. Celui de Rachel ne l'était qu'à moitié et ce, depuis le début de la partie. Ses mains libres d’entraves de tissus depuis maintenant plusieurs années, entouraient le contenant où l'alcool s'était réchauffé à force d'attendre. Elle devait toujours avoir les idées claires, encore davantage durant ses activités illicites. La moindre erreur pourrait leur coûter cher. Oui, leur. Son regard accrocha brièvement celui de son partenaire clandestin. Debout devant la table de poker, Niallàn devait avoir les doigts qui le démangeaient, en attendant la prochaine manche. Ce soir, leurs hôtes étaient frileux. Une lenteur qui s'étirait de toute sa langueur indécente. Elle lui renvoya l'un de ces sourires en coin dont ils partageaient le secret - encore un -, sauf que le sien était rehaussé de la teinte flamboyante de son rouge à lèvres.

Tic tac tic ...

« Je me couche. » s'agaça l'un des hommes en beau costume tandis que ses cartes, visiblement mauvaises, volaient sur la table. Sa cravate avait depuis longtemps été desserrée et son visage rougeaud trahissait un taux d'alcoolémie avancé. D'un simple et discret signe de l'index, Rachel ordonna à l'un des vigiles de s'avancer. Il fallait toujours se méfier des mauvais perdants. Cependant, l'homme se contenta de soupirer, puis de réclamer un verre. Trois autres l'imitèrent. On approchait des trois heures du matin. Ils fatiguaient. Pour cette dernière manche, on rendait les armes ou on se laissait animer d'un léger sursaut guerrier. Ils n'étaient plus que quatre. Seul Niallàn put remarquer le buste de la jeune femme se soulever péniblement. Le dénouement approchant, elle sentait une excitation coutumière la gagner. Même ses pupilles s'étaient dilatées. A quoi bon une orgie, quand on avait de tels stimuli à portée de regard ?

Tac.
Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
Rang super naze
Âge : 28 ans
Supers : Static </> Manipulation des ondes électromagnétiques - la manifestation la plus simple et fréquente de son pouvoir est d’interrompre le courant dans les systèmes électriques. Il peut faire durer ça pendant des heures sur un appareil de petite taille, pour peu qu’il se trouve dans la même pièce. Bien sûr plus le système est grand, plus c’est fatiguant pour lui, et il ne peut pas faire durer ça indéfiniment.
Occupation : Chargé de maintenance pour le Gordian Knot et officieusement voleur et co-organisateur de tables de jeu illégales
Habitation : Dans un loft de Burton Ridge, dans le même immeuble que sa partenaire
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Mer 24 Juin - 23:34 #
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06/20.

Les jeux sont faits,
rien n'va plus.

feat @Rachel Queen


Le blond est impassible, si ce n’est un très léger air aimable, une expression qu’il a travaillé depuis des années, en commençant dans la ville même des vices. C’est le visage que s’attend tout à chacun à trouver chez un croupier. Quand bien même c’est là une table organisée illégalement, les joueurs sont loin d’être pauvres, et ont leurs standards que Nial se doit de satisfaire s’il veut que ces clients reviennent à l’avenir. Pourtant, malgré son calme apparent, l’ancien New-yorkais est électrisé. Le jeu a cet conséquence chez lui, même s’il se garde de jouer quand il n’est pas sûr de gagner – c’est à dire quand il ne peut pas tricher. En l’occurrence, après plusieurs heures de jeu, il a repéré les tocs de chacun et a une assez bonne idée du jeu de chaque participant, aussi il n’a que peu de surprises sur le déroulement de la partie. Il regrette presque de ne pas être assis de l’autre côté de la table, car c’est le bon moment pour rafler une grosse partie des sommes mises en jeu. Encore que, la fatigue aidant, les décisions de ces joueurs invétérés peuvent changer du tout au tout, aussi rien n’est gravé dans le marbre.

Laissant le temps aux gros bonnets autour de la table de réfléchir à leur prochaine action, Nial laisse  son regard s’égarer autour de la pièce, son regard s’arrêtant brièvement sur la bar, et surtout sur la belle rousse qui s’occuper de l’organisation. Leurs regards s’accrochent, et Niallàn sent un coin de sa bouche se relever malgré lui. Avec toute autre femme, ce serait un geste calculé, destiné à attirer son attention pour la mettre dans son lit. Mais avec Rachel, c’est instinctif, naturel, juste un échange qui marque leur complicité. Il se ressaisit toutefois rapidement, avant que qui que ce soit ne le remarque : il a un poste à tenir après tout. Puis il vaut mieux éviter de laisser les joueurs présents de trop en deviner sur le lien qui unit Rachel et Niallàn. Ce sont le genre de personne qui pourrait se venger d’avoir perdu trop d’argent à leurs tables et n’hésiterait pas à utiliser l’un des deux pour atteindre l’autre. La sécurité avant tout. Un motto qui a d’autant plus de sens que l’un des hommes en vis à vis du blond se couche visiblement agacé, et saoul. Une combinaison dangereuse qui met aussitôt Nial sur ses gardes, ses muscles se tendant prêt à intervenir si besoin. Il note avec approbation qu’un vigile se rapproche également, probablement envoyé par Rachel. Heureusement pour tout le monde, il s’agit d’une fausse alerte, et le joueur se contente de reprendre à boire.

Il est tard, le petit matin plus proche que le précédent coucher de soleil, et la partie arrive sur sa fin, ce qui n’est pas plus mal vu la tension dans la pièce. Le blond est excité à l’idée de voir le jeu se finir, et surtout découvrir qui parmi les quatre finalistes va gagner. Il est tellement agité, qu’il note que l’écran de son portable, qu’il garde à portée de vue sur le côté de la table, grésille légèrement. S’admonestant intérieurement, il tâche de bloquer son pouvoir. Un regard vers la rousse en combinaison verte lui permet de penser efficacement à autre, alors qu’il note qu’il n’est pas le seul galvanisé par la situation. Il se retient de lui sourire, son attention revenant sur les joueurs, puis il distribue les cartes et en place deux faces vers le haut sur la table. Les sentant sur la réserve, comme depuis le début de soirée, il décide de leur donner un coup de fouet en interpellant poliment celui dont c’est le tour : «Votre action Monsieur ? ». Ce qui a pour conséquence de le faire réagir, et probablement conscient de l’heure tardive, de le pousser à avancer une grosse somme devant lui. Satisfait, Nial voit les autres joueurs le suivre et il place une autre carte sur la table. Un léger mouvement du coin des lèvres d’un des participants alerte l’irlandais de l’identité probable du gagnant de la soirée. Vu les cartes visibles, Nial miserait sur une suite, une couleur ou même une quinte flush. La probabilité d’une quinte flush augmente quand ce même joueur avance une mise considérablement au tour suivant, avant que Nial ne dévoile la quatrième carte. Deux autres finalistes ayant déjà fait tapis, le quatrième décide de suivre quand le premier avance tous ses jetons devant lui, après que la dernière carte ne soit révélée. Les prédictions de l’irlandais s’avèrent juste quand le premier joueur montre sa main, une quinte flush de cœur lui permettant de prendre le dessus sur ses adversaires, quand bien même le dernier joueur a pour lui une suite. La partie étant terminé, Nial laisse galamment sa partenaire prendre la main sur le reste de la soirée, qui de toute façon est bientôt terminé. Lui-même relève ses manches et s’installe au bar, échangeant un vague hochement de tête avec le barman qui lui sert un scotch on ice. Son regard suit discrètement Rachel, sa tenue rehaussant la chevelure flamboyante qu’il affectionne, alors qu’elle guide leurs « clients » vers la sortie.  
Rachel Queen
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The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
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Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Jeu 25 Juin - 15:45 #
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Rachel devait retenir ses doigts de tambouriner sur le bois du comptoir. L'inconvénient de cet afflux d'adrénaline constant dont sa survie dépendait, aussi galvanisant soit-il, était sans aucun doute l'emprise qu'il exerçait sur elle quand il se manifestait un peu trop fortement. Et elle n'avait pas besoin de plonger son regard au fond de celui de son partenaire, ou de surprendre le soubresaut d'un appareil quelconque, pour savoir qu'il en était de même pour lui. Cette passion-là, ils la partageaient. A plus forte raison lorsque les évènements s'accéléraient. Le dernier acte de la partie était en train de se jouer, le dénouement ne tarderait pas et, bien qu'elle ait devine sans trop d'encombres également lequel de ces messieurs allait être sacré roi des cartes pour une nuit, le goût n'en restait pas moins délectable. Elle éprouvait toujours un certain plaisir sadique à voir les grands se faire dépouiller d'une infime partie de leur fortune, lui rappelant les doux effluves d'une certaine chute qui lui avait rendu sa liberté. Et la vie.

Finalement, la prophétie se réalisa et la rousse se sentit expirer avec langueur, très discrètement. Elle se redressa, abandonnant son verre tiède pour prendre le relai. Tandis que Niallàn faisait mine de ranger les cartes, elle entreprit de raccompagner les joueurs vers la sortie. A présent, malgré l'heure tardive et le doux parfum de la défaite générale, toute l'attention convergeait vers sa silhouette. Il fallait dire qu'elle déployait tous ses talents d'hôtesse en ce sens. Ses sourires se faisaient rires cristallins, ses doigts virevoltaient dans l'air en réponse à une question ou s'accrochaient à se chevelure en une feinte réponse séductrice. Chacun savait qu'ils n'obtiendraient pas davantage que cette attitude chaleureuse, cependant, c'était aussi ce qui faisait partie de l'attrait de cette clandestinité. Arriver les poches pleins, et repartir délesté, empli d'une agréable frustration. Après tout, ce qui est acquis ne saurait se gagner. Et peut-être qu'un jour ... Doux fantasme, en tout cas.

La porte se referma sur le dernier invité et l'ultime promesse d'une prochaine invitation à une nouvelle partie. A peine la serrure cliqueta-t-elle que la posture de Rachel se métamorphosa. Ses épaules s'affaissèrent légèrement, en même temps que son sourire bien trop jovial s'évanouissait. La comédie était terminée. L'instant suivant, elle traversait la chambre dans l'autre sens, revenant vers le bar où son partner in crime s'était installé, soudain beaucoup plus décontracté également. Arrivant dans son dos, elle se pencha sur lui , son buste le frôlant alors qu'elle posait son menton sur l'épaule de Niallàn. « Est-ce que la nuit a été aussi ennuyeuse pour toi que pour moi ? » se plaignit-elle, son souffle chatouillant la joue toute proche. Rachel n'était pas particulièrement tactile. Il lui avait même fallu un temps inestimable pour ne serait-ce qu'accepter une poignée de main sans ses fameux gants. Mais avec lui, c'était différent. Pour ne pas dire réconfortant. Force de l'habitude et de leur complicité, elle considérait cette proximité comme naturelle. « En tout cas, tu as été parfait. Comme toujours. » Elle se redressa, mettant fin à ce substitut d'étreinte pour alpaguer le barman. « Vous pouvez y aller, mais avant, donnez-moi un vrai verre et une cigarette. » L'employé s'exécuta. Le verre du martini fut bientôt rempli et le bâton incandescent rougeoyait jusqu'à ses lèvres. Là encore, elle fumait rarement. Toutefois, vice pour vice, autant qu'un véritable vienne animer cette nuit mortelle.

@Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
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Ven 3 Juil - 23:03 #
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06/20.

Les jeux sont faits,
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feat @Rachel Queen


De son tout nouveau poste au bar, après avoir rangé cartes et jetons, Nial observe la rousse. Un sourire sensuel, des gestes gracieux et langoureux, des paroles doucereuses et un rire cristallin, la jeune femme fait montre de charme pour raccompagner leurs « clients », apaisant les perdants, et félicitant le gagnant. Il la suit du regard, un réflexe ancré dans ses habitudes depuis toutes ses années. Quand bien même il y a un service de sécurité, l’irlandais ne se fie à personne pour protéger Rachel, et il est toujours prêt à intervenir pour la protéger. Heureusement la situation ne semble pas volatile, c’est pourquoi il se permet un verre de whisky en continuant de la regarder du coin de l’œil. Il est juste méfiant de nature, et il n’apprécie donc pas de voir les autres, surtout ceux qu’il ne connaît pas bien, se rapprocher de la reine de cœur. Il réprime volontairement le coin de son esprit qui est tenté de mettre un possessif devant le terme de « reine de cœur » et savoure la brûlure agréable de l’alcool dans sa gorge en attendant que la belle de la soirée vienne le rejoindre. Lorsque la porte cache la vue du dernier invité de la partie, l’ex-new-yorkais voit Rachel se relâcher, son apparence factice laissant place à du soulagement et un peu de fatigue. Naturellement un sourire relève les coins des lèvres de Nial, avant qu’il n’avale une nouvelle gorgée.

Bientôt il resent une présence dans son dos mais il reconnaît le parfum qui est associé à cette présence et il ne s’en inquiète pas, sachant parfaitement de qui il s’agit. Au contraire, quand il sent le corps de la rousse se presser contre le sien, il est même ravi de la savoir là, savourant la sensation de la jeune femme contre lui. Le contact entre leurs corps a le don de faire momentanément disparaître la fatigue de Nial, qui sent sa pression artériel augmenter doucement. La facilité avec laquelle elle le touche contraste tellement avec la froideur et la distance qu’elle impose à la plupart des autres gens, qu’il en éprouve une certaine satisfaction. Il lui laisse toutefois les rênes de leurs interactions physiques, ne sachant que trop bien les épreuves par lesquelles elle est passée, surtout avec son ex-mari. Il retient de justesse un frisson quand le souffle de la rousse glisse sur la peau tendre de son cou, et tâche de se concentrer sur la question qu’elle lui pose. Agitant légèrement son verre pour concentrer un peu son attention ailleurs que sur sa partenaire, il réplique : « C’était long ce soir, ils étaient un peu coincés, nos joueurs. J’espère que notre prochain coup sera un peu plus trépidant.  ». Même si dans l’immédiat Nial est loin de se sentir ennuyé. Ses sens focalisés sur la Rachel contre lui, il l’écoute le féliciter et il la complimente à son tour : « Merci, même si je l’étais pas autant que toi ma chère. Ils te mangent tous dans la main.  ».

A son grand regret, elle s’écarte de lui, et il cache sa déception en buvant un peu de whisky. Elle réclame un verre et une cigarette au barman avant de le libérer pour la soirée. Le vigile n’ayant lui non plus rien à faire, les deux partenaires se retrouvent seuls dans la suite qu’ils ont loués. Maintenant qu’il n’y a plus d’oreilles indiscrètes, Nial se sent plus à l’aise pour discuter, et il se tourne vers la rousse, l’observant un instant tirer une taffe sur la cigarette dûment méritée, faisant de son mieux pour réprimer son imagination. Essayant de se focaliser sur le business, il ajoute à la jeune femme : « Aussi ennuyeuse qu’a été la nuit, elle nous a rapporté, alors on serait bien bête de s’en plaindre, ou de ne pas en profiter.  ». Il lève son verre en direction de celui de Rachel, signalant par là qu’il souhaite trinquer. Avant d’ajouter : « Puis on trouvera bien une autre occasion de s’amuser vraiment. Je suis sûr qu’Argent trouvera bientôt l’occasion d’envoyer ses loyaux toutous, c’est-à-dire nous, s’amuser.  ». Il ne peut s’empêcher de se montrer sarcastique quand il parle de leur patronne – ou quand il parle à leur patronne.
Rachel Queen
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Mar 14 Juil - 19:47 #
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La douce brûlure de l'alcool dans la gorge, accompagnée de celle, encore plus vive, de la fumée, a le mérite de lui donner un léger coup de fouet. Exactement l'effet qu'elle escomptait en réclamant ces deux poisons à l'employé - lequel, d'ailleurs, ne se fait pas prier pour reposer son torchon et quitter la suite. Bientôt suivi par le vigile en faction. Ces deux-là sont aussi des habitués, du genre que l'on embauche et que l'on garde de par leur discrétion à toute épreuve. Il faut dire qu'ils sont grassement rémunérés pour leurs services. De là à affirmer que Rachel leur fait confiance ... Il est un fossé qu'elle ne franchira jamais, s'agissant d'argent. Dès que le cash s'aligne, la relation est biaisée. Sauf avec le seul autre habitant de la chambre restant à ses côtés, sur qui elle porte désormais toute son attention. Lui aussi n'en a désormais plus que pour elle, constat qui attise dans les tréfonds de son être une flamme qu'elle s'empresse inconsciemment d'éteindre. Niallàn et elle sont amis depuis longtemps. Il lui a inculqué les bases de ce qui est aujourd'hui son lucratif business, l'a recueillie quand elle n'avait plus personne vers qui se tourner, l'a suivie jusque dans une ville pour laquelle il n'avait aucun attrait particulier ... Ceci explique sans doute qu'elle lui confierait son existence entière s'il le fallait. Que leur lien transcende l'attrait des quelques milliers de dollars qu'ils se partagent. Et méritent largement, soit dit en passant. A ce propos, elle hoche la tête à l'affirmation du jeune homme concernant le profit de cette mortelle soirée. Les joues de la rousse se creusent en un sourire amusé. « Ça veut dire qu'on va enfin l'acheter, cette résidence secondaire ? » réplique-t-elle avec un regain de bonne humeur et une large rasade de martini. Il a toujours cette facilité à la dérider quand elle aurait tendance à se laisser envahir par l'insatisfaction. Aussi trinque-t-elle avec lui, non sans lui adresser un clin d’œil en sus.

Cependant, elle ne peut s'empêcher de faire la moue tandis que la conversation dérive sur la Gordian, ou plus précisément, sur leur patronne. Niallàn était une condition qu'elle avait posé lors de son recrutement. Argent l'avait acceptée et devait en être bien aise aujourd'hui. Pour autant, leurs relations avaient toujours été ... Compliquées. Son compagnon ne s'était jamais caché du peu d'affection qu'il avait pour la belle blonde aux méthodes musclées. Plutôt que de rentrer dans son jeu, elle hausse un sourcil. « Des fois, je me demande si, en réalité, tu ne serais pas un peu amoureux d'elle. » feint-elle de philosopher, sachant parfaitement qu'elle risque de le titiller à son tour, bien que d'une autre manière. Mieux vaut en rire que s'en agacer, non ? Cela fait des années, désormais, qu'elle plaide leur cause mutuelle à l'un et à l'autre. A la prendre entre deux feux, il fallait s'attendre à ce que, parfois, ils en aient pour leurs frais. Elle s'apprêtait à ajouter quelque chose lorsque le téléphone, situé derrière le bar, sonna. Elle se leva aussitôt et se pencha par-dessus le comptoir pour décrocher. Elle ne salua pas son intrusif interlocuteur, se contentant de l'écouter avec attention. Un pli soucieux se dessina sur son front, avant qu'elle n'assène un : « Bien. Merci. » poli mais lapidaire. Elle reposa le combiné, puis se tourna vers son partenaire. « Les flics arrivent. Ils sont à l'accueil, d'après Morty. » Mortimer ou "Morty" de son petit surnom, était le réceptionniste de nuit. Lui aussi, ils l'avaient dans la poche. Encore des années de travail ... Qui risquaient d'être gâchées, d'après la nouvelle annoncée. Toutefois, au lieu de soudain s'activer, elle tendit tranquillement sa main nue vers Niallàn. « Tu permets ? » Elle réclamait un nouveau contact, plus utile que tendre, cette fois-ci, en lorgnant du côté de celle de son ami. Étant donné la connexion qu'il y avait entre eux, elle était capable de "voir" jusqu'à une journée plus tard rien qu'en le touchant. S'il acceptait, elle pourrait anticiper la descente - enfin, la montée - des forces de l'ordre en fonction des informations que le futur proche lui donnerait. Ils auraient une marche à suivre efficace. Sous-entendu, qui ne les éjecterait pas directement en cellule. Ou pire.

@Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
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Jeu 13 Aoû - 11:08 #
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06/20.

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Légèrement penché vers la rousse, il se laisse dérider, l’absence de témoin aidant. L’alcool aussi l’aide à se détendre après cette soirée fatigante. Même la fumée s’échappant de la cigarette de Rachel a un côté apaisant, qui le met de bonne humeur. Seuls ses sens, électrisées par la proximité de sa partenaire, le maintient à la limite entre la relaxation et l’excitation. Un équilibre qu’il a appris à supporter au fil des années et de ses interactions avec le belle rousse. Même s’il a souvent été tenté plus d’une fois de faire basculer cette balance instable vers la passion,  une partie de lui ne cesse de lui dire que ce ne serait pas sans conséquence. Jusqu’à maintenant, il n’a jamais été tenté d’affronter ces conséquences. Alors il continue d’assumer son statut de partenaire et loyal ami, la personne la plus proche de Rachel. Un statut jusqu’à maintenant jamais disputé par qui que ce soit d’autre. Pour l’instant Nial s’en satisfait plutôt bien, de cette proximité relative, tant physique qu’émotionnelle, avec la rousse. Avalant un peu de son whisky, il écoute Rachel blaguer sur l’achat d’une résidence secondaire. Un sourire vient orner les lèvres de l’irlandais, qui répond sur le même ton : « Les Bahamas sont un paradis fiscal non ? Je pense qu’on devrait commencer à zieuter les biens à vendre là-bas.  ». Puis le climat des Bahamas ferait que le rousse devrait s’habiller légèrement une grande partie de l’année, ce qui ne serait pas pour déplaire à Nial.

La conversation tourne ensuite sur le sujet de leur patronne, dont les interactions avec l’ex-new-yorkais sont loin d’être simples. A la remarque de sa partenaire, l’irlandais manque de s’étouffer, avant de rire franchement : « Alors celle-là c’est la meilleure ! Je préfère encore sortir avec une prostituée de soixante ans qui a la syphilis.  ». Un peu extrême peut-être, mais la réponse de Nial a l’avantage d’être très claire sur ses sentiments envers Argent. L’irlandais ne sait pas ce que la rousse a à lui rétorquer car le téléphone sonne et elle se penche par-dessus le bar pour répondre. Si Nial ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à l’échancrure du haut de sa combinaison, il est vite ramené à la réalité par l’expression inquiète que se met à arborer Rachel. Aussitôt l’irlandais repousse son verre et se met à faire l’inventaire des lieux – ce qu’ils devaient emmener, les empreintes qu’ils devaient effacer, et ainsi de suite – avant même que la rousse ne lui explique, après avoir raccroché, que la police est en chemin. Lorsqu’elle lui réclame un contact pour pouvoir utiliser son don et prévoir leur fuite, Nial ne se fait pas prier. Il lui tend la main tout en lui disant, son visage s’égayant un peu malgré la situation : « Je t’en prie ma chère.  ». Le don de sa partenaire leur donnerait un sacré avantage, il en a conscience, mais cela ne l’empêche pas de continuer de faire le tour des lieux du regard, anticipant lui aussi ce qu’il avait à faire. Heureusement, conscient de l’importance de ne pas laisser de trace et de la possibilité qu’ils aient à quitter les lieux précipitamment, Nial a déjà effacé toutes les empreintes de la table de jeu (surtout les siennes) et cartes, jetons et accessoires sont déjà dans un sac, prêt à être emporté avec eux. A priori seul le bar a encore des traces de leurs empreintes – et de leurs ADN sur les verres – mais il ne faudrait que trois minutes avec des lingettes nettoyantes pour effacer ça. Grâce à leur organisation – découlant d’années de pratiques, il faut le dire – Nial les voit partis de la suite dans cinq minutes maximum.
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Sam 19 Sep - 20:24 #
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Ce genre de péripétie n'est pas la première qu'ils rencontrent. En plusieurs années d'activité, ils ont eu le temps de se faire connaître et leurs noms - ou plutôt, ceux d'emprunts - de remonter jusqu'aux autorités. Généralement, ni Rachel, ni son partenaire, n'éprouvent trop de difficultés à tenir les forces de l'ordre en respect. Jusqu'ici, les pauvres flics s'étaient heurtés à des chambres vides de toute trace des méfaits de nos beaux criminels confirmés. Voilà pourquoi elle paraît si sereine lorsque, recueillant l'accord de son partenaire, elle s'empare tranquillement de ses doigts, les enlaçant plus que nécessaire - en théorie, un contact léger suffit à lui donner les informations dont elle a besoin. Elle n'aurait pas non plus besoin de fermer les yeux, cependant, il est indéniable que ce tic aide à sa concentration. Aussi s'abandonne-t-elle aux paupières closes et surtout, aux images qui ne vont pas tarder à défiler dans son esprit. D'un soulèvement de poitrine, elle libère son pouvoir, celui qui fut un temps son pire cauchemar et aujourd'hui l'un de ses meilleurs atouts.

Ascenseur et escaliers. Le bruit muet des bottes qui martèlent les marches avec frénésie, mais de manière calculée, précise. Les portes de l'appareil qui s'ouvrent. Des uniformes et des brassards si reconnaissables. Une ... Deux ... Oui, ils sont déployés à toutes les sorties, semble-t-il. La crosse dure de leurs armes scintille à la lueur de l'éclairage tamisé des couloirs. Ils sont là. Ils entrent. Une chevelure rousse, une autre blonde. Rachel et Niallàn sont encore là, surpris en plein départ vers l'issue de secours un peu plus loin. Aucune échappatoire. Le temps s'échappe. Menottes que l'on referme sur deux paires de poignets. Nial intervient, à en juger par les ampoules grésillantes du plafond. Une bagarre. Des cris qui se répercutent sur les murs. Et surtout, surtout ... Un coup de feu. Un hurlement bestial. Le sien. Rachel hurle. De douleur. Pas pour elle. Elle n'a rien. Pas physiquement. Mais sa poitrine se compresse d'une souffrance innommable. La lumière revient tout à fait. Niallàn est à terre. Il ne respire plus. Ou peut-être que si. Non. Sous sa chemise, une fleur de carmin s'épanouit.

Elle n'ira pas plus loin. Elle ne veut pas connaître l'après. Elle ne veut pas voir, la voleuse, comment elle doit vivre les heures suivant la perte de son compagnon. Ses paupières se rouvrent d'un coup, à peine quelques secondes après qu'elle les ait fermé. Sa bouche échappe un hoquet douloureux et, croyez-le ou non, l'inébranlable Rachel manque de vaciller. Certainement que si elle n'avait pas été si ferme, elle aurait trébuché sous le choc. Ses traits ne sont que panique pure. Elle d'habitude au sang-froid à toutes épreuves, que rien ne saurait effrayée. Et pourtant, elle l'est, c'est indéniable. Un instant, elle baisse les yeux et constate qu'elle a enfoncé ses ongles dans la paume de Niallàn. Seulement, ce n'est pas grave. Pas autant que ce qu'il pourrait se produire. Elle le lâche vivement, termine son verre, le fourre dans son sac à main. « On n'a pas cinq minutes. A peine deux. En se pressant. » Ce n'est pas comme d'habitude. Ils n'ont pas le temps. L'urgence pointe dans sa voix qui a perdu toute contenance, à l'image de son attitude. Elle s'assure que sa cigarette est bien éteinte : le cendrier rejoint le verre, suivi de celui de son comparse. Elle ne doute pas qu'il a été réactif et est déjà en train d'effacer les empreintes laissées sur le bar, mais elle ne le voit pas. Elle tente de réfléchir. « On ne peut pas sortir. Il faut prendre l'autre chambre. » Celle qu'ils réservent toujours "au cas où", généralement au même étage, là encore car "sait-on jamais". Leur prévoyance pourrait leur sauver la peau. Celle de Nial. Elle l'a vu mourir. Il va mourir. Autant dire que ce n'est même pas envisageable. « On laisse tout, tu m'entends ? Tout. » Peu importe. Ils rachèteront. Ils referont. Ils prendront le risque d'avoir peut-être omis quelque chose. Elle s'en moque. Tant qu'ils survivent. Tant qu'il survit. Elle lui expliquera. Après. Quand ils auront pris le couloir et qu'ils seront en sécurité dans cette fameuse chambre de secours, réservée sous une énième fausse identité.

@Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
Rang super naze
Âge : 28 ans
Supers : Static </> Manipulation des ondes électromagnétiques - la manifestation la plus simple et fréquente de son pouvoir est d’interrompre le courant dans les systèmes électriques. Il peut faire durer ça pendant des heures sur un appareil de petite taille, pour peu qu’il se trouve dans la même pièce. Bien sûr plus le système est grand, plus c’est fatiguant pour lui, et il ne peut pas faire durer ça indéfiniment.
Occupation : Chargé de maintenance pour le Gordian Knot et officieusement voleur et co-organisateur de tables de jeu illégales
Habitation : Dans un loft de Burton Ridge, dans le même immeuble que sa partenaire
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Mar 22 Sep - 13:28 #
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06/20.

Les jeux sont faits,
rien n'va plus.

feat @Rachel Queen


Sous son apparence décontracté Nial est sur le qui-vive, prêt à partir au quart de tour. Même s’il ne le dira pas à haute voix, une partie de lui vit pour ces moments alimentés par l’adrénaline. Quoi de plus excitant que de glisser hors d’atteinte des autorités à la toute dernière minute ? C’est un jeu auquel il aime jouer, et c’est pourquoi il est devenu aussi bon au fil des années. Et si le pouvoir de Rachel leur donne un avantage, la vérité est qu’ils prennent juste plus de risques en se croyant les maitres du monde. Même si Nial a conscience, dans un recoin de son esprit que c’est un jeu dangereux, il ne peut s’empêcher de continuer à se croire invulnérable. Il y a une fine frontière entre la témérité avérée et le simple goût du risque, et Nial marche allègrement dessus. Il n’a donc pas peur alors qu’il observe la rousse fermer les yeux et se laisser porter là où son don l’emmène, ses doigts entrelacés avec ceux de l’irlandais. Même si le contact avec la jeune femme lui chauffe encore plus le sang, il se tient tranquille, pour ne pas la déconcentrer, il se contente de la dévisager, ayant déjà ses prochains mouvements. Plan qui passe en second plan de son esprit alors qu’il voit la peur s’imprimer sur le visage de Rachel, ses yeux se rouvrant brusquement. Qu’est-ce que ... ? Le blond se demande ce qu’elle a vu pour la faire réagir de cette façon, il ne l’a jamais vue aussi effrayée, pas même à l’époque de son mariage.

Cette fois Nial n’a plus envie de jouer, persuadé qu’elle s’est vu lui arriver quelque chose, et si Nial n’a pas peur de se prendre quelques coups, il ne fera rien de téméraire si cela met en danger la rousse. Lorsqu’elle lâche sa main précipitamment et qu’elle avale le reste de son verre, Nial tente de l’interroger : « Rachel ? Qu’est-ce ...  ». Mais il est interrompu par la rousse qui lui dit qu’ils n’ont pas de temps devant eux. Aussitôt le blond entre en action, se précipitant vers le sac qui renferme trop de preuves contre eux pour être abandonné derrière et heureusement ne se trouve qu’à trois mètres d’eux. Du sac il sort des lingettes qu’il frotte en quatrième de vitesse alors que la rousse lui explique la situation et le plan. Nial ne cherche pas à discuter, pas après l’avoir vu terrifiée, pas après qu’elle lui ai dit qu’ils étaient pressé, et tout simplement pas alors qu’il lui fait entièrement confiance. Il fait juste de son mieux pour ignorer sa propre panique qui commence à monter en lui, se concentrant sur sa tâche. Quand il l’entend lui dire qu’ils doivent laisser tout, il a conscience plus que jamais que la situation est mauvaise, peut-être même la pire de leur vie. Alors il brise ses propres règles pour une fois, et attrape la rousse pas la bras avant de la regarder droit dans les yeux : « J’ai compris. Allons-y. ». Il y a beaucoup plus de choses qu’il aurait voulu lui dire, beaucoup plus de choses qu’il aurait voulu faire, mais surtout il aurait voulu avoir le temps de la réconforter, mais ils ne l’ont pas. La survie prend la pas sur les sentiments, c’est quelque chose que Nial a compris bien assez tôt dans sa vie et il fera ce qu’il faut pour les maintenir en vie. Alors sans trainer il leur fait quitter la chambre, utilisant ses manches pour ne pas laisser d’indices sur la poignée de la porte. Un geste qu’il a fait des tas de fois dans sa vie, et heureusement car c’est son instinct qui le guide à ce moment et il n’a pas le temps de réfléchir aux précautions qu’il doit prendre. Moins d’une minute plus tard, ils sont dans l’autre chambre, et après avoir refermé la porte derrière eux, Niallàn se tourne vers sa partenaire, la mâchoire serrée, tout trace de séduction effacé de son visage. « Et maintenant ? ». Seulement deux mots, mais le temps est compté et il a besoin des indications de la rousse pour les maintenir en vie, surtout elle. Il fera tout pour la protéger quoi qu’il arrive.
Rachel Queen
Rachel Queen
The Queen Beetch
Âge : Vingt-cinq ans.
Supers : Aka Grey Shell | Précognition - capable de manipuler autrui sur une courte durée après un contact direct où elle aura « vu » quels évènements ou quelles réactions liées à cette personne pourraient se produire.
Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
Les jeux sont faits, rien n'va plus.  Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

Les jeux sont faits, rien n'va plus.  774b56da3b1b8fbd5a04532641d601d54dbea82e
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Dim 4 Oct - 1:04 #
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Rachel Queen ne panique pas. Rachel maîtrise tout. Tout le temps. Tout le monde. Ou plutôt, tout son monde. Son sourire, on le sait, dissimule toutes les fêlures qui la morcèlent. Ses gestes gracieux balaient les bris de verre que sont l'existence qu'on lui a donné, puis celle qu'elle a choisi. Sa voix posée calme le tempo de la tempête qui gronde dans son esprit toujours en ébullition. Son sourire empêche ses lèvres de s'ouvrir pour mordre à pleines dents. Elle est l'ange déchue posé sur l'épaule d'Argent. Elle est cette amante nocturne avec qui les puissants et puissantes de cette ville s'encanaillent le temps d'une partie, à coups de jetons à plusieurs milliers de dollars. Elle est une belle image. Dont l'esquisse se brouille, en cet instant, aux prises avec la terreur de sa vision. Nial l'a compris. Il la connaît mieux que personne. Il l'a récupérée quand les Quatre Cavaliers ont tout ravagé sur leur passage. Il l'a éloignée de l'Apocalypse dans laquelle elle risquait de sombrer. Elle s'est accrochée à lui comme un marin en déroute, expulsé de son guet. Et aujourd'hui encore, il est le seul ancrage qu'elle s'autorise. L'unique qui ne l'entraîne pas par le fond. Aujourd'hui encore, il l'extrait du pire, traçant le sillage de leur salut. Peut-être y serait-elle parvenue seule. Peut-être pas. Au fond, malgré son cynisme et ses éclats de voix face à Cymon, il a plus de sang-froid que sa comparse. Lui, a toute une vie de désillusion derrière lui. A côté, la rousse n'a percuté le sol que très récemment.

Elle ne tente pas de se dérober à son contact. Au contraire, elle se laisse entraîner sans broncher, attrapant juste son sac au passage. Ses yeux virevoltent d'une issue à l'autre, l'oreille à l'affut du moindre signe de l'arrivée des forces de l'ordre. Le carmin de sa vision continue s'obscurcir son esprit, voilant ses pensées d'une tenture macabre. Dans sa poitrine, son cœur tambourine à en danser contre ses côtes. A la moquette et au papier-peint du couloir se superposent des espèces de flashs multicolores, comme si ses sens se déréglaient. Alors que c'est tout simplement son pouvoir qui prend le pas à cause de la panique. On frappe à la porte. Elle ouvre. Un homme brun a l'air patibulaire lui parle. Elle ne distingue pas les mots. Elle ne peut que frôler d'un doigt métaphorique le sens de ce qu'elle voit. Elle n'est pas suffisamment concentrée. Elle doit reprendre ses esprits. Une fois dans la chambre, elle inspire un grand coup. Niallàn la regarde. Il attend la suite. Il a besoins de ses indications. « Ils vont fouiller l'étage. » rétorque-t-elle tandis qu'elle semble réfléchir un instant. Reprend-toi ! qu'elle s'ordonne mentalement, critique, brusque. Une claque intérieure. « Déshabille-toi. » Cette fois, l'ordre est pour son compagnon. Rien de lubrique, toutefois. D'une main, elle lui désigne le lit encore parfaitement fait. « Froisse les draps et couche-toi. Je m'occupe du reste. » ajoute-t-elle en lui tendant son sac. C'est lui, le spécialiste pour faire disparaître l'indésirable. Elle sait qu'il comprendra où elle veut en venir : ils doivent donner l'illusion d'être arrachés aux draps de Morphée. Innocence incarnée d'un couple en goguette. La jeune femme est d'ailleurs déjà en train d'envoyer valser ses escarpins. Redevenue méthodique, elle attaque la fermeture éclair de sa robe dans le même temps. L'instant suivant, elle se dirige, à moitié nue, à grands pas vers la salle de bain et en revient avec un peignoir qu'elle enfile par-dessus ses sous-vêtements à la va-vite. Elle est débraillée, mais de manière étudiée. Indifférente au fait que le blond ne l'a sûrement jamais vu avec moins qu'une tenue complète sur elle. Plus tard, elle sera gênée. Pour l'heure, elle doit les sortir de ce pétrin. Consciente des secondes qui s'égrainent, elle utilise les ultimes pour aviser un miroir. Sans autre cérémonie, elle ébouriffe sa tignasse à l'excès. Faute de mieux à proximité immédiate, elle verse le contenu d'une bouteille d'eau sur ses paumes et utilise ses mains humides pour effacer son fond de teint, son rouge à lèvres et faire baver son mascara. Nul doute, on dirait qu'elle sort d'une nuit autrement agitée.

On frappe lourdement à la porte.
Ses doigts tremblants trouvent l'interrupteur.
Le noir s'ensuit.

« Ne bouge pas. » Un souffle. Cette fois, sa poitrine caracole pour de bon. Son sang est un torrent de feu dans ses veines. Une inspiration. Encore le bois qui tremble. Les paupières closes, elle laisse passer encore quelques secondes. Troisième coup. Cette fois, c'est elle qui se met en branle et marche jusqu'au battant. Expiration. Elle l'entrouvre. « Quoi à la fin ?! » ronchonne-t-elle d'une voix faussement ensommeillée à l'officier de police qui lui fait désormais face. Il est en tenue de civil, cependant, l'homme en uniforme d'intervention derrière lui ne laisse pas de place aux doutes. Elle écarquille les yeux, mimant une surprise intense. « Qu'est-ce que ... Qu'est-ce qui se passe ? » L'homme de s'émeut pas d'avoir ainsi dérangé l'occupante. « Pardon de vous réveiller à cette heure, m'dame. On nous a signalé un incident à cet étage. Une intrusion. » Une main sur le cœur, l'autre s'accroche à la porte. Ses phalanges ont blanchi. Heureusement, le choc de l'annonce lui fournit un prétexte parfait pour justifier son attitude. « Pardon ?! Qui ? Comment ? Personne n'est entré ici ! » Elle mime plutôt bien l'indignation. « Vous êtes seule, ici ? » Rachel a comme la sensation qu'elle ne respirera plus jamais. Pourtant, elle répond : « Non ! Il y a mon fiancé, aussi ! Mais je vous jure qu'il était déjà là quand je me suis mise au lit ! Enfin, il a le sommeil lourd mais ... » Son rire gêné doit se confondre avec une piètre tentative d'humour pour faire illusion. Cela doit fonctionner, car son interlocuteur ne paraît pas particulièrement méfiant. Cela ne l'empêche pas de s'avancer. « Ça vous dérange pas que je vérifie ? Juste par précaution. » Si elle refuse, elle risque d'éveiller son intérêt. Si elle accepte, alors ... Alors, sa vision pourrait se produire. Autrement. Mais tout aussi funestement. « Je suis à peu près sûre qu'il vous faudrait un mandat pour ça, mais bon, si ça peut vous rassurer ... » Elle s'écarte en haussant les épaules. Le battant s'ouvre tout à fait. Ils vont entrer. Ignorant qu'elle n'est pas loin de suffoquer, la criminelle ne peut plus que laisser leurs vies entre les mains de la destinée. Pourvu que le retour de karma ne soit pas pour cette nuit.

@Niallàn Sullivan
Niallàn Sullivan
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Mer 28 Oct - 1:09 #
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06/20.

Les jeux sont faits,
rien n'va plus.

feat @Rachel Queen


Dos à la porte, face à Rachel, il la laisse prendre les commandes, la sachant la mieux placé pour les garder en vie tous les deux. S’il y a une personne à laquelle le blond fait confiance pour prendre des décisions pour lui, c’est bien elle. Lui qui n’a plus dépendu de personne depuis plus de dix ans, déjà avant sa majorité, il est prêt à mettre son destin entre les mains de la femme en face de lui. Il donnerait sa vie pour elle, même s’il ne se l’admet pas à lui-même en temps normal, alors que pourtant il est loin d’être un martyr, et qu’il laisserait volontiers des gens prendre le contrecoup pour lui si c’est le prix de sa survie. Il n’y a qu’elle qui arrive à le pousser à agir à l’opposé de ses habitudes, plus peut-être qu’elle ne s’en rend compte. Plus encore à cet instant de leur vie, alors que la terreur sur la visage de la rousse continue d’hanter l’esprit de Nial. Bientôt, il comptait bien tirer les vers du nez de Rachel et savoir ce qu’elle avait vu. Mais il se retient, prend sur lui pour le moment. La voix de la belle, plus calme que ce à quoi Nial s’attend, finit par se faire entendre alors qu’elle lui explique la suite des évènements et lui donne les ordres qui conviennent. Nial ne prend pas le temps de les analyser, et se remet aussitôt en action se débrassant de ses chaussures tout en attrapant le sac à main que lui tend Rachel, qu’il le dépose à terre quelques secondes, près d’un fauteuil. Après avoir arraché sa chemise, il soulève ledit fauteuil, et glisse le sac de sport contenant les preuves dessous, à l’intérieur du rembourrage. Ah moins que la police ne retourne le mobilier, ils n’auront aucun moyen de savoir qu’il est là, et la présence du sac à main dessus diminue paradoxalement les chances que la police n’aille observer de plus près le fauteuil. Ils auront plus vite fait de regarder sous le lit, dans les meubles ou le placard, ou encore la salle de bain.

Après ça il se dépêche d’écarter les draps et s’apprête les tirailler dans tous les sens quand il lève son regard vers Rachel. Celle-ci est uniquement en sous-vêtements et le souffle de Nial se coince dans sa gorge, incapable de se rappeler qu’il a mission à mener. Ses jambes fuselées la font avancer avec grâce à travers la pièce, alors que le blond est hypnotisé par ses courbes mises en valeur par la lingerie, qui font bouillir le sang de l’irlandais. Ce n’est que lorsqu’elle passe dans la salle de bain que le cerveau du blond se remet en route et qu’il se rappelle qu’il a mission.  Après avoir repris son souffle, il froisse les draps rapidement, et enlève son pantalon et ses chaussettes, ne gardant que son boxer, qui cache mal l’effet que Rachel a eu sur lui quelques minutes plus tôt, et qui à défaut d’autre chose donne crédit à leur mensonge. La rousse revient alors dans le pièce l’ignorant, pour finir de se « préparer » et Nial se glisse dans le lit, un bras derrière la nuque, dans une position décontracté à l’opposé de ce qu’il ressent. Le premier coup sur la porte manque de le faire se relever mais elle lui chuchote de ne pas bouger, et il obtempère, lui faisant un signe de tête, qu’elle ne peut voir, tâchant de ne pas avoir l’air inquiet. Il espère que son rythme cardiaque accéléré soit interprété par les agents de l’ordre comme un symptôme de son excitation, causée par la présence d’une belle jeune femme à moitié nue dans sa chambre. Il l’observe, prêt à quitter le lit à tout instant pour lui prêter secours à tout instant. Quand elle se décide à aller ouvrir la porte aux flics, Nial serre les dents, tout en lui l’incitant à aller se placer entre la belle et le danger. Il n’aime pas ça, mais il sait qu’elle n’a pas son pareil pour embobiner les gens, et il la laisse jouer son numéro d’innocente fiancée.

Malgré la perfection de la prestation de Rachel, il devient évident que les policiers vont quand même rentrer, et le blond se force à expirer un grand coup, silencieusement, et d’intégrer à son tour son rôle. Yeux fermés, il joue les endormis, sa respiration ralentie, ses muscles détendus, autant que possible vu l’adrénaline qui court dans ses veines. Quand la lumière s’allume, il pousse un grognement agacé, et place une main au-dessus de son visage, pour protéger ses yeux, avant de redresser un peu pour voir deux hommes, l’un en civil, l’autre en uniforme, passant le battant de la porte derrière Rachel. Avec un air interloqué, il se tourne vers la rousse et demande, d’une voix qu’il espère être assez groggy pour faire illusion : « Heu ... Chérie ? Qu’est-ce qui se passe ? ». Puis, comme s’il venait juste de réaliser que l’un des intrus a un uniforme de police, il ajoute : « Il y a un problème ? ». Le blond coince un drap autour de sa taille, comme s’il essayait de préserver sa pudeur, alors qu’il s’assoit au bord du lit, du côté où se trouve la rousse. Au moindre problème il est prêt à s’interposer entre elle et les agents de police.

Nial n’aime pas la sensation d’être à la merci des autorités, il ne l’a jamais aimé, pas depuis qu’il a compris que le gouvernement n’est qu’un système pourri qui ne sert que les intérêts des riches et n’hésite pas à écraser ceux sans ressources. Mais il ne s’agit pas juste de lui, et il ne peut pas se permettre de faire quoi que ce soit qui mettrait sa belle en danger. S’il était seul, il n’aurait pas hésiter, il ne se serait même pas embêter d’un subterfuge. Sauf que sans s’en rendre compte, il a abandonné sa solitude pour la présence de Rachel il y a des années, et qu’il ne compte rien faire pour changer ça. Alors il joue le jeu, se levant pour se rapprocher de la rousse, ses yeux fixés sur le visage de porcelaine derrière lequel se trouve le cerveau capable de les sortir de cette situation. Jouant, les fiancés attentionnés, il lui glisse un bras autour des épaules, affichant une mine inquiète qu’il n’a pas besoin de contrefaire, et lui s’enquiert, à voix basse, mais audible pour leurs spectateurs : « Hey, ça va mon cœur ? ». Conscient du danger qui menace, Nial tente de faire abstraction de la sensation du corps de la jeune femme contre le sien, même s’il ne peut pas s’empêcher de ressentir pleinement leur proximité.
Rachel Queen
Rachel Queen
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Occupation : Officiellement assistante en ressources humaines pour l'entreprise Gordian Knot | Officieusement, voleuse pour la GK et organisatrice réputée de tables clandestines, douée de ses doigts autant pour distribuer les cartes que pour voler divers objets au nez et à la barbe de ses victimes.
Habitation : Un loft à Burton Ridge.
Les jeux sont faits, rien n'va plus.  Paqy
Elle survit grâce à un afflux d'adrénaline constant. | Victime de violences conjugales, elle en garde des séquelles psychiques. Derrière sa façade solaire, joueuse et apprêtée, elle est un brin instable. | Son vrai nom est Saqarh, cependant, elle a payé pour changer d'identité afin qu'on ne la retrouve pas. | Elle est née à Las Vegas et est arrivée à Astoria en 2016.

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Dim 1 Nov - 1:32 #
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En deux enjambées, ils sont à l'intérieur. Il faut toute sa volonté à la rousse pour lâcher la porte à laquelle elle se raccrocher tel Ulysse à son mat. Sauf que la seule sirène chantant des mensonges, ici, c'est elle. Et c'est également elle qui craint que l'on découvre son subterfuge. Étonnamment, elle craint moins d'être arrêtée que ce que sa vision lui a montré. Les images délétères sont encore imprimées sur sa rétine. L'écho de son hurlement ne cesse de résonner à ses tympans, de même que celui du coup de feu. Cela pourrait encore se produire, cela pourrait arriver. La peur ne l'a pas quittée depuis qu'elle a usé de son don. Si elle avait pu, nul doute qu'elle aurait exigé qu'ils se séparent. Ni le temps ni les moyens techniques ne le leur permettant, elle doit composer avec l'organe qui lui martèle les côtes. Il lui faut occulter toute perspective allant au-delà de l'instant présent. Tic tac. Les aiguilles continuent leur course folle et elle ne peut que leur emboîter le pas dans l'espoir de ne pas être distancée, voire carrément dépassée par les évènements.

On allume la lumière. Flic numéro deux, celui en uniforme, c'en est chargé. Enfin, elle a pivoté et peut voir Niallàn émerger du lit, mimant aussi bien qu'elle un réveil forcé à cette heure tardive. La chaleur qui se répand dans ses entrailles n'a cependant, cette fois, rien à voir avec la terreur qui l'habite. Son ami est torse-nu, la literie pour toute barrière à son intimité. Elle déglutit. « Ces messieurs ont été prévenus d'une intrusion dans l'hôtel et ils veulent juste vérifier que la, ou les, personnes, ne seraient pas entrés pendant qu'on dormait. » parvient-elle cependant à énoncer d'une voix claire. Elle paraît toutefois décontenancée, ce qui est absolument le cas. Heureusement, son attitude peut être imputée à la situation en elle-même ou, pour Nial, à son petit jeu d'actrice. « Ouais, on veut juste vérifier. » répète policier-en-civil alors que l'autre et lui se séparent. Le premier va vers la salle de bain, tandis que le second, pour une raison obscure, ouvre les portes du placard. Pendant ce temps, le blond s'est rapproché de la jeune femme. Elle sent son bras entourer ses épaules et elle doit résister à l'envie de le repousser. Non pas que son contact la révulse, bien au contraire. Elle craint seulement que de nouvelles esquisses ne viennent parasiter ses pensées. Ces dernières doivent rester tout à fait claires et ancrées dans la réalité de l'instant. Elle ne peut pas se permettre de perdre le contrôle. Alors, elle se blottit contre lui. Elle a appris depuis longtemps déjà qu'accepter le contact était la meilleure défense contre de possibles débordements. S'y dérober ne faisait qu'accroître le problème. Et puis, bien qu'elle refuse de l'admettre, l'apaisement a beau être léger, il est aussi quasi immédiat. « Oui, ça va. Je ne comprends juste pas grand-chose ... » minaude-t-elle dans le cou de son comparse, fragilité exacerbée. Sa réponse semble interpeler les forces de l'ordre puisque policier-en-civil revient. Bredouille. Son collègue n'ayant rien trouvé ni sur le balcon, ni sous le lit - franchement, sous le lit ... - ils se retrouvent comme deux imbéciles dans la pièce où les deux "fiancés" lovés l'un contre l'autre semblent attendre qu'ils se rendent à l'évidence. « Merci pour votre coopération. » finit par grommeler le chef, visiblement déçu. « Pas la peine de nous raccompagner. Bonne nuit et désolés pour le dérangement. » Des excuses qui paraissent lui écorcher la bouche, vue la mine pincée qu'il affiche, mais qu'importe. Après un rapide hochement de tête, ils se détournent. L'instant suivant, la porte résonne ; de leur départ, cette fois-ci.

Presque aussitôt, abandonnant l'étreinte rassurante, Rachel est remise sur ses pieds et s'empresse d'aller lorgner par l’œilleton. Au bout de quelques secondes, ses épaules s'affaissent tandis qu'une profond soupir s'échappe de sa poitrine. Elle se retourne et ... Se laisse tomber contre le battant. Lentement. Jusqu'à finir assise au pied de la porte, les doigts étirant ses mèches de feu vers l'arrière, paumes pressées contre ses tempes. « Putain, Nial ... » Elle s'étrangle presque avec ces deux pauvres mots. Son visage barbouillé de maquillage est encore plus pâle que d'ordinaire. Elle aurait aimé exulter de leur victoire, toutefois, elle en est incapable. Certes, ils ont remporté cette partie. Mais le prix que ça a failli leur coûter n'en vaut franchement pas la peine. Face aux interrogations du blond, elle doit se résoudre à avouer : « Je les ai vus te tuer. Tu as fait quelque chose de stupide et ils t'ont descendu. » Il ne rêve pas, c'est bien un regard noir, accusateur, qu'elle lui lance. Outre sa vision, elle a senti ses muscles raidis contre elle, le signal qu'il semblait guetter pour intervenir. « Tu sais que je me préfère au fond d'une cellule que te savoir mort, n'est-ce pas que tu le sais ? Alors, ne sois jamais, jamais stupide ! » Toute personne normalement constituée aurait, au choix, pleuré de soulagement, ou pourquoi pas, couru dans ses bras, rassérénée qu'ils aient échappé au pire. Toutefois, ni l'un ni l'autre ne pouvait être qualifié de "normal". D'aucune façon. De fait, sa peur s'est muée en colère. Après tout, que deviendrait-elle sans lui ? Avait-il la moindre idée de tout ce qu'elle aurait pu sacrifier pour son partenaire ? Toute en silhouette fébrile et iris flamboyantes, elle le fixe, une moue tordant ses lèvres hargneuses. Elle lui en veut pour quelque chose qu'il n'a même pas vraiment fait. Il n'y a rien de rationnel là-dedans. Encore quelque chose que, malgré les apparences, elle n'est pas.

@Niallàn Sullivan
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