Haight-Ashbury Née à San Francisco de deux parents hippies de la première heure, elle a grandit fille unique dans un milieu très politisé, teinté de féminisme et d’équité sociale. Gamine énergique et joyeuse, elle ne tient pas en place, suit ses parents dans des manifestations, des débats, des rallyes politiques, des assemblées et autres réunions. Après des études de médecine studieuses à Stanford, Stephanie Jade Hall, élevée aux comics achetés avec son seul argent de poche gagné à la sueur de son front couvert d’acné, prend la décision de quitter la Californie pour Astoria peu après qu’Eva Thorn révèle au monde entier que les Supers n’existent pas que dans l’imaginaire collectif. Elle se trouve une place aux urgences de l’hôpital de ville et s’installe à Burton Ridge avec l’impression de vivre un rêve. À Astoria, la capitale des Supers, des vrais, elle découvre autant de voix qui s’élèvent en soutien que contre ses idoles et elle se met à militer en leur faveur avec ardeur sur son temps libre. À aucun moment elle ne regrette ne pas être née comme eux, avec un petit supplément pouvoir pour la distinguer du commun des mortels. Elle n’aurait pas su quoi en faire. Et puis, elle considère faire sa part en tant que médecin et citoyenne impliquée. Russian-Hill À l’hôpital, elle se spécialise en pathologies des Supers à force de soigner les blessures infligées par et reçues des Supers. Son travail la passionne au point d’accaparer tout son temps. Sa famille et amis lui reprochent de ne pas assez prendre de temps pour elle, pour vivre et écrire sa propre histoire mais jamais elle n’irait leur avouer qu’elle a tout sur place au travail, dont une idylle hautement secrète avec un autre urgentiste. Leur avouer qu’il est marié et père de famille ne ferait sans doute pas bon effet. Oui, elle passe au second plan au moindre anniversaire, visite chez les beaux-parents, ou match du petit dernier. Stephanie s’accommode de la situation en se disant que ce n’est pas sérieux et qu’elle est heureuse de pouvoir voir ailleurs quand dans leurs rares moments de liberté, ses pensées se tournent vers lui et lui seul. Elle ne profite que plus intensément des moment qu’ils partagent et met à contribution le reste de son temps libre à un autre projet qui lui est cher. Little-France Car les voix qui s’élèvent contre les Supers se font de plus en plus fortes, de plus en plus nombreuses au fil des années. Si déjà le système économique et médical de son pays laissent apparaitre de grosses failles pour le pékin moyen, elles n’en sont que plus insurmontables pour les Supers en marge de la société. C’est  à la base de ce constat que lui vient le projet d’un dispensaire spécialisé pour les Supers sans couverture médicale. Motivée comme jamais à cette idée, elle la soumet à l’hôpital et s’entoure de médecins et de bénévoles pour s’atteler à sa réalisation. Son plus grand soutien se révèle être un psychologue d’EVA, Super de son état, dont la seule mission sur terre semble être de trouver une solution à tous ses problèmes. Elle ne sait pas comment elle ferait sans lui car, aussi bien épaulée, il ne lui reste qu’à trouver des financements. Pendant deux ans, Stephanie cherche dans toutes les directions, sans se limiter, auprès de l’État, de Vanguard, de la Croix-Rouge, de philanthropes et d’entreprises privées comme le Lupo Lupa. Toute promesses de financement faite de bon cœur et légalement – très important pour elle – est bonne à prendre. Tenderloin Alors que le projet commence à devenir concret et prendre forme, Stephanie découvre qu’elle est enceinte. Elle ne pourrait pas apprendre de meilleure nouvelle et tout parait lui sourire : épanouissement, succès professionnel et maintenant personnel ! Pas un seul instant elle ne doute de l’accueil que fera son amoureux de la nouvelle. Bon, dans ses rêves les plus fous, ceux qui la font frémir le soir aux limites du sommeil, il quitte tout pour être avec elle mais dans même sans aller jusque là, elle se sent prête à élever cet enfant seule, presque. Car elle sait qu’il l’aime, elle sait qu’il aime les enfants et les siens en particulier. Et puis il se prête si souvent à divaguer sur à quoi ressemblerait leur vie ensemble s’il quittait sa femme… Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa réaction est très loin de celle qu’elle attendait. Il est horrifié, paniqué même, et réagit comme s’il était acculé au pied du mur. C’est presque s’il ne l’accuse pas d’être tombée enceinte exprès ! Hébétée, le cœur en miettes, elle se plonge avec plus d’acharnement encore dans le travail. Tony, le psychologue de l’EVA bénévole est comme toujours son meilleur soutien dans cette épreuve et la pousse à vider son sac, évacuer tout ce qu’elle a sur le cœur. Toute son aide n’est pourtant pas suffisante. Stress et fatigue règlent le problème au grand soulagement de son amant dont les mots de consolation maladroits sonnent le glas de leur relation. Twin-Peaks Privée de son enthousiasme moteur et contagieux, le projet du dispensaire prend du retard et tout semble sombre et difficile. Elle envisage de quitter l’hôpital d’Astoria pour de bon cette fois et de retourner en Californie le temps d’y voir clair et de savoir ce qu’elle veut dans la vie. Interrogée sur ce qui occupe ses pensées, elle s’en ouvre à Tony qui y voit dieu seul sait pourquoi l’occasion de révéler ses sentiments et le fait qu’il ronge son frein depuis un moment déjà. Pour le coup, il n’aurait pas pu choisir de pire moment et Stephanie n’a pas assez de mots pour le repousser, aussi délicatement que possible. Loin de le prendre mal, il semble y voir un défi, un jeu de patience. Après cette conversation, des idées commencent à apparaitre dans sa tête. Des suggestions, des images, d’abord subtiles et passagères puis plus prégnantes et persistantes. Si elle l’embrassait, si elle vivait avec lui, leur futur à deux. La jeune femme connait très bien ses pensées et leur forme et comprend très vite que ce ne sont pas les siennes, d’autant que ses formats d’image sous ton de « Et si ? » ne semblent lui venir à l’esprit que lorsque qu’il est dans les parages. Tout en étant la plus claire possible sur leurs chances d’avenir ensemble – avoisinant le zéro –, elle mène sa petite enquête et réalise que ce sait l’EVA sur le don de Tony est à des kilomètres de ses capacités réelles. Diamond Heights La confrontation arrive bien plus tôt que prévu et ses belles phrases répétées et travaillées sur l’importance d’avoir un environnement de travail sain et professionnel cèdent le pas sous une panique enragée lorsqu’il vient la trouver sur le Steel Bridge pendant sa balade quotidienne d’où elle regarde le soleil se coucher, seul temps calme qu’elle s’autorise lors de ses jours de congés. Le ton monte et la conversation s’envenime lorsque Stephanie le rejette à nouveau sans plus de manière. Il l’accuse de se moquer de lui, d’être encore amoureuse de son médecin malgré ce qu’il lui a fait et lui promet de pouvoir régler ça, de la rendre heureuse. Les derniers instants de conscience de Stephanie Hall sont charcutés par une présence étrangère dans sa tête qui farfouille, puis des images, des pensées, des souvenirs qui ne lui appartiennent pas qu’on essaie de coller sur les siens au fer à souder. Elle perd l’équilibre en résistant et passe par-dessus le parapet de la promenade de Steel Bridge devant les yeux des passants, sans réapparaitre. Quelques jours plus tard, un article discret déplore la disparition d’un médecin à l’origine du projet de dispensaire de l’hôpital d’Astoria tandis que dans certains milieux les rumeurs de fuite à l’étranger avec le fonds de financement abondent. Crocker-Amazon Celle qui ne va pas tarder à devenir Lark Allen grâce au secours d’un inconnu, ressort dégoulinante d’eau à des kilomètres de là, chassée par le courant, incapable de se souvenir de comment elle est arrivée là ou, pire encore, de qui elle est. Dans les poches de sa veste retournées par le courant, elle ne trouve quasiment rien et fait ses premiers pas dans un état second. On la recueille, on la soigne et la remplume en espérant que quelque chose, n’importe quoi, lui revienne. C’est le néant concernant son identité mais elle se découvre des connaissances inattendues en médecine et dans un tas d’autres domaines – comme les comics ou la géographie de la Californie – comme si son cerveau n’était d’une immense meule de gruyère dont on aurait retiré le plus important. Elle se trouve un travail à l’Astoria Gateway Cinema pour payer ses factures et surtout financer son enquête sur son passé. Depuis l’incendie qui l’a mise au chômage technique, elle s’est temporairement reconvertie en distributrice de flyers, qui lui permet de voir encore plus de visages et espérer croiser quelqu’un qui la reconnaisse. Castro Lark s’amuse souvent à regarder Jeopardy et s’émerveille de ces connaissances inattendues venues du néant, espérant secrètement déclencher de vrais souvenirs. Elle expérimente souvent des impressions de déjà-vu en regardant la télévision ou en se baladant dans la ville. Souvent, elle a comme l’impression d’avoir quelque chose sur le bout de la langue, des souvenirs d’elle, de ses proches ou de ce qu’elle a déjà fait mais jamais rien franchit le mur brumeux gardant précieusement tous ses secrets. Elle est souvent habillée de toutes les couleurs, qu’elles aillent ensemble ou non et garde comme des reliques les objets qu’elle avait en émergeant de l’eau. Elle ne rate pas une occasion de tester de nouvelles choses au cas où elle se découvrirait de nouveaux talents ou elle déclencherait un souvenir, sans vraiment accorder sa juste place à la prudence. C’est ainsi qu’elle a commencé à faire des rollers : pour transformer la frustration d’un échec en quelque chose qu’elle apprendrait d’elle-même, en tant que nouvelle personne. Quand elle veut se détendre ou essayer de s’en dormir, au lieu de compter les moutons, elle se récite les noms des quartiers et des collines de San Francisco. Paradoxalement, Lark semble avoir un talent inné pour éviter tout ce qui pourrait la mettre sur la piste de son passé et échoue depuis un an à savoir ce qui lui est arrivé.

Pseudo/prénom Biss Age 25 ans Pays France Commentaire J'ai résisté à l'envie de l'appeler Remy ou Rosy    Autres comptes Ruby et Romy Crédits Swan

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