Sullivan
Niallàn a été bien sûr surpris d’apprendre qu’il y avait des gens avec des pouvoirs – non attendez, en fait il le savait déjà. Aucune surprise pour lui, même si à l’époque il ne savait pas encore d’où venait son pouvoir, il se doutait qu’il n’était pas le seul dans ce cas-là. Il était plus curieux de découvrir la réaction des autres à l’époque, qui l’a bien entendu poussé encore plus à cacher son don. Comme il avait déjà perdu toute illusion sur la bonté de l’humanité, il n’a pas été très étonné par la façon dont les gens se sont déchirés sur le sujet. Le jeune adulte cynique qu’il était s’en est même un peu amusé. Par défaut lui a toujours été pro-super et le sera toujours resté. Pourquoi renier une partie de lui qui l’aidait à s’en sortir ? A vrai dire, il aurait quand même préféré que l’existence des supers ne soient pas dévoilés – les suspicions qui s’en sont suivi ont rendu plus difficile l’utilisation de son pouvoir, ce qui était un peu ennuyant.
Question suivante ? A vrai dire Nial s’en fiche complètement. Des gens meurent tous les jours, et pas nécessairement par l’intervention d’un super. Sauf si Dieu est un super – une théorie intéressante mine de rien. La famine, la maladie, la guerre, la pollution, ce ne sont pas l’œuvre de supers, et pourtant ça arrive, ça tue des millions et des millions de gens, et personne s’en soucie. Alors vraiment deux supers qui se battent à mort et trois clampins qui meurent avec, pas besoin d’en faire toute une histoire. S’ils veulent faire un monument, grand bien leur fasse, Niallàn est plus préoccupé par le fait de payer son prochain loyer – affreusement trop cher – et de se taper la jolie serveuse du nouveau bar qu’il a dégotté.
Alors pour les prédictions, vous n’avez pas frapper à la bonne porte, madame Irma, c’est l’étage du dessous. Niallàn est trop habitué à vivre au jour le jour pour se préoccuper de ce qui sera dans cinq ans. Déjà, vu les embrouilles auxquels il est lié, s’il est vivant dans cinq ans, il sera content. Puis il est du genre à s’adapter, alors quelque soit la situation, il saura faire avec. Mais bon, s’il devait parier, il dirait que anti-super ont aucune chance de gagner. Les humains « normaux » ont besoin de l’image que renvoie les super. Parce que si maintenant un type peut soulever un car et sauver des vies, alors ils pensent que les choses ne peuvent que s’améliorer, et l’humanité à stupidement besoin d’espoir. Pour le reste, il préfère jouer les réponses au dé, il a tout autant de chance de donner la bonne réponse.
S’il fallait un mot pour résumer l’enfance de Niallàn : rejeté. Pourtant, quelque soit le point de vue sous lequel on se plaçait, Nial était loin d’être le pire des gosses. Une bouille adorable, avec ses yeux vairons qui le distinguaient juste assez pour que les familles d’accueil arrivent à accrocher son nom – lui aussi suffisamment original pour ne pas être oublié – à son visage sans erreur – ou presque. Toutes ses maîtresses (d’école) l’avaient toujours trouvé adorable. D’autant plus qu’il essayait toujours de se montrer serviable, que ce soit à l’école, ou chez les familles où il vivait. Un peu collant peut-être au goût des mères de familles qui avaient déjà bien assez de mioches à gérer sans en avoir un toujours dans leurs pattes. Poli, gentil, il essayait toujours de se montrer sous son meilleur jour, en espérant qu’enfin un jour quelqu’un lui témoigne de l’intérêt, sur le long terme, et juste pas dix minutes par jour – ni pour se servir de lui comme de punching-ball. Il n’était d’ailleurs pas bête non plus, se trouvant dans le moyenne haute à l’école, d’où probablement une raison supplémentaire pour qu’il soit apprécié par ses enseignantes. Pourtant malgré tout cela il ne fut jamais adopté, à sa grande déception.
Sa fugue emmena Niallàn à vivre dans la rue, où très vite il rencontra des délinquants et criminels de toute sorte. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre la hiérarchie en place et surtout pour apprendre les ficelles d’activités illicites, que ce soit la vente de drogue, faire la mule, les trafics en tout genre, les paris illégaux, l’arnaque et surtout le vol. Il échappa à la prostitution, principalement parce qu’il commençait déjà à se montrer plutôt costaud. Mais c’étaient les cambriolages où il devint particulièrement bon, notamment grâce à son pouvoir, qui lui permettait d'échapper aux systèmes de sécurité, et dont il se gardait bien de parler. Même après le sacrifice d’Eva Young qui dévoila au monde entier l’existence de gens comme Nial. C’était l’avantage de vivre dans l’illégalité, où la règle tacite était de ne pas poser de questions. Pour plus de sûreté toutefois, il décida de ne pas rester à New-York. Après tout les États-Unis étaient vastes, pourquoi rester dans la seule ville qu’il avait connu. Il voyagea donc pendant quelques années à travers le pays, s’amusant d’ailleurs à apprendre les accents des lieux où il atterrissait, pour semer le doute sur ses origines.
Finalement, il s’avéra que Niallàn aimait le boulot de croupier. Pour une étrange raison, les croupiers avaient la côte auprès des petites amies – enfin ex – des types qui avaient tout perdu au jeu. Puis il aimait voir tout cet argent lui passer dans la main, sans compter que sa capacité à désactiver les appareils électroniques faisaient que ses tables comptaient parmi celles qui recensaient le moins de triche. Sans compter qu’être croupier lui donner un air d’honnêteté qui le rendait moins suspicieux et facilitait ses magouilles en dehors de son travail officiel. Parce qu’il n’avait quand même pas mis fin à ses activités illégales, alors qu’il excellait à l’arnaque, le vol, les jeux d’argent illégaux. La Sin City était le paradis pour lui, dont il profitait autant que possible, sur tous les fronts. Le fait était qu’à force d’être un bon croupier aux résultats exemplaires, il finit par changer d’employeur plusieurs, jusqu’à fini dans le casino de Monsieur, un riche propriétaire de Las Vegas. Un grand ponte que Nial préférait avoir dans le poche, c’était certain. Ce qui expliquait pourquoi il se retenait de faire des avances à sa jeune épouse, une jolie rousse que l’ex-New-Yorkais avait du mal à quitter des yeux quand elle déambulait sur son lieu de travail. Mais la fascination devait être réciproque car elle se mit à lui tourner autour, jusqu’à faire le premier pas, venant le trouver lors de l’une de ses pauses. Il n’aurait rien eu contre n’être qu’un amant, tant que son mari ne l’apprenait pas, mais ce fut une autre relation qui se développa entre eux. En elle, il y vit un miroir de lui même, et il transgressa sa règle qui le poussait à garder tout le monde à bonne distance de ce qui lui restait de cœur. Bientôt il se retrouva à lui apprendre tout ce qu’il savait du vol, de l’arnaque, des jeu illégaux, de la triche, bref tout ce qui faisait son gagne-pain en dehors de son boulot au casino. Déraisonnablement, il s’attacha à elle, et il le savait, ce n’était pas une bonne idée, mais il ne pouvait faire marche arrière. Il lui fallait juste trouver un moyen pour que Monsieur ne devienne pas un problème pour le relation, aussi platonique était-elle.
Même s’il avait du mal à se l’admettre, Niallàn avait conscience que Rachel était devenu pour lui plus importante que qui que se soit d’autre. Il lui avait même parler de son pouvoir, d’une partie de son passé, de choses dont il n’avait jamais parlé à personne. Il lui faisait confiance à cette femme, cette autre lui, celle qui avait su passer à travers ses défenses, et surtout celle qui appartenait à quelqu’un d’autre. Quelqu’un de riche, puissant, et, Nial le savait, finirait par découvrir avec qui sa femme passait autant de temps en secret. Alors l’enfant de Brooklyn décida de prendre les devants. Il ne se faisait pas d’illusions. Quand bien même il n’avait rien de sexuel entre lui et Rachel, il était prêt à parier que Monsieur ferait ce qu’il faudrait pour que Nial disparaisse du paysage. Y compris charger des laquais de faire disparaître son corps dans le désert. Sans compter que Nial le haïssait de plus en plus, pas seulement d’être marié à Rachel, mais pour ce qu’il lui fait subir également. Sans qu’elle lui dise, Nial avait deviné les coups, la douleur, il les avait connus et savait les reconnaître chez quelqu’un d’autre. Alors il enquêta, mit ses talents divers à l’œuvre, ainsi que son réseau de connaissances du mauvais côté de la loi et déterra tout ce qu’il pouvait déterrer dans les placards remplis de squelettes de Monsieur, avant de gentiment déposer le dossier complet directement chez le procureur, en toute anonymat. Pas question qu’il témoigne non, il tenait à la vie, puis il perdrait tous ses possibles collaborateurs s’il se faisait connaître comme balance. Même à Rachel il ne lui révéla pas son implication. Il ne pensait pas qu’elle lui en voudrait, mais d’un autre côté … il lui avait fait perdre sa place de femme de riche. Il préférait donc se taire sur le sujet, se contenant de recueillir la jeune femme désargentée quand elle refusa de revenir chez son père, l’aidant à devenir elle-même croupière, après que son divorce fut prononcé. Étonnamment leur relation resta platonique, et Niallàn ne chercha pas à changer les choses, semblait-il satisfait de leur relation telle qu’elle l’était, mais surtout effrayé au fond de lui de lui céder encore plus de lui-même qu’il ne l’avait fait.
Le temps de quitter Las Vegas vint pour les deux partenaires, de façon inattendue. Ce fut Rachel qui annonça à Niallàn qu’elles leur avaient trouvé un job à Astoria. Un job officiel, pour le Gordian Knot, une entreprise qui travaillait dans le sécurité, mais aussi un job officieux, le genre qu’ils faisaient tous les deux à Vegas, mais cette fois pour le compte d’Argent, la chef du Gordian Knot. L’idée n’emballait pas des masses Nial qui préférait rester indépendant. Pas de lien, pas d’embrouille. Mais d’après les explications peu claires fournies par la jeune femme, cette Argent lui était redevable, d’où l’offre d’embauche. De ce qu’il comprit, c’était lié à quelque chose que pouvait faire Rachel, et le jeune homme compris immédiatement le sous-entendu : super-pouvoir. Voilà qui expliquait la façon d’agir de la rousse après son divorce. Au vu de la situation, Niallàn se laissa amadouer, d’autant plus que le baroudeur n’était pas mécontent de quitter Las Vegas. Puis il ne l’aurait jamais admis, mais Astoria était la source d’une certaine fascination pour lui. Une ville où le taux de supers étaient élevés ? Même si cela signifiait qu’il avait plus de chance de se faire reconnaître comme le possesseur d’un super-pouvoir, cela ne suffisait pas à lui faire peur. Il était juste curieux, attiré, il ne savait pas trop comment le formuler mais il était content d’y aller. Tant pis s’il doit cirer les pompes d’Argent pour se faire, il savait s’adapter après tout. Puis le salaire en valait la peine aussi.
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