KICK ASS |
Je vois l'éditeur s'arracher les cheveux et desserrer le nœud de sa cravate, désespéré.
« Il n'a ni accepté les pots de vin, ni le sexe avec toi. On aurait pu l'avoir, lui faire croire que tu couchais avec lui avec tes pouvoirs, le prendre en vidéo et le faire chanter. Mais il a tout refuser. S'il parle, ta carrière est foutue et je perds tout, TOUT »
Je lève les yeux au ciel. Ce qu'il est dramatique. Je lime mes ongles, mes longues jambes par dessus l'accoudoir de ma chaise, donnant l'air de n'avoir rien écouté.
« Je crois qu'il est temps pour moi de quitter cette vie. »
Il retire ses chaussures et court à la fenêtre la plus proche, tandis que les employés de la maison d'édition tentent de le retenir. Il revient, démoralisé, tandis que je souffle sur mes ongles pour retirer la poussière.
« Je m'en occupe, idiot, dans deux jours, on entendra plus parler de cette histoire. »
J'avais passé quelques coups de fil à des gens pas nets que je connaissais depuis maintenant un moment. L'avantage d'avoir été orpheline c'est que des paumés, j'en connaissais un tas, qui pouvaient me donner ce que je voulais. J'avais fini par avoir une adresse à Southwood : il passerait à cet endroit à un moment très précis. Très bien. J'avais l'impression de jouer à James Bond, en plus sexy.
J'avais mis mon plus beau manteau et ma plus belle robe Versace, très mauvaise idée vu le quartier. J'avais peur pour mes Louboutins, mais comme on dit, on obtient rien sans se salir les mains. Ainsi, j'attendais près d'une poubelle que l'homme veuille bien se pointer. Je lorgne un chat qui me fixe, un sac à puces que je rêve de dégager à coup de pied au cul.
Finalement, je vois un homme non loin de moi qui s'appuie sur un mur pour fumer une cigarette. Je m'approche lentement, suivant mon instinct. C'est la coupe mulet qui me dit que ce mec doit forcément tremper dans des affaires pas nettes.
« Ilya, n'est-ce pas ? »
Je tends une main parfaitement et sobrement manucurée, affichant un sourire en coin qui disparaît presque aussi vite qu'il est apparu.
« Nora Williams, enchantée, j'aurais un boulot pour vous. »
Je sors une énorme liasse de billet que je fais mine de compter devant lui, prenant tout mon temps pour qu'il lorgne dessus. J'en sors un billet que je lui glisse dans sa poche.
« Un petit avant-goût, je vous donne tout le reste pour casser la gueule d'un connard, ça vous dit ? Je lui ai donné rendez-vous pas loin d'ici dans dix minutes. »
Je le regarde impassible et lève un doigt pour ajouter.
« Votre visage sera parfaitement dissimulé grâce à mon pouvoir. Croyez-moi, un vrai connard, il mérite amplement de perdre les dents de devant. »
« Il n'a ni accepté les pots de vin, ni le sexe avec toi. On aurait pu l'avoir, lui faire croire que tu couchais avec lui avec tes pouvoirs, le prendre en vidéo et le faire chanter. Mais il a tout refuser. S'il parle, ta carrière est foutue et je perds tout, TOUT »
Je lève les yeux au ciel. Ce qu'il est dramatique. Je lime mes ongles, mes longues jambes par dessus l'accoudoir de ma chaise, donnant l'air de n'avoir rien écouté.
« Je crois qu'il est temps pour moi de quitter cette vie. »
Il retire ses chaussures et court à la fenêtre la plus proche, tandis que les employés de la maison d'édition tentent de le retenir. Il revient, démoralisé, tandis que je souffle sur mes ongles pour retirer la poussière.
« Je m'en occupe, idiot, dans deux jours, on entendra plus parler de cette histoire. »
***
J'avais passé quelques coups de fil à des gens pas nets que je connaissais depuis maintenant un moment. L'avantage d'avoir été orpheline c'est que des paumés, j'en connaissais un tas, qui pouvaient me donner ce que je voulais. J'avais fini par avoir une adresse à Southwood : il passerait à cet endroit à un moment très précis. Très bien. J'avais l'impression de jouer à James Bond, en plus sexy.
J'avais mis mon plus beau manteau et ma plus belle robe Versace, très mauvaise idée vu le quartier. J'avais peur pour mes Louboutins, mais comme on dit, on obtient rien sans se salir les mains. Ainsi, j'attendais près d'une poubelle que l'homme veuille bien se pointer. Je lorgne un chat qui me fixe, un sac à puces que je rêve de dégager à coup de pied au cul.
Finalement, je vois un homme non loin de moi qui s'appuie sur un mur pour fumer une cigarette. Je m'approche lentement, suivant mon instinct. C'est la coupe mulet qui me dit que ce mec doit forcément tremper dans des affaires pas nettes.
« Ilya, n'est-ce pas ? »
Je tends une main parfaitement et sobrement manucurée, affichant un sourire en coin qui disparaît presque aussi vite qu'il est apparu.
« Nora Williams, enchantée, j'aurais un boulot pour vous. »
Je sors une énorme liasse de billet que je fais mine de compter devant lui, prenant tout mon temps pour qu'il lorgne dessus. J'en sors un billet que je lui glisse dans sa poche.
« Un petit avant-goût, je vous donne tout le reste pour casser la gueule d'un connard, ça vous dit ? Je lui ai donné rendez-vous pas loin d'ici dans dix minutes. »
Je le regarde impassible et lève un doigt pour ajouter.
« Votre visage sera parfaitement dissimulé grâce à mon pouvoir. Croyez-moi, un vrai connard, il mérite amplement de perdre les dents de devant. »
(c) AMIANTE