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PAS de lasagne - Maya & Nora
Make A Difference :: 03 Astoria :: Burton Ridge
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Dim 27 Sep - 17:20 #
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PAS DE LASAGNE
Cette foutue traductrice m’avait foutue en rogne. Elle était chargée de s’occuper de toute les traductions latines et l’avait toujours bien fait jusqu’ici. Mais voilà : l’un de mes livres paru il y a six mois avait, comme à chaque fois, eu du succès et devait s’exporter en Europe. Elle devait faire son job, tout simplement. Mais lorsque, par hasard, je me baladais dans le quartier et avais eu souvenir qu’elle habitait ici, je m’étais dit qu’éventuellement, je pouvais passer voir où elle en était. Mon éditeur n’a pas cru cette version et dit que je pouvais juste pas me la blairer et que je cherchais une excuse pour la virer. Lui et ses conclusions hâtives…

Bref, passant par-là, j’ai jeté un coup d’œil à ses traductions et à ma grande surprise, elle avait changé le titre des versions espagnoles, françaises et italiennes. Je lui ai dit que ce n’était pas possible de faire ceci sans me consulter. Et j’apprends qu’elle avait consulté mon éditeur, qui ne m’en avait pas parlé. Bon, comprenez-moi, cet éditeur est le seul de cet état, voire de ce pays qui puisse me supporter, donc il est tout naturel que je ne le vire pas lui mais qu’elle prendrait pour les deux. Et au fil des pages que je ne comprenais pas, j’ai pu voir le mot lasagne. Je crois que c’était dans la version italienne. Ou française ? J’ai vu rouge. Je déteste les lasagnes. Je les hais. On dirait qu’elles me narguent à chaque fois que je les vois. J’ai l’impression de voir ce Pokemon Tadmorv dans mon assiette. Impossible de laisser une folie pareil dans mes livres. Vu que j’ai expliqué ce qui n’allait pas (en criant et en arrachant toutes les feuilles qui se trouvaient devant moi) et qu’elle n’avait pas l’air réceptive (en criant tout aussi fort), je l’ai viré. Ou elle a démissionné. Peu importe, le résultat est le même : je n’ai plus de traductrice.

Mon éditeur, surmené, et considérant que j’étais entièrement fautive (il faut toujours qu’il soit excessif dans ce genre de situation), m’a dit de trouver moi-même un traducteur, qui serait plus doué que celle que j’avais, que j’apprécierais pour éviter de nouveaux débordements et surtout pour me punir d’avoir tout foutu en l’air. J’y réfléchirai à deux fois avant de virer quelqu’un. Qu’est-ce que c’est chiant, les annonces ! Une vraie torture mentale. Tout se ressemble, aucune originalité, je finis par voir flou de fatigue et d’agacement. J’avais d’abord pour idée de trouver un super mâle, que je pourrais visiter de temps en temps pour voir s’il est aussi doué en langues à l’écrit qu’à l’oral. Quand mon éditeur a compris le stratagème, il m’a formellement interdit un homme. J’ai quel âge, huit ans ? Mais il faut avouer que les hommes sont feignants et moins pointilleux que les femmes. Et j’aime le travail bien fait.

J’ai enchaîné les entretiens mais leurs têtes me revenaient pas, jusqu’à ce que je vois l’annonce d’une femme du nom de @Maya Wilcox. J’adore ce prénom. Mon premier personnage de roman s’appelait Maya. Peu importe la tête qu’elle avait, j’avais décidé que ce serait elle et personne d’autre. Je la rencontrais une semaine plus tard, son CV était impressionnant. Vous auriez dû voir la tête de mon éditeur quand il l’a vu. Il pensait que je prendrais n’importe qui, il est furieux. Donc il ne l’aime pas trop. Mais il ne dit trop rien parce qu’elle a l’air d'être très pro.

Deux semaines plus tard, nous avions rendez-vous à l’agence éditoriale pour me montrer quelques chapitres traduits. J’espérais qu’elle n’ait pas mis de lasagnes à l’intérieur. Dans le bureau de mon éditeur, j’attrapais la plaque avec son nom pour la mettre à la poubelle. Je m’installais à sa place, oubliant que je n’étais qu’auteur et pas directrice de cette agence. Une secrétaire fait entrer Maya et je lui adresse un large sourire, ravie de voir mon petit bijou. C’était une revanche sur mon éditeur, donc forcément, j’en prenais soin.

«  Bienvenue, Maya. Je peux vous appeler par votre prénom ? Installez-vous. »

(c) AMIANTE

Maya Wilcox
Maya Wilcox
salé comme un saucisson
Âge : 31 ans
Supers : Apparition de la peur
Occupation : Traductrice (espagnol, anglais, français) pour des indépendants & casse-cou à temps perdu
Habitation : Southwood, dans un grand studio au deuxième étage d'un immeuble d'une vingtaine de logements
Va aux réunions de We matter too
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https://makeadifference.forumactif.com/t186-people-don-t-underst
Lun 5 Oct - 21:45 #
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Il y a quelque temps, une auteure l'a contactée pour qu'elle puisse traduire son roman. Une auteure assez connue, Maya n'aurait jamais pensé être contactée par quelqu'un qui doit avoir plusieurs traducteurs à sa botte... ce qui n'a pas été une raison pour refuser. Elle a donc accepté de traduire quelques chapitres comme test, afin de voir si Nora Williams aime sa manière de traduire. Enfin, le texte. Parce que sa manière de le faire est plutôt aléatoire, souvent à des heures indues de la nuit et à des drôles d'endroits parfois quand l'envie de traduire en hauteur lui prend. Certes, la meilleure façon de faire reste derrière un bureau, avec un clavier et un écran, mais elle peut très bien traduire à même la page et recopier par la suite. C'est plus simple transporter dans un sac à dos quelques pages et un stylo qu'un portable. Moins lourd aussi. Moins déséquilibrant. Moins dommageable si jamais elle tombe sur le dos. Elle espère que cela ne va pas arriver, mais elle sait aussi que n'importe quoi pourrait lui arriver.  Autant parce que c'est dangereux, que parce qu'elle ne décide pas des aléas de son pouvoir.

Elle a eu une mauvaise passe il y a quelques semaines, espère que cela ne va pas revenir avant quelques mois, bien qu'elle n'a aucun contrôle là-dessus. Elle préfère ne pas trop y penser, a préféré se concentrer sur cette traduction, tombant au bon moment... bon, toutes ses demandes tombent toujours au bon moment, puisqu'elles sont rarement à refaire souvent. D'autres sont faites car elle est la première à avoir répondu, ce qui est donc aléatoire niveau paiement. Elle sait qu'elle est tout de même chanceuse d'avoir assez, même si ce n'est pas de façon régulière, pour être capable de payer son loyer ou bien d'être capable de faire son épicerie. Et une chance qu'elle n'a pas tout dépensé de quand elle faisait encore ce qu'elle aimait vraiment, cela aide aussi lorsqu'elle est plus serrée. Ses cours de parkour, fonctionnent de manière aléatoire aussi, sûrement parce qu'elle ne prend pas les grands groupes et que donc s'amuser entre amis ça ne marche pas vraiment. Tant pis, avec son pouvoir, c'est plus prudent. Bref, la demande de la part de Nora Williams est donc bienvenue. Elle ne sait pas trop pourquoi elle a décidé de choisir une traductrice débutante comme elle, d'autant plus que c'est un essai, ce qui ne l'empêche pas d'en être bien contente. Peu importe ce qu'on peut dire de l'auteure, elle n'a pas fait cela pour être amie avec elle et elle sait très bien que l'on peut lire n'importe quoi dans la presse.

Maya s'occupe rarement de la façon dont elle s'habille, faisant surtout attention à l'utilité. Elle mélange souvent les couleurs ou bien les imprimés sans trop savoir si cela va ensemble ou pas. Par contre, elle sait aussi que cela peut jouer contre elle dans certaines situations. Elle décide donc de s'habiller d'un pantalon noir en tissu, d'un chemisier blanc, avec une nouvelle paire de gants, noir eux aussi. Elle arrive dans le bâtiment où elle doit rencontrer Nora, elle attend un peu et une secrétaire la conduit jusqu'à un bureau. « Bonjour. » fait-elle. « Merci. » Elle s'installe ensuite sur une des chaises. « Sans problème. » Elle prend ensuite de son sac un dossier qu'elle lui tend, ce qu'elle a traduit est à l'intérieur. « Et voilà ce que j'ai traduit. » lui indique-t-elle, ouvrant le dossier. Les feuilles ont été, imprimées la veille et elle les a relues un peu au hasard dans l'autobus pour se rendre jusqu'ici. Elle n'a pas vu de fautes flagrantes, mais elle n'a rien traduit par le terme lasagne.

@Nora Williams
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
Occupation : Ecrivain
Habitation : Hillcrest Heights
Queen of the ashes
Mer 21 Oct - 16:30 #
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PAS DE LASAGNE
Je regarde la jeune femme qui entre dans mon bureau. Moi qui me pensais classique, portant très souvent du noir, je suis surprise de voir qu'il y a encore plus classique que moi. Je remarque ses gants et me demande pourquoi elle ne les retire pas à l'intérieur. Certainement une lubie. Je peux comprendre. Je ne supporte pas qu'on me touche, alors peut-être qu'elle déteste les poignets de main ? Et met des gants pour éviter de contact peau à peau ? Mon imagination d'écrivain, encore et toujours, m'amène à divaguer sur les moindres détails.

Elle me salue, s'installe, accepte que je l'appelle par son prénom. Bien, ça commence plutôt bien. Ce n'est pas comme cette autre traductrice infecte. Je souris à moi-même. Mon éditeur va être vert quand il va voir que j'ai fait son travail mieux que lui. Elle me tend un dossier. Je l'attrape, l'ouvre, feuillette les pages. Je ne comprends rien aux langues qu'elle a traduites, ce sont juste des mots dans une langue que je ne connais pas. Je passe en revue en faisant mine de comprendre et en hochant la tête. J'essaie juste de voir s'il n'y pas de plats bizarres dans mes livres.

Je la regarde par dessus le dossier. Elle a l'air si calme, tout mon opposé. Peut-être n'est-ce qu'une apparence. Je souris de toutes mes dents et dépose le dossier sur le bureau.

- C'est parfait, vous êtes très compétente. Je pense que nous aurons une superbe collaboration à l'avenir.

Et voilà que cet abruti d'éditeur qui entre dans mon... son bureau. Il en fait toujours des tonnes, il agite les bras partout, il parle fort. Il s'approche de Maya avec un large sourire aux lèvres.

- Enchantée Mademoiselle, un vrai plaisir de vous rencontrer. Je vois que vous avez déjà fait la connaissance de notre auteur !! Comment avez-vous trouvé le livre ??

Il attrape la main de Maya entre les siennes pour les secouer vigoureusement. Il tourne sa tête vers moi et j'ai envie de lui faire un doigt, ça me démange.

- Ah ! Vous avez fait la traduction, permettez-moi d'y jeter un œil.

Il attrape le dossier tandis que je lève les yeux au ciel. Je dépose mes pieds sur son bureau et croise les bras.

- S'il arrive à comprendre ce que vous avez écrit. C'est un abruti, il va faire semblant.

Exactement ce que je viens de faire deux minutes plus tôt. Il me lance un regard en biais qui montre son mécontentement et se contente de faire semblant de lire. Il est encore plus mauvais comédien que moi.

- Ce livre est l'un des plus gros succès de la maison d'édition, nous nous sommes dits qu'il était judicieux de l'exporter, mais nous avons eu un petit souci avec l'ancienne traductrice.

Un autre regard noir... Je lance à "mpf" moqueur tandis qu'il continue sa logorrhée.

- Nous voulions toucher un peu plus le public en leur mettant des éléments qui viennent tout droit de leur culture. Des plats, des émissions, ce genre de choses.

Je tape mes deux mains sur le bureau et me lève d'un bond. Ce salopard, c'était lui. C'était sa faute.

- Hors de question, l'histoire de passe aux Etats-Unis, ça n'a aucun intérêt.
- Les lecteurs se sentiront plus concernés par l'histoire si...
- Tu veux mourir ?
- Quelle idée de vouloir tout changer, c'est absurde, ça se passe aux Etats-Unis, enfin ! Je ne sais pas qui a eu une idée aussi stupide...


Je suis furieuse. Je ramène une mèche de cheveux derrière mon oreille pour calmer mes nerfs. J'aimerais lui briser tous ses os à ce merdeux.

- J'ai envie d'un café, vous voulez un café, Maya ? Va nous chercher un café.

Il déguerpit et je me masse les tempes en me rasseyant.

- Navrée, c'est un idiot. Il n'y comprend rien en lecture.

C'est le directeur d'une maison d'édition, mais ce n'est qu'un détail...

- Faut tout que je fasse à sa place. Vous êtes à Astoria depuis longtemps ? C'est la première fois que vous traduisez un livre ?

(c) AMIANTE

Maya Wilcox
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Dim 1 Nov - 19:49 #
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L'auteure parcourt les pages rapidement, dépose le tout sur son bureau. Elle est satisfaite. Maya sourit, même si elle se doute bien qu'elle n'a pas vraiment lu. Cela a été un peu trop vite même pour quelques mots ou quelques lignes. « J'espère aussi. » Tout ne va dépendre de comment les critiques vont réagir à ce livre dans cette langue. Elle espère que cela va être un bon retour, avoir un revenu un peu plus fixe et certain est le bienvenu. Un homme entre un instant plus tard, lui serre la main, lui pose des questions. « J'ai bien aimé le livre, j'adore cette cette sorte d'ambiance. » Pourtant, avec les sortes de visions qu'elle a avec toutes les peurs qu'elle voit elle ne devrait pas. Elle devrait atteindre son quota de vision horrifique et ne pas avoir besoin d'en lire. En même temps, se sont des livres et des films, des mots et des images qu'elle ne voit pas par elle-même. En cas de besoin, elle peut arrêter sa lecture ou encore mettre sur pause. Elle peut contrôler, ce qui fait un gros changement d'avec son pouvoir.

Il feuillette lui aussi rapidement la traduction, Nora croise les bras, pose ses pieds sur le bureau : elle n'est pas contente qu'il soit là. Un instant plus tard, elle se retient de rire à ses paroles alors qu'elle dénonce ce qu'elle a fait quelques minutes plus tôt. « J'ai laissé les plats originaux. » fait-elle. Elle n'était au courant d'aucune entente et elle trouve cela assez stupide. « Le multiculturalisme et les plats culinaires « exotiques » existe aux États-Unis. » « Exotiques » est conjugués d'un mouvement des doigts en guillemets ; et il est le seul blanc dans cette pièce, il doit faire attention à ce qu'il dit. « Et... vous mangez jamais chinois ? » Ce n'est pas parce que quelqu'un provient de loin qu'il ne va pas comprendre le plat. « Et vous avez aussi dû voir que j'ai mis des notes pour expliquer les plats aussi. J'aime toujours apprendre quand je lis et ça dérange en rien la lecture. » Sauf quand il y a trop et des trop longues et elle pense pas pas que cela soit le cas dans ce qu'elle a traduit. Elle n'est plus certaine de combien elle a pu en mettre, mais elle sait qu'aucune n'était très longue. Et, si quelqu'un ne veut pas lire un livre provenant d'une auteure américaine, il ne va pas la lire. Que les plats soient modifiés ou pas ne va rien  y changer. Elle est donc d'accord avec Nora qui ne cache pas sa colère et qui « demande » un café à l'homme. « Oui. » Elle ne peut pas vraiment vivre sans café vu le peur d'heures de sommeil qu'elle a.

Elle secoue ensuite la tête alors qu'il disparaît. Ce n'est pas de la faute de la brune s'il est un idiot. « Ç'a a fait un an en juillet. » Un peu plus d'un an donc qu'elle est là. « Oh si, l'an passé, un de mes premiers contrats. Peter McGrath. » Nouvel auteur à succès depuis un peu moins d'un an. « J'ai traduit son livre en espagnol, c'est devenu un succès dans cette langue et ensuite ici alors qu'il ne vendait pas vraiment avant. » Elle ne l'a jamais revu ensuite ; elle ne se doute pas que c'est sur le point de changer. « J'ai pas signé de contrat et il m'a jamais recontacté. » Il doit avoir un éditeur et des traducteurs attitrés.
Nora Williams
Nora Williams
5 pièces d'or et un sandwich au poulet
Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
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Jeu 5 Nov - 16:28 #
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PAS DE LASAGNE
Je souris, bras croisés, ressemblant à une méchante de films, contente de voir que la traductrice a du caractère. Elle ne se laisse pas faire et tient tête à l'éditeur. Il a décidément beaucoup de malchance de m'avoir. L'argent semble avoir un prix : je lui en rapporte certes beaucoup, mais avec ça je lui apporte d'immenses problèmes. Un avocate qui lui envoie de petits pics subtiles, une traductrice qui le remet à sa place et moi qui lui fais vivre un enfer, il est servi en girl power.

Lorsqu'il quitte la pièce, je me penche en sa direction :

« Je vous aime bien, vous avez du caractère. Je pense qu'on va bien s'entendre. »

J'apprends qu'elle est ici depuis un an et qu'elle a déjà traduit des livres. Parfait, pas besoin de plus pour me convaincre.

« Oui, Peter McGrath, je connais. Je l'ai déjà rencontré. C'est un vrai con, dommage qu'il n'ait pas gardé la clé de son succès. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du genre à disparaître. Si je dois traduire d'autres livres, vous serez rappelée. J'espère que mon style de livre ne vous dérange pas ? »

Une secrétaire qui a l'air d'avoir seize ans toque au bureau et trottine jusqu'à nous pour nous déposer un café. Je la fixe, elle est mal à l'aise, elle déguerpit aussi vite qu'elle est entrée. Je glisse la tasse près d'elle.

« Vous serez bien rémunérée, on discute déjà d'exporter un autre de mes livres en Italie, grâce au partenariat qu'on a fait avec une autre maison d'édition. » 

Je souffle sur mon café avant d'en boire une gorgée. Rien de plus chiant que de faire ce travail.

« Vous voudriez pas prendre l'air ? J'ai l'impression qu'on va mourir ici si on reste trop longtemps. Je connais un super coin pour s'installer et discuter. »

Je bois mon café d'une traite et enfile ma veste. Je m'apprête à sortir de la salle mais me stoppe soudainement.

« J'ai failli oublier. »

Je reviens sur mes pas, sors un papier que je lui tends.

« Votre contrat, bien sûr. Vous n'avez plus qu'à signer et garder votre exemplaire. On y va ? »

(c) AMIANTE

Maya Wilcox
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Mer 11 Nov - 4:06 #
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Maya se met à rire à ce que lui dit l'auteure. « J'pense qu'on va sûrement faire des flammèches... » Entre elles ou avec les autres ? Peut-être les deux. Ce qui n'empêche pas qu'elles vont peut-être s'entendre, mais exploser souvent. Enfin, tout dépend de si elles sont amenées à se revoir ou pas. « Il m'a pas fait cet effet quand je l'ai rencontré... » Bon, avec une seule rencontre, il est vrai qu'il n'a peut-être pas eu le temps de le montrer et il était content qu'elle ait terminé de traduire son livre. Elle ne se doute pas que dans quelque temps, elle va découvrir à quel point il l'est. « J'suis pas du genre à m'inquiéter. » Probablement parce que quand on saute d'un immeuble à un autre, être inquiète, ce n'est pas très bon. « J'adore ce genre d'histoire alors... et j'ai quelques uns des tes livres avant... j'étais surprise d'être contactée. » Presque sans expérience pour une écrivaine aussi connue... tant mieux pour elle !

Le café arrive, elle en prend une gorgée après avoir remercié d'un signe de la jeune femme qui est vite partie de la pièce. La brune parle ensuite d'une prochaine traduction de son livre. « Je suis en train d'apprendre l'italien, j'suis pas encore une experte... mais je connais des personnes. Enfin, celles qui m'aident. » Elle ne va pas faire semblant qu'elle sait très bien parler l'italien soudainement parce qu'il y a de l'argent au bout. Quelque chose lui dit que si elle écrit n'importe quoi, elle risque d'avoir de très gros problèmes lorsqu'on va lui dire que la traduction est assez nulle. Nora ne serait pas du genre à laisser passer cela. Elle ne la connait pas, mais pour l'instant, elle donne vraiment cette impression. « Ça me va. » Pourquoi pas ? Après tout, le livre a été traduit, elle le lui a amené, il y a satisfaction ; elle n'a plus rien à faire dans cet endroit. Le café de la jeune femme est terminé rapidement. Elle, elle en prend quelques gorgées avant de se lever et de commencer à suivre l'auteure qui change d'idée. Elle signe donc le contrat, elle n'y avait pas pensé non plus. « Je te suis. » fait-elle, tout en se remettant à bouger en direction de ce super coin.
Nora Williams
Nora Williams
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Âge : 29 ans
Supers : Chimera peut créer l'illusion d'à peu près tout et n'importe quoi. Pourvu qu'elle l'est déjà vu. Durant un court laps de temps, elle peut créer un objet, une animal voire une personne. A de rares fois, elle a pu plonger des personnes dans un décor totalement différent, au point de lui faire oublier ce qu'il y a réellement autour. Mais cette capacité lui prend beaucoup trop d'énergie. Les rares fois où elle a dû l'utiliser, elle y a été contrainte pour sauver sa peau et a mis des jours à s'en remettre. Elle reste donc sur des choses simples et plausibles, qui ont d'ailleurs parfois plus d'effets qu'une grosse mise en scène. Inutile d'en faire des caisses pour être crédible, elle l'a bien compris. Nora reste cependant prudente : à trop jouer, ce pouvoir pourrait certainement la rendre plus folle qu'elle ne l'est déjà.
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Queen of the ashes
Jeu 26 Nov - 14:49 #
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PAS DE LASAGNE
Je lâche un très discret éclat de rire à sa remarque. Des flamèches, ah ça oui, nous avons deux tempéraments de feu, pour le peu que j'ai vu d'elle, gare aux gens qui osent nous chercher des noises. Gare à nous même, d'ailleurs, car deux gros caractères ont parfois du mal à cohabiter. Mais je me dis que ce n'est que pour le travail et que la côtoyer de temps en temps permettra de laisser un certain calme entre nous. Ce n'est pas comme si nous restions tous les jours, tout le temps ensemble, jusqu'à ce qu'on finisse par s'agacer mutuellement et se prendre la tête. Non, c'est plutôt une collègue efficace et franche, franche comme j'aime les gens. Pas d'hypocrisie, de faux-semblants, pas de caresse dans le sens du poil. C'est parfait.

Oh ! C'est une de mes lectrices. Encore mieux. Elle apprécie mon œuvre et essaiera de le retranscrire le plus fidèlement possible pour garder intact l'ambiance et les intrigues. Quoi de mieux. Dans tes dents, l'éditeur, il semblerait que je fasse mieux ton travail que toi.

« Si ses personnes sont aussi minutieuses que vous, recommandez-les moi, peut-être que l'un d'eux attirera mon regard et je l'embaucherai. Mais évitez-moi les gens faux, je ne supporte pas ça, il ne fera pas une semaine ici. »

Nous finissons par quitter la maison d'édition pour rejoindre un petit café tranquille. Ce n'est pas l'un de ces cafés hyper branché où toute la marmaille prépubère aime passer du temps parce qu'il y a la wifi et des cafés sans café à la citrouille et autres conneries inventées pour satisfaire leur curiosité et faire croire qu'ils sont grands et branchés. De l'extérieur, ça n'a d'ailleurs pas vraiment l'air d'un bar. C'est une immense et lourde porte en bois brun, avec un vieux chiffre qu'on arrive d'ailleurs plus à lire. On travers un couloir sombre et lugubre et au bout de celui-ci se trouve une grande cour fleurie, avec pleins des chaises, tables et sofas pour s'installer confortablement. De l'autre côté de cette cour se trouve un comptoir. Je le rejoins tranquillement avec Maya et commande un double expresso.

« Que veux-tu, Maya ? C'est moi qui offre. »

Je pianote sur mon téléphone, comme si j'étais un ministre, sans regarder ma traductrice. Non pas que je sois impolie, mais impossible de résister à la tentation : j'étais déjà en train de narguer mon éditeur pour lui dire qu'il devrait démissionner pour un travail si médiocre. Dix ans de carrière, il n'a  jamais trouvé de perle dans son métier – en dehors de moi, évidemment – tandis que j'ai une superbe traductrice, le meilleur des chauffeurs et un avocat experte qui arrive à me sortir de n'importe quelle situation.

« Tu connais cet endroit ? C'est un café qui a été créé seulement pour la population de la Astoria. Ils voulaient éviter le trop grand afflux de touristes. Depuis cette histoire de Super, ils viennent de tous les horizons, ça devient insupportable. Ne le prenez pas pour vous, vous n'avez rien à voir avec tous ces idiots qui prennent des photos de tout et n'importe quoi. C'est une sorte d'endroit intime pour les locaux. »

Une fois les boissons commandées, je me dirige vers un sofa. Un sofa qui, visiblement, est pris. Mais je suis si habituée, qu'à peine près d'eux, ils déguerpissent, effrayés. Je garderai pour moi le scandale que j'ai pu faire pour qu'ils me laissent toujours cette place. C'est un vieux sofa en velours rouge avec d'immenses coussins de la même couleur. Je m'y installe confortablement et souris à la jeune femme.

« Je me permets de vous montrez ce genre d'endroit, puisque vous ne connaissez peu Astoria, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de vous montrer un des endroits où j'aime travailler. »

(c) AMIANTE

Maya Wilcox
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Âge : 31 ans
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Ven 4 Déc - 3:52 #
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Le rire que Maya entend de la part de Nora, l'air qu'elle a, indique assez bien qu'est elle d'accord avec elle : les flammèches risquent belles et bien d'être là si elles se côtoient beaucoup. De ce qu'elle a pu comprendre, elle ne pense pas que cela va arriver. Elles n'ont pas parlé de elle qui devrait toujours venir ici. Tant que les traductions sont faites, elle ne voit pas trop pourquoi elle devrait toujours être dans cette bâtisse... d'autant plus qu'elle ne pense pas que la jeune femme écrive seulement ici. De ce qu'elle sait, l'inspiration ça ne vient pas sur demande. « Je les ai jamais rencontrés, mais je vais faire mes recherches. » Quand tout est en ligne, c'est un peu compliqué. « J'ai un professeur en Italie alors je suis certaine qu'il est doué, mais pour vous rencontrer tous les deux c'est compliqué... » À moins qu'en ligne cela ne lui dérange pas. Cela augmente même les chances de la durée de l'embauche si elle se fit à ce qui vient d'être dit. Moins de contact semble être ce qu'il faut pour la brune. Elle la suit ensuite vers elle ne sait pas trop où. Elle n'a rien d'autre à faire et aime toujours découvrir de nouveaux endroits. Surtout ceux qui sont hauts, ou en constructions, mais un endroit où prendre un café lui va aussi très bien. Elle n'est pas si difficile que ça. La maison d'édition est quittée qui n'est pas très loin. Ce qui n'est pas très important, le tout est souvent une question d'ambiance.

Elles traversent une porte en bois, un couloir sombre et arrivent ensuite dans une cour extérieure joliment aménagée. Elle sourit pour la remercier et demande un cappuccino. Elle regarde la cour en attendant la commande, son téléphone aussi. Nouveau mal de cette époque. Pratique, mais pas toujours. « Non, c'est la première fois que je viens. » Vue de l'extérieur, ça ne ressemble pas à un café. Plus à un vieil immeuble, un peu hanté. Elles prennent la place de personnes qui viennent de quitter, « C'est gentil. » Rien ne le lui oblige, elle pourrait avoir gardé cela pour elle. Par contre, elle doit revenir sur un point qu'elle a abordé un peu plus tôt. « Je suis venue à Astoria pour les Supers justement... » elle agite ses gants. Pensait-elle qu'elle était une accro à la propreté ou qui a bien peur des microbes ? Elle aimerait bien. Ce serait sûrement moins difficile à gérer (et elle a pu tester après avoir été en contact avec quelques personnes dont c'était la peur). C'est malheureusement moins simple que cela. « Enfin... surtout pour être là où il y en a plus pour me sentir moins seule et plus accompagnée. » Puis, elle pense qu'elle aurait peut-être dû lui partager cette information plus tôt. Après tout, Nora n'est peut-être pas à l'aise de travailler avec une Super. Elle se fiche bien de cela elle, pas seulement parce qu'elle est concernée. Tout simplement, que parce que si Maya ne se sent pas confortable de travailler avec quelqu'un (qui la jugerait sur n'importe quoi ou qui jugerait trop les autres), elle préférerait partir que d'avoir à subir un environnement pas très agréable. Bon, elles ne vont probablement pas se voir très souvent, sûrement pour remettre les traductions, mais on ne sait jamais ce que l'intolérance peut faire.
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