AND THE DRIVEWAY LINES PASS BY
Son téléphone bip, petit son qui vient le sortir de sa léthargie de fin journée. Il détourne ses yeux cernés de la télévision, ne sachant même plus ce qu’il regardait ( un vague son d’ambiance et des images flous qui dansent sur l’écran, rien de plus ). Comme à peine concerné, il tâtonne distraitement tout autour de lui à la recherche de son téléphone, probablement enfoui dans les coussins du canapé - lui faisant sérieusement songer à le ranger un jour dans une de ses poches plutôt que de le jeter n’importe où. Mais cette folle entreprise à peine lancée, voilà que l’odieux cellulaire pousse un nouveau cri d’alerte, finissant de réveiller la belle au bois somnolant qui, d’un seul homme, se redresse, se mettant plus sérieusement ( et activement ) à la tâche.
Le fuyard retrouvé, il jette un regard morne son l’écran dont la luminosité manque presque de lui brûler la rétine, alors qu'une poignée de notifications en tout genre tentent tant bien que mal d’attirer son attention. Mais malgré tout leurs efforts, Ilya ne les remarque pas. C’est un message qui accapare toute sa concentration - et surtout, un nom. Maya.
Une sombre histoire de cheville tordue, voilà qui suffit à motiver l’apatride pour sortir de sa torpeur pourtant si confortable. Il faut dire qu’il aurait fait n’importe quoi pour elle : il lui devait bien ça après la raclé qu’elle avait flanqué à quelques gamins agités dont il n’avait pas su éviter les coups. Mais au delà de cette dette de conscience, Ilya admettait bien volontiers que le courant passait bien entre lui et Maya. Plutôt sympa, et très franchement cool, passer un peu de temps en sa compagnie valait sûrement mieux que de rester vautré devant netflix. Il se lève donc, enfile une veste et attrape un sachet de petits poids dans le congélateur avant de s'engouffrer dans sa cage d’escalier, puis, sa voiture.
Ça y est, la vieille auto est lancée sur le bitume, et très vite, les kilomètres défilent. En une vingtaines de minutes, il rejoint le centre ville, roulant au son de quelques tubes de pop ringarde que la radio diffuse sans honte sur les ondes. Nouveau bip. Cette fois c’est son GPS qui s’impatiente, tâchant de lui faire comprendre grâce à une sonnerie criarde qu’il a atteint sa destination. Mais il ne freine pas tout de suite - non, il attend de l'apercevoir elle, histoire de ne lui faire subir une marche clopinante de la honte jusqu’au véhicule.
Très vite, il est exaucé : apercevant la silhouette fluette de sa bienfaitrice au coin de la rue. Alors, c’est sans gêne qu’il donne un petit coup de volant, forçant la pauvre Dodge Rampage à péniblement grimper le trottoir pour finalement s’arrêter juste devant Maya.
— T’as essayé de te battre contre un coin de table ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? “ Son sourire d’idiot achève cette blague de mauvais goût. Il continu de faire vrombir le moteur de sa voiture passée de mode, la main sur le levier de vitesse, prêt à décoller dès que la demoiselle aura pris place à l’intérieur du véhicule. — Allé, grimpe. Y a un sachet de petit pois qui t’attend sur le siège passager, ça devrait faire dégonfler ta cheville. Tu veux que je t’emmène voir un toubib ? “
Le fuyard retrouvé, il jette un regard morne son l’écran dont la luminosité manque presque de lui brûler la rétine, alors qu'une poignée de notifications en tout genre tentent tant bien que mal d’attirer son attention. Mais malgré tout leurs efforts, Ilya ne les remarque pas. C’est un message qui accapare toute sa concentration - et surtout, un nom. Maya.
Une sombre histoire de cheville tordue, voilà qui suffit à motiver l’apatride pour sortir de sa torpeur pourtant si confortable. Il faut dire qu’il aurait fait n’importe quoi pour elle : il lui devait bien ça après la raclé qu’elle avait flanqué à quelques gamins agités dont il n’avait pas su éviter les coups. Mais au delà de cette dette de conscience, Ilya admettait bien volontiers que le courant passait bien entre lui et Maya. Plutôt sympa, et très franchement cool, passer un peu de temps en sa compagnie valait sûrement mieux que de rester vautré devant netflix. Il se lève donc, enfile une veste et attrape un sachet de petits poids dans le congélateur avant de s'engouffrer dans sa cage d’escalier, puis, sa voiture.
Ça y est, la vieille auto est lancée sur le bitume, et très vite, les kilomètres défilent. En une vingtaines de minutes, il rejoint le centre ville, roulant au son de quelques tubes de pop ringarde que la radio diffuse sans honte sur les ondes. Nouveau bip. Cette fois c’est son GPS qui s’impatiente, tâchant de lui faire comprendre grâce à une sonnerie criarde qu’il a atteint sa destination. Mais il ne freine pas tout de suite - non, il attend de l'apercevoir elle, histoire de ne lui faire subir une marche clopinante de la honte jusqu’au véhicule.
Très vite, il est exaucé : apercevant la silhouette fluette de sa bienfaitrice au coin de la rue. Alors, c’est sans gêne qu’il donne un petit coup de volant, forçant la pauvre Dodge Rampage à péniblement grimper le trottoir pour finalement s’arrêter juste devant Maya.
— T’as essayé de te battre contre un coin de table ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? “ Son sourire d’idiot achève cette blague de mauvais goût. Il continu de faire vrombir le moteur de sa voiture passée de mode, la main sur le levier de vitesse, prêt à décoller dès que la demoiselle aura pris place à l’intérieur du véhicule. — Allé, grimpe. Y a un sachet de petit pois qui t’attend sur le siège passager, ça devrait faire dégonfler ta cheville. Tu veux que je t’emmène voir un toubib ? “
Vanka